Cette année encore, c’est avec joie et enthousiasme que des délégations de Compagnons boulangers et pâtissiers répondirent présent à l’invitation lancée par les Compagnons charