Barthélemy Despessailles est né le 26 décembre 1844 à Gamarde (Landes).

Fils de Jean Pierre Despessailles, boulanger, et mari de Marie Segas son épouse.

Reçu compagnon boulanger du Devoir à Angoulême à l’Assomption 1865.

Membre de la Cayenne de Bordeaux, adhérant au Ralliement des compagnons du Devoir et chevalier de l’ordre de maître Jacques et du père Soubise avant 1893.

En dehors de ces quelques informations, nous ne disposons pas d’autres éléments biographiques sur ce compagnon. On sait seulement que c’était un fougueux défenseur des compagnons restés fidèles au Devoir.

Il s’exprime violemment contre les réceptions de l’Union Compagnonnique dans les pages du journal Le Ralliement, en particulier dans un courrier daté du 12 avril 1895.

Voici un acrostiche qui lui est dédié, par le compagnon boulanger Dequoy, Blois la Fraternité (1895) :

Dévouons-nous, amis, à la sainte cause,
Ayons le feu sacré, le Devoir nous l’impose,
Chassons l’indifférence, elles est de triste augure,
Quoi de plus pernicieux qu’une molle nature.
Unanimes, soyons à bannir de nos rangs,
Opprobre, ignominie, les fourbes, les méchants.
Incléments, non, mais justes et sévères.
Semant l’amour du bien, ainsi vivent des frères !

Réponse de Dacquois l’Envieux des Sciences à Blois la Fraternité (1895).

Air de : La plainte de maître Jacques

Puisqu’un jour fortuné,
Le sort combla notre espérance,
Les mystères de la Judée
Ont illustré le tour de France,
Joyeux enfants du vrai savoir
Goûtons ces douceurs fraternelles,
Aux principes du beau Devoir
Chers compagnons, restons fidèles.

Pour savourer le vrai bonheur,
Laissons au loin tout artifice,
Sous les charmes du Fondateur,
Imposons toujours la justice.
Chacun de nous dans le manoir,
Sera donc fier d’être un modèle,
Aux principes du beau Devoir,
Chers compagnons, restons fidèles.

Dévouons-nous, chers Devoirants,
À cette noble et sainte cause,
Chassons les fourbes de nos rangs,
C’est le Devoir qui nous l’impose,
Cléments aussi soyons l’espoir,
De l’indifférence rebelle,
Aux principes du beau Devoir
Chers compagnons, restons fidèles.

Par le travail, la probité,
Donnons un exemple sévère,
Et les novateurs, obstinés,
N’atteindront jamais notre sphère.
De la vertu les vrais miroirs,
Que notre cœur soit pour Elle.
Aux principes du beau Devoir,
Chers compagnons, restons fidèles.

Portons toujours avec fierté,
Et chacun à sa guise,
Nos cannes et nos couleurs bien aimées,
Pour l’honneur de Jacques et Soubise,
Soyons la vie, soyons l’espoir,
De notre alliance fraternelle.
Aux principes du beau Devoir
Chers compagnons, restons fidèles.

Conservons notre autonomie
Chers compagnons du tour de France,
Et suivons les conseils prescrits,
Par Dacquois l’envieux des sciences,
Et nous pourrons donc tous avoir,
Droit à la coupe fraternelle.
Aux principes du beau Devoir (bis)
Chers compagnons, restons fidèles (bis)

Extrait du livre « Le Pain des Compagnons » L’histoire des compagnons boulangers et pâtissiers

Laurent Bourcier, Picard la Fidélité, C.P.R.F.A.D.