Sous les drapeaux 2/3

La guerre de 1870

Le 15 juillet 1870, la France déclare la guerre à la Prusse, et mobilise. Un courrier de Paris, ville administrative, est envoyé à toutes les cayennes du Tour de France :

« Paris, le 20 août 1870 T.: C.: F.:

Après vous avoir salués en D.: nous venons nous informer de l’état de vos santés, tant qu’aux nôtres, elles sont assez bonnes, Dieu merci, et nous prions M.: J.: que vous soyez dans les meilleures positions.

Nous vous écrivons, C.: F.: au sujet de la société. Nos compagnons et amis étant presque tous partis pour soutenir la cause nationale, il est urgent que nos anciens, retirés ou ayant remercié, se remettent en activité afin de combler les vides, éclairer les jeunes compagnons de leurs lumières et continuer ensemble l’œuvre humanitaire ainsi que civilisatrice du compagnonnage. Outre le bien que nous devons faire à nos frères qui sont aux armées, il ne faut pas oublier non plus nos braves soldats de terre et de mer qui combattent à côté d’eux pour la patrie, qu’un tronc de secours aux blessés soit placé dans la salle de chacune de nos Mères des 23 cayennes et des 7 villes du 2ᵉ ordre du tour de France, que chacun quête, que chacun de nos compagnons, patrons et ouvriers donnent le plus possible, en agissant ainsi ils feront acte de vrais dévoirants et auront bien mérité du Devoir. En conséquence, chers Frères, vous voudrez convoquer en assemblée générale tous les compagnons de votre ville et des environs afin de prendre les décisions voulues.

En attendant, dignes et estimables Pays, le plaisir de vous lire et d’apprendre les résultats de votre assemblée générale qui ne peuvent être que satisfaisants, veuillez bien croire en la foi du Devoir et agréer le baiser de paix en vous priant de nous en honorer auprès de la Mère, sans oublier les compagnons de tous les corps du Devoir, de la part de vos Frères Compagnons boulangers de la chambre de Paris, Cayenne directrice du tour de France. »

Jean-Baptiste Entraygues, Limousin Bon Courage, âgé de 41 ans est incorporé dans la cavalerie, il est témoin de toutes les horreurs du siège de Paris, puis nommé instructeur d’un nouveau corps à pied et reçoit pour acte de courage deux croix et une médaille du Mérite.

Lors de ce conflit, décèdent (liste non exhaustive) Pierre Menne, Forézien l’Aimable (Né en 1848 à Sury-le-Comtal (42), reçu à Orléans à l’Assomption 1868.) ; Henri Chadon, Vivarais le Bien Courageux (Né en 1845 à Peaugres (07), reçu à Tours à la Saint-Honoré 1869.) et Paul Leriche, Tourangeau la Gloire du Devoir (à Paris lors du siège). (Né à Château-la-Vallière (49), reçu à Angers à la Toussaint 1866.)

En 1901, Jean Chopis, Agenais la Fidélité, compagnon boulanger, publie un chansonnier intitulé Œuvre de Jean Chopis, recueil de 87 pages ( Creil, Imprimerie du Vermont (ce poème a été publié par Edmond Thomas dans Voix d’en bas, la poésie ouvrière au XIXe siècle ; Paris, Maspero, 1979). Dans ce recueil nous trouvons un poème à l’esprit revanchard faisant oublier la défaite de 1870.

Honneur aux ouvriers.

Honneur aux ouvriers, enfants de l’industrie ; Aux travailleurs des champs comme des ateliers ; Car s’il fallait encore défendre la patrie. Ils n’hésiteraient pas à marcher les premiers. Comme ils l’ont fait jadis, pour notre indépendance ; Au feu, jeunes et vieux, voleraient en chantant Et ne demanderaient, pour toute récompense Que de pouvoir gagner leur pain en travaillant.

