« Aujourd’hui 1 août » 1944, il y a 70 ans…

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« Aujourd’hui 1 août » 1944, il y a 70 ans…

Extrait du  Journal de prisonnier d’Agenais sans reproche, Elois Mallet, compagnon Boulanger du Devoir.

« Le 1 aout 1944.  Apres un long retard, je viens reprendre mon cahier, pour rapporter quelques petits souvenirs à ma petite Mado bien aimé. Depuis, le 1 juillet 1944, j’ai changer de pays et travaille dans une boulangerie de mon métier. J’ai tout de même réussit a me sortir de cette sale tolle.

Je vais reprendre cela en gros car j’ai eu des ennuis dans cette masion. La patronne est un jour partie au contrôle pour se plaindre sois disant de mon mauvais travail que je faisais, donc, je me suis fais sonner les cloches par le sousof, mais le plus fort, c’est que je ne le mérite pas.

Enfin, à partir de ce jour la, ça n’a plus marché, tous les jours, engueulades, sur engueulades, jamais je n’ai vu une femme aussi mauvaise, mais je lui en ai fait voir a mon tour aussi, un matin cela allait tellement bien que j’ai plaquer le travail, et ce jour la ça a encore barder. Le poste vient pour me renvoyer au boulot, je refuse carrément et je demande une nouvelle place. Rien a faire, discussion sur discussion enfin me voila repartit a la maison tout de même, car la femme était venu en pleurant « pauvre petite, son français était parti, qu’est ce qu’elle allait devenir ! ».

Mais de mon coté, je n’ai pas perdu de temps, j ai fait parvenir une lettre à Robert pour lui expliquer et lui c’est occupe de l’affaire, a été voir le boulanger, lui a explique l’histoire, donc ce dernier a fait a nouveau des démarches, et enfin le 17, j ai réussit tout de même a venir à Haid dans la boulangerie depuis le 1 janvier que j’attendais. J’ai quitté ce bled ainsi que cette mauvaise maison sans regrets.

Il n y a que ce camarade Moutot (orthographe incertaine) que j’ai laisse avec peine car lui ne reste plus que le seul des 4 copains que nous étions depuis 4 ans de prisonniers.

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A droite,  Agenais sans reproche, à gauche , certainement son grand ami Robert.

Enfin, me voila depuis un mois dans la boulangerie, c’est une bonne maison, les patrons sont très gentils, la nourriture excellente, et le travail intéressant, ainsi je commence la matin à 3 heures et le tantôt à 2 heures, c’est fini. Ce n’est pas que la fabrication de ce pain noir est bien facile,mais c’est tout de même plus intéressant que de traire les vaches. Le patron est bien satisfait de moi et bien content d’avoir un français.

Je suis dans une petite ville de 300 habitants et avec mon cher camarade Robert, lui est en boucherie à la maison a coté pour le moment , je couche au (…) des Belges, mais par la suite je logerai a la boulangerie, même question des Belges, je pourrais dire franchement  des vrais camarades , ce sont des « vrais Français » avec eux on peut avoir confiance aussitôt arrivé.

J’ai été reçu en vrai ami, je pourrai garder un bon souvenir de la Belgique. J’ai perdu les bons casse croutes que nous faisions le dimanche à Ratzau, mais ici, j’ai retrouve 4 bons copain Belges et Robert et naturellement, le dimanche, nous celons cette camaraderie avec un bon petit repas de mélange entre Français et Belges. Un petit(…) pour ces 4 copains. Notre cher ami Lefevre lui, rouscaille une part, mais c’est lui qui nous toujours la bonne popotte, le grand René lui n’a pas le temps, mais un vrai bon gars et enfin notre cher ami surnommé le gamin et le petit Bernard, tout les deux se charge du ravitaillement, moi et Robert, nous en fournissons un peu aussi, mais tout les deux, nous n’avons cas nous mettre à table ».

Agenais Sans Reproche

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