« Le Pain de chez nous », début du poème manuscrit.

Dans le même cahier de la fin ou du début du XXe siècle, d’où nous avons publié le poème Je serai boulanger, se trouve un plus long texte en vers intitulé Le Pain de chez nous.
Il raconte l’histoire d’un soldat Breton, réfugié en Suisse après la défaite de l’armée de l’Est en Haute-Saône, contre les Prussiens, le 1er février 1871. Malade, déprimé, il se laissait mourir quand son père vint le voir. C’est en lui donnant une bouchée du pain noir fait par sa mère, qu’il repense à sa Bretagne et reprend courage…

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Pour faire suite au bel article de Laurent Bourcier, Picard la Fidélité, CPRFAD, publié sur ce site le 25 mai dernier : Pâques 2020 à Moscou, voici ce que l’on pouvait lire dans le Journal des voyages du 14 avril 1907. Malgré la Révolution, la tradition s’est perpétuée jusqu’à aujourd’hui…

LE GÂTEAU DE LA RÉSURRECTION.

« En Russie, la messe solennelle de Pâques se célèbre dans les campagnes un peu après minuit. D’avance tous les gâteaux fabriqués en l’honneur de la résurrection sont apportés dans l’église. Le prêtre les bénit en les aspergeant d’eau sainte, ce pourquoi il en reçoit une part pour lui-même.

Ces mets traditionnels sont les « koulitch », pain de froment au lait, la « pashka », pyramide de fromages frais et blanc ; enfin les œufs rouges. Il n’est pas jusqu’au plus solitaire des moujiks qui, en cette fête des fêtes (veliki praznik), ne s’attable, en sa cellule couverte d’écorces, devant le « koulitch », la « pashka » et les œufs rouges. R.D. »

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Le pain conté par Gaboriaud et photographie par Bergeret.

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C’est dans un cahier manuscrit comportant des poèmes et de courts récits à caractère moral et patriotique, trouvé sur une brocante, que figure le poème intitulé « Je serai boulanger ».

Il n’est ni signé ni daté. Seuls quelques-uns des 28 textes sont issus des œuvres de François Coppée, Victor Hugo, Paul Déroulède, et autres écrivains du XIXe siècle,  On peut dater approximativement ce cahier de la fin du XIX e ou du début du XXe siècle.

Il est vraisemblable que ces textes ont été dictés par un maître d’école mais peut-être ont-ils été copiés par un jeune homme ou une jeune femme à titre personnel.

Toujours est-il que ce recueil renferme un charmant poème dont le contenu était de nature à faire verser une petite larme autrefois aux parents et aux enfants…

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Jeton de la Boulangerie La Parisienne Chalon-sur-Saône

Place de Beaune (71 Saône-et-Loire)

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TROISIÈME PARTIE

LES CHOSES ET LES MOTS DE L’AMOUR

MON P’TIT MITRON

Les années 1900 ont vu fleurir les chansonnettes comiques, avec  leurs allusions coquines, leurs comparaisons ambiguës, leurs obscénités cachées  et leurs jeux de mots grivois.  Celle qui suit a été créée par Melle Violette aux Ambassadeurs, sur des paroles de Laroche et Blondelet, et une musique de Louis BYREC. La chanson joue sur une équivoque, car de quel petit mitron parle la chanteuse : de son amoureux, un garçon boulanger, ou bien de quelque chose de plus intime ? On en jugera par soi-même à partir des six derniers couplets (sur les huit) de la chanson…

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Jetons Boulangerie Société de Consommation de l’Est

À Chalons sur Marne. (51-Marne)

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DEUXIÈME PARTIE :

LE BOULANGER, ENTRE GALANTERIE ET DÉBAUCHE

LA TENUE INDÉCENTE DES OUVRIERS BOULANGERS

En 1863, Pierre Vinçard (1820-1882), consacrant au secteur de l’alimentation l’une de ses monographies de la série « Les ouvriers de Paris », décrit en ces termes la tenue du garçon boulanger :
« La nature du labeur de cet ouvrier, l’originalité de son caractère, l’excentricité de son costume, tout le distingue des nombreux types dont se compose la grande famille des travailleurs parisiens. (…) Son visage blême et souffreteux, son corps amaigri, ses jambes nues, les savates qu’il a aux pieds attirent tout d’abord l’attention. Il rappelle l’ancienne ordonnance de 1579 qui exigeait de chaque ouvrier boulanger qu’il fût continuellement en chemise, en caleçon, sans haut-de-chausses et en bonnet » pour se trouver « toujours en état de travailler » ; car ses vêtements de travail se composent encore aujourd’hui d’un mauvais pantalon, d’une jaquette blanchâtre et d’une calotte noire qui lui sert de coiffure. »