En Algérie, Eugène Régnier, Rochefortin l’Ami des Compagnons
Le Marquis de Chasseloup-Laubat, rapporteur de la loi Thiers (27 juillet 1872), présente le service militaire comme une nécessité sociale qui s’imposerait à notre pays alors même que la défense de notre sol ne le commanderait pas impérativement, car il est un lieu de création de lien social et contribue à l’unité nationale. Cette loi crée une obligation militaire s’étendant sur une période de 20 ans. Le tirage au sort est maintenu. Le remplacement est supprimé, mais on peut être dispensé pour diverses raisons, dont soutien de famille.

Le compagnon boulanger, Eugène Régnier, Rochefortin l’Ami des Compagnons, servira en Algérie et y écrira une partie de son œuvre, Le compagnonnage au XIXe siècle – poésies à Alger et Djelfa, en 1877- 1878. Il recevra pour cela, après publication en 1880, les félicitations par écrit de Victor Hugo.

« Les amis de la boulangerie », 20ᵉ section de Commis et Ouvriers d’Administration, classes 1906-1907,Oran, 20 décembre 1908, Algérie.

Voici un extrait de ses œuvres, intitulé « À Journolleau, sur ma libération du service militaire actif » où nous ressentons bien son aigreur envers ces quatre années de service sous les drapeaux.

Ami, mon vieil ami, je vais donc revenir ;
Je vais donc un jour, voir mes tourments finir
Dans cette Afrique que j’abhorre !
Je vais donc tout quitter, mes habits de soldat
Ma mine de troupier, jusqu’au caporalat ;
Jusqu’à l’Arabe, jusqu’au Maure !

Tout ! La montagne aride et le soleil bronzé ;
Et la vieille mosquée au portique usé ;
Les vieilles mœurs toujours perverses ;
Tout, la chaude saison, la pluie et le beau temps ;
Le quartier consigné, les séjours et les camps ;
La rude étape et ses traverses !

Vous me direz mon cher, le temps vous dure bien
Pour vous plaire beaucoup presque à propos de rien.
Hélas ! Mon âme est ainsi faite.
Que je ne puis souffrir d’avoir devant mes yeux ;
Un peuple criminel fanatique et joyeux ;
Corrompu des pieds à la tête !

Mais c’est fini. J’ai tort de m’alarmer ainsi
À quoi bon me charger l’esprit de ce souci ;
Quand je n’ai plus qu’un mois à faire ?
N’y pensons plus. Songeons au nouvel horizon
Qui s’ouvre devant nous ; songeons à la raison
Quand nous changeons d’hémisphère.

Ah ! Quatre ans, c’est bien long !
Ce n’est pas quatre jours
Qu’on passe sans revoir le nid de ses amours
Le Pays qui vous a vu naître !
Aussi, mon vieil ami, se trouve-t-on charmé
Quand, un beau matin, l’on voit l’objet aimé
Montrer son nez à la fenêtre !

Et l’on se sent vieilli, l’on croit avoir rêvé
Le lendemain du jour que l’on est arrivé.
Quand l’on entend sonner les heures ;
On a l’illusion d’arriver en retard.
Soudain votre regard rencontre le regard
Des doux gardiens de vos demeures !

La famille, l’amour et la société ;
Le droit de pouvoir vivre en pleine liberté ;
Voilà depuis longtemps mon rêve ;
Une existence calme et douce, et cependant
Ma pensée en nuage allant, se répandant
Sur les côteaux et sur la grève.

J’arriverai, le cœur d’espérance rempli
Avec le sentiment du devoir accompli ;
Avec la force et le courage ;
Et si, quand de retour, à la fin du printemps
L’on me demande à quoi j’ai passé mon temps,
Je présenterai mon ouvrage !

