LES PÂTISSERIES AU TEMPS DE LOUIS XIV
On lit dans le Magasin pittoresque de février 1851, p. 72, dans un article sur « Les rafraîchissements dans les bals de Louis XIV » :
« On pourrait croire que l’époque du grand roi, si resplendissante de luxe et de magnificence pour tout ce qui s’adressait aux yeux, ne l’était pas moins dans tout ce qui s’adressait au palais, et qu’elle s’étudiait autant à flatter le sens du goût que celui de la vue. Il n’en fut rien. Tous les livres qui traitent plus ou moins directement des mets servis sur les tables les plus riches de ce temps nous montrent qu’il pouvait y avoir souvent profusion, mais très rarement délicatesse ; force viandes, mais peu d’entremets, surtout de ces entremets qui atteignent par quelque côté au domaine de la pâtisserie et de la confiserie.
La pâtisserie de ce temps était généralement lourde, nous pourrions même dire grossière : un bourgeois de nos jours, qui rassemble chez lui quelques amis et donne soirée, garnit son buffet de friandises peu coûteuses, bien supérieures à celles, d’un haut prix, dont étaient surchargées les buffets royaux dans les bals et soirées de la cour. (…)
Gravure du Magasin pittoresque de février 1851 représentant un « valet portant des pâtisseries à un bal de la cour, sous Louis XIV, d’après un calendrier illustré du dix-septième siècle ».
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