LE BOULANGER DE GONESSE (1868), PAR GUSTAVE NADAUD
C’est une chanson insolite et subtile que celle du Boulanger de Gonesse par Gustave Nadaud, datée de 1868.
Le poète imagine un dialogue entre un homme qu’on suppose d’âge mûr, un futur employeur peut-être, et un jeune homme. L’ancien lui fait la morale, lui prodigue ses conseils, mais chacun des couplets est ponctué par le refrain « J’arrive de Gonesse / Pour être boulanger » émanant du garçon. Cela signifie que lorsque l’on est jeune, on n’a qu’une idée en tête, qu’on n’écoute pas les recommandations et que l’expérience ne s’acquiert que par la vie et non les paroles entendues. L’ancien finit par convenir qu’être boulanger « c’est entre mille / Un des plus sûrs moyens / De [se] montrer utile / A [ses] concitoyens. ». C’est plus important que tout ce qui précède.