Association Alimentaire de Grenoble

Association Alimentaire de Grenoble (38-Isère) Jeton de Pain

Collection privée. 22 mm. Laiton.

Avers : Écu couronné de la ville de Grenoble, entre une palme et une branche d’olivier. VILLE DE GRENOBLE / 1850. Revers : ASSOCIATION ALIMENTAIRE. / PAIN

Association Alimentaire de Grenoble – 1850.

Cers la fin des années 1850, des conseillers municipaux de Grenoble ayant appris qu’une association alimentaire existait à Geneve, le maire écrivit pour avoir des renseignements. Une commission fut rapidement nommée et émit un avis favorable. Le conseil municipal vota pour la fondation de l’Association Alimentaire de Grenoble.

Cette Association fut encouragée et aidée par la municipalité qui mit gratuitement un local à sa disposition, pendant que le maire hâtait les travaux d’appropriation, faisait frapper des jetons et achetait à crédit le mobilier et les ustensiles nécessaires. Huit cents souscripteurs furent rapidement trouvés et réunis à l’Hôtel de Ville le 27 novembre 1850. On nomma une commission qui, en quelques jours, arrêta le règlement provisoire de l’Association et forma le bureau. Le 9 décembre, des employés furent nommés et le 5 janvier 1851, le nouvel établissement fut inauguré.

L’Association Alimentaire de Grenoble était en fait une réunion de personnes qui faisaient et préparaient leurs aliments dans une cuisine commune ; c’était un établissement coopératif plutôt que philanthropique. En effet, il n’était ouvert que pour les membres sociétaires alors que les fourneaux des sociétés philanthropiques vendaient à tous venant et passant. Le titre de sociétaire était acquis très simplement au moyen d’une carte qui coutait 25 centimes pour ceux qui voulaient emporter les aliments à domicile ou 1 franc pour ceux qui désiraient consommer dans les réfectoires.

Le sociétaire porteur de sa carte se présentait d’abord au guichet pour y acheter les jetons qui lui étaient nécessaires et qui variaient selon qu’ils représentaient une portion de soupe, de viande, de légumes, de vin, de PAIN, ou de dessert.

Le sociétaire se présentait ensuite à un autre guichet ou il donnait, en échange de chaque portion, le jeton correspondant. Il ne pouvait en aucun cas obtenir plus d’un demi-litre de vin par repas.

Il existe 6 types de jetons correspondant aux six aliments précédemment mentionnés, ainsi qu’un jeton sans indication alimentaire dont nous ignorons l’utilisation. Certains de ces types présentent quelques variantes.

Tous les jetons ont l’avers et le revers identiques, seule la nature de l’aliment diffère.

Source : les Associations Alimentaires par R. Elie. (D’après : cuisines populaires et restaurants coopératifs par L. D’Abartigue, Paris. Masson. Edition 1897.)

Autre source, lien : Le restaurant sociétaire de Grenoble sous la Seconde République (openedition.org)

France 215 – par Jean-Claude THIERRY

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