L’aspirant voyageur
(Air : Plaignez hélas la veuve du marin, ou : Vive Paris)
Que cherches-tu sur le beau Tour de France?
Jeune aspirant, perdu dans nos chemins.
Tu te nourris de la douce espérance
D’être un beau jour au rang des orphelins ;
N’entends-tu par la voix triste et cruelle ?
Ne crains-tu pas d’être perfide un jour
Et que la mort, si tu n’es pas fidèle
Ne vienne à toi, peut-être avant ton tour ? BisMais si l’envie qui absorbe ton âme
Te fait braver tous les périls affreux ;
Jeune aspirant n’imite pas l’infâme ;
Tu te rendrais à jamais malheureux.
Écoute, ami, ce frère du mystère
Qui te le dit, crois-le, sur son honneur
Il vaut bien mieux rester pur et sincère
Et tu pourras conserver ton bonheur. BisLa crainte enfin est de toutes les fêtes
Répond tous bas le pauvre voyageur ;
S’il faut braver les dangers, les tempêtes,
Pour le Devoir, ce sera sans terreur.
Vous connaissez la route tortueuse
Où les maudits jamais ne marcheront ;
Je la suivrai comme vous, périlleuse,
Pour être mis au rang des Compagnons. BisIl parcourut ce sentier de la gloire,
Il y trouva la palme du bonheur,
Comme un soldat courant à la victoire ;
Il en revint, un secret dans le coeur ;
Et Rochelais, sur le beau Tour de France,
De son Devoir, bravant les ennemis,
L’Enfant Chéri conserve l’espérance
De voyager pour revoir ses amis. Bis
L.P.Journolleau, Rochelais l’Enfant Chéri, compagnon boulanger du Devoir