Frères en Compagnonnage

La vie à la caserne est très réglementée, la discipline et l’obéissance étant les deux valeurs fondamentales de l’armée. Mais l’aspirant du Tour de France peut avoir la chance de retrouver dans les murs de la garnison des Frères en Compagnonnage, comme nous le relate ce courrier adressé au journal La Fédération Compagnonnique, le 17 octobre 1886 (N° 131, page 158.) :

Pamiers,

Très cher Frère Lucien Blanc, le 22 septembre dernier, nous nous sommes réunis les compagnons soldats de Pamiers et plusieurs compagnons civils pour faire la conduite à Roux, Landais l’Espé- rance, compagnon charron, sous-officier au 59e de ligne qui venait de recevoir sa libération du service pour rentrer dans ses foyers, où certainement, il continuera à propager les idées de paix et d’union entre tous les compagnons dont il nous a démontré plus d’une fois les avantages […] le compagnon Roux nous a dit : Je suis heureux de pouvoir dire au milieu de vous que c’est avec honneur que j’ai servi et payé ma dette à la patrie. Je n’ai cessé pendant la durée de mon service militaire de penser au compagnonnage, de m’inspirer de sa grandeur et de tous les biens que peut faire cette institution à ceux qui ont le bonheur d’en faire partie. Aujourd’hui, quitte envers la France, notre mère patrie, je vais m’engager à servir de nouveau sous les drapeaux du compagnonnage, et à travailler à son développement dans l’intérêt de sa grandeur. La soirée, limitée par l’heure de la rentrée à la caserne, a été trop courte. Nous nous sommes séparés en nous donnant rendez-vous pour le lendemain matin, à 6 heures du matin, et personne n’y a manqué. On décida de faire une visite aux compagnons établis qui nous ont reçus avec amabilité, puis l’heure du départ arrivée, nous nous sommes rendus à la gare et avons donné l’accolade fraternelle à celui qui, en nous quittant, emportait toute notre estime. Nous sommes rentrés au quartier reprendre notre service, satisfait d’avoir rempli notre devoir. Cher compagnon Blanc, si vous jugez, à propos de publier ce petit récit, nous vous autorisons et vous remercions d’avance. Pour les compagnons soldats de Pamiers Asmir Depenne, Agenais la Résistance, compagnon boulanger.

Au cours de l’été 1937, nous voyons une dizaine de compagnons en casernement à Nancy, n’hésitant pas à organiser des agapes fraternelles. Nous voyons autour de la table les compagnons Raymond Lecoq, Angevin Bon Accord, du 8e régiment de Dragons et Vigeau, maréchaux du Devoir ; Paul Belloeil, Paul le Tourangeau, serrurier du Devoir ; Lucien Jouzeau, Blois l’Ami de l’Honneur et Gaston Chesneau, Blois Cœur Joyeux, boulangers du Devoir ; Eugène Vigier, Dauphiné l’Ami des Arts, charpentier du Devoir de Libert ; Robert Besnard, Tourangeau l’Ami des Arts, charron du Devoir et Auguste Baron, Auguste le Tourangeau, menuisier du Devoir.

Serment des conscrits au monument militaire. On remarque les rubans aux boutonnières des conscrits, prêtant quelquefois à confusion avec les compagnons du Tour de France chez les personnes peu habituées au sujet
(Supplément illustré du Petit Journal, dimanche 23 avril 1911).

Les membres de certains corps d’état avaient plus de facilités que d’autres à se retrouver ensemble. Derrière les murs du casernement, ce sont les maréchaux, indispensables à la cavalerie et à l’artillerie, les bourreliers-harnacheurs, les charrons et les cordonniers-bottiers, ces compagnons se retrouvant ensemble pour répondre aux besoins principaux des armées.

Le Tonkin, 1884-1885
Voici le rare témoignage d’un compagnon boulanger du Devoir, Émile Riorteau, Poitevin l’Égalité, (reçu à Blois à Pâques 1880), servant la France au Tonkin (nom de la partie septentrionale du Vietnam) lors de la guerre franco-chinoise de 1884-1885, qui conduira à la création de l’Indochine française. Courrier adressé à Lucien Blanc, Provençal le Résolu, président de la Fédération Compagnonnique de tous les Devoirs Réunis, et publié dans le journal La Fédération Compagnonnique du 21 juin 1885 (N°99) :