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Médaille d’Yves Thuriès Chef Cuisinier Pâtissier

Le Grand Écuyer Cordes-sur-Ciel

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Existe-t-il un érotisme propre au métier de boulanger ? Poser la question peut sembler incongru. Et pourtant… Il apparaît que, plus que dans toute autre profession, le boulanger et la boulangère ont donné lieu dans la littérature, les chansons, les histoires humoristiques, etc., à de multiples récits mettant en scène la galanterie du premier et les charmes de la seconde.

Comment l’expliquer ? Est-ce la chaleur nocturne du fournil qui prédisposait le boulanger à la satisfaction de ses désirs une fois sorti dans la rue ? Est-ce la semi-nudité de rigueur autrefois qui laissait courir l’imagination ? Est-ce la caresse des formes rondes de la pâte qui suscitait la sensualité ? Est-ce l’entrée de la pâte dans le four chaud qui en évoque une autre ? On sait enfin qu’il existe un lien étroit dans l’imaginaire entre la nourriture et la sexualité, le sens du goût et le plaisir des sens.

A partir des exemples qui suivent, on verra que la question n’était pas aussi incongrue qu’elle le paraissait de prime abord.

PREMIÈRE PARTIE : LA BOULANGÈRE, OBJET DE DÉSIR

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Union des Travailleurs du Chemin de Fer,

Sté Coopérative Tergnier (02-Aisne)

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L’hebdomadaire La Semaine des enfants publia le 3 janvier 1857, en rubrique « Variétés », un récit à caractère éducatif et moral intitulé « Histoire d’un morceau de pain ». L’auteure, Henriette LOREAU, née en 1815, est aussi connue comme traductrice d’œuvres anglaises.

Elle exprime dans ce récit une vérité d’évidence : point de pain sans travail, pas de richesse sans effort, pas de plaisir sans peine. Cette complémentarité est ancrée depuis des siècles dans nos mentalités, depuis la fameuse injonction biblique : « Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front ! ».

Cette histoire présente aussi un intérêt documentaire. Elle était destinée à des enfants de milieux tout autres que ceux de l’agriculture, et elle leur expliquait d’où était issu le pain, aliment qu’ils consommaient couramment. Il n’est pas sûr aujourd’hui qu’un enfant sur 100 connaisse, même dans ses grandes lignes, les grandes étapes de sa fabrication depuis le grain de blé, même en tenant compte de l’évolution technique depuis 1857 (on ne laboure plus avec des chevaux, on ne sème plus à la main, on ne moissonne plus à la faucille, on ne bat plus au fléau, etc.), mais toujours on laboure, sème, moissonne, bat, moud et transforme en farine…

Remarquons aussi l’attention portée à ceux que l’on appelait les « auxiliaires » de l’agriculture : les oiseaux qui débarrassent la terre des vers et larves, et mangent les insectes sur les épis. Même les corbeaux sont tolérés pourvu qu’ils ne soient pas trop nombreux. Et l’on pense à leur donner des miettes en hiver pour les récompenser de leur aide. Depuis, on est passé aux désherbants et aux pesticides, en portant un rude coup aux oiseaux utiles, dont on redécouvre aujourd’hui toute l’importance.

Bref, une histoire pédagogique qu’on aurait tort de classer parmi les histoires mièvres du XIXe siècle…

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Jetons de Boulangerie Coopérative d’Ussel (Corrèze-19)

34 a – Collection Jean-Claude THIERRY.

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Les poètes sociaux (1909)

Nous avons découvert ce splendide poème dans Les poètes sociaux ; anthologie de poésies sociales, par Georges NORMANDY et M.-C. POINSOT (1909). Il est signé Jean VIGNAUD, sur lequel nous n’avons guère trouvé d’informations. Sans doute est-ce le même Jean VIGNAUD, né en 1875 et mort en 1962, qui fut journaliste et écrivain, et qui présida de 1936 à 1944 la Société des Gens de Lettres.

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« L’ PAGNAN ET L’ PAIN D’ CUITIE » PAR JULES MOUSSERON

Jules MOUSSERON (né en 1868 à Denain (Nord), mort en 1943 dans cette même ville), était un mineur de fond à la compagnie des Mines d’Anzin.

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