L‘Union de Limoges – Bon Pour un Kilog Pain Blanc

L‘Union de Limoges – Bon Pour un Kilog Pain Blanc (87-Haute Vienne)

Divers 77 – Collection Jean-Claude THIERRY

Le 20 novembre 1881 une poignée de pionniers issus des métiers de la porcelaine, créée L’Union de Limoges, Coopérative dont Jean-Baptiste Couty, décorateur sur porcelaine, en sera le premier secrétaire général.

Collection privée – Dépôt de la rue Deverrine, qui était devenu insuffisant

L’Union sera ensuite située au 14, rue des Coopérateurs à Limoges. D’après l’annuaire des coopératives, elle compte 19.000 Sociétaires en 1930. Son chiffre d’affaires est de 52.703.671 francs, la nature de ses marchandises : Epicerie, Pain, Tissus, Lingerie, mercerie, chaussures, vêtements, articles de ménage, Charbon. Elle dispose de 15 « maisons » de vente.

Nous remercions les Archives Municipales de Limoges pour les deux cartes postales ci-après, numérisées, non datées, de la Coopérative de l’Union dans ses locaux de la rue des coopérateurs. La première intitulée  » la livraison de pain » (cote 20Fi702.) et la seconde représentant « la biscuiterie » (cote 20Fi 704), issues du fonds Paul Colmar.

Elle fédère seulement 45 membres à ses débuts. Ils seront 8.758 en 1900, 24.225 en 1935 soit 25% de la population totale de la cité. La société achète à bas prix les denrées, les vend dans son propre réseau de distribution, abaissant ainsi le prix de revient des produits.

Ces commodités profitent aux sociétaires qui se voient gratifier d’une part des bénéfices sous la forme d’une ristourne annuelle. Simple centrale d’achat au départ, l’Union se transforme au fil des années en une véritable entreprise agro-alimentaire avec son fournil 10 tonnes de pain par jour en 1912, sa biscuiterie, ses chais et même son propre élevage à la ferme du Mas-Eloi.

Elle emploie, en 1939, 490 personnes. L’Union s’affirme également comme l’un des vecteurs de l’éducation populaire à Limoges. Elle bâtit sa salle de spectacle et de réunion, rue de la Fonderie, devenue en 1932 rue des Coopérateurs, et met à la disposition du public sa bibliothèque riche de 13.000 ouvrages en 1939. Elle prolonge par sa politique sociale celle de la municipalité. Caisse de retraite, congés maladie pour son personnel, colonies de vacances… contribuent à faire de l’Union une pièce maîtresse d’un vaste système élaboré en vue d’améliorer la condition de la population ouvrière limougeaude.

 

 

 

 

Par Jean-Claude THIERRY

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