Hanoï (Tonkin) 11 avril 1885,
Monsieur et Cher C.: Blanc, Président de la Fédération.
J’ai l’honneur de vous accuser réception de 5 numéros de la Fédération et je vous en remercie beaucoup ainsi que notre F.: Durand.
Jusqu’à présent, je n’ai guère pu m’occuper de rechercher des CC.:, parmi les Français du Tonkin, mais je vais m’en occuper sérieusement maintenant que les graves affaires de l’évacuation de Lang-Son vont nous remettre en rapport avec l’armée de terre et j’espère faire rallier au sein de la fédération bien des esprits qui ne pourraient y penser en ce moment par les grandes fatigues que nous éprouvons ici.
Non seulement les balles font des ravages parmi nos rangs, mais aussi il vient de se présenter à Haiphong, le port d’arrivée au Tonkin, une bien mauvaise maladie : la petite vérole qui a déjà fait certains ravages.
Soyez donc certain, cher C.: Blanc, que je ferai tout mon possible pour vous aider dans la noble tâche que vous poursuivez afin de pouvoir voir un jour la Fédération Compagnonnique dans toute sa splendeur, et les CC.: groupés autour de sa bannière.
Puissent Salomon, maître Jacques et Soubise inspirer les CC.: de tous les corps et tous rites qui croient bien faire en essayant de vouloir maintenir d’anciens préjugés.
Je vous remercie beaucoup aussi des vœux que vous faites pour ma campagne dont il y a la moitié de faite. J’espère que dans 14 mois, j’aurai le plaisir d’embrasser mes FF.: de Rochefort et pouvoir me délasser au sein du compagnonnage des fatigues occasionnées par les nécessités du service.
Recevez donc, cher C.: Blanc, l’assurance de mon dévouement et l’éloge d’un très jeune C.: boulanger pour la peine que vous vous donnez pour la gloire de notre belle institution.
Riorteau, dit Poitevin l’égalité C.: B.: D.: D.:

Tourangeau Bon Accord, mort au Tonkin, 1885
Nous pouvons lire dans le compte rendu de la Saint-Honoré 1898 de Tours, publié dans le journal Le Ralliement des compagnons du Devoir, un poème écrit par Gustave Giraudeau, Tourangeau la Franche Union, à la mémoire de Tourangeau Bon Accord, compagnon boulanger du Devoir, mort au combat au Tonkin, l’auteur ayant été témoin de la scène selon lui.

Il était né de la Touraine ;
Et avait bien souvent pensé
Dans sa jeune âme calme et sereine ;
À ces hommes tous d’honneur et de loyauté ;
À ceux qui dans leur persévérance ;
Dont leurs cœurs battent à l’unisson ;
Portent avec fierté et confiance ;
Le beau et digne nom de Compagnon.
La lutte pour la vie vint le surprendre ;
Plein de courage et d’abnégation ;
Quoique encore d’un âge tendre ;
Il embrassa notre dure profession.
Partant un jour sur le tour de France ;
De cayenne en cayenne, pour s’acquérir un nom ;
Il parcourut le nord et le midi, l’Artois et la Provence.
Et fut reçu un jour parmi les Compagnons.
Quand du grand temple il connut le mystère
Il aima avec passion ses brillants insignes
Et au milieu de vaillants frères
Il sut toujours se rendre digne
De Sainte-Baume et de la grotte de Madeleine.
Il parcourut ses montagnes avec bonheur.
Plein d’à-propos et toujours sans gène ;
Il alla chercher ses belles couleurs.
La patrie en danger jeta un cri d’alarme ;
Ayant besoin de tous ses enfants ;
Il vint se ranger sous les armes ;
Et de ses bataillons grossir les rangs ;
Sous le ciel du Tonkin.
Par un soleil torride et brûlant ;
S’avançaient nos braves fantassins ;
De soif et de faim presque tous mourant.
Soudain, la voix du colonel
Crie : enfants au pas de gymnastique ;
Obéissant au commandant solennel ;
Tous partent d’un élan héroïque.
Le signal de l’assaut est donné ;
Nos soldats escaladent la muraille ;
Se souciant fort peu de la mort qui vient les faucher ;
Ils remportent une glorieuse bataille ;
S’emparent de la ville, chassant toutes ces hordes ;
Balayant les ministres et les mandarins ;
Les fonctionnaires et leur triste cohorte ;
Tous couverts de crimes et de nombreux larcins.
Tout à coup un cri retentit parmi ces braves ;
L’on répète notre chef est prisonnier ;
Qui donc de nous aura le courage ;
D’aller à l’ennemi le délivrer.
Un jeune homme, au pas de course s’élance ;
C’est un cœur généreux, C’est un héros ;
Et bientôt, il réapparaît avec assurance ;
Porteur de son précieux fardeau.
On l’entoure avec joie et respect ;
Officiers et soldats lui font une ovation ;
Et bientôt partout l’on répète ;
Honneur et gloire à ce hardi garçon ;
Le commandant, de lui s’approchant ;
Décroche sa brillante croix d’honneur ;
Et la mettant sur le cœur de cet enfant ;
Embrasse avec effusion son sauveur ;
Mais soudain on le voit chanceler ;
Il tombe en murmurant ;
Cette croix, je ne puis la porter ;
Car la mort bientôt m’attend ;
Une balle que j’ai reçue dans la mêlée
Me glace déjà le cœur ;
Mais à ma vieille mère déplorée ;
Remettez cette croix d’honneur ;
Et dites-lui qu’au milieu des hécatombes ;
Son enfant pensait toujours à elle ;
Maintenant je meurs, adieu, et dans la tombe ;
Descendez ma dépouille mortelle.
L’on ouvre sa tunique ;
Et l’on voit sa main crispée de mourant ;
Serrer une couleur compagnonnique ;
Emblème sacré des Devoirants.
C’était un enfant de la Touraine ;
Qui même au milieu de la guerre ;
Pensait constamment à la douce chaîne ;
Qui unit tous les fils du grand mystère ;


Le patron fait ses 18 jours (période d’exercice et d’instruction des réservistes après le service militaire).
« Voyez-vous, la patronne, on a un petit costume qui ne permet guère de cacher ses sentiments. »
L’Assiette au Beurre, n° 477.

À ce jour, Tourangeau Bon Accord n’a pu être identifié. Le service militaire étant de cinq années à cette époque, il a été incorporé au plus tôt en 1880, au plus tard en 1885, il est donc né entre 1860 et 1865 et a été reçu entre 1878 et 1884, l’âge minimum à cette époque pour être reçu était de 18 ans. L’auteur, Gustave Giraudeau, Tourangeau la Franche Union est né le 12 mars 1862, fils de Louis Giraudeau (maçon) et de Marie-Rose Pinot. Certainement incorporé dans l’infanterie de marine, 2ᵉ et 3ᵉ régiments à Rochefort, régiments engagés dans la campagne du Tonkin, recrutant dans la Vienne (Chinon dont dépend Richelieu étant régi par le centre militaire de Châtellerault) et reçu compagnon boulanger du Devoir à Saumur à l’Assomption 1892.

Georges Alexandre Wilhelm, Franc-Comtois, Plein d’Honneur, mort aux Antilles
Le 10 juin 1886 décéda aux Antilles un compagnon boulanger devenu militaire : Georges Alexandre Wilhelm, Franc-Comtois Plein d’Honneur. Né à Héricourt (Haute-Saône) le 15 mai 1843, il avait été reçu à Dijon le jour de la Toussaint 1863. Capitaine au 111ᵉ régiment d’infanterie de ligne, chevalier de la Légion d’honneur, il avait participé à la répression de la Commune parisienne de 1871. Son corps fut rapatrié en France pour être inhumé à Villacerf (Aube). Une délégation de compagnons boulangers de Troyes, ayant parmi elle Champagne le Soutien des Frères, un des fondateurs de cette Cayenne, fut présente.*

*Rapporté dans La Fédération Compagnonnique, n° 131, 17-10-1886.

Extrait du livre « Le pain des Compagnons » L’histoires des compagnons boulangers et pâtissiers

Laurent Bourcier, Picard la Fidélité, C.P.R.F.A.D.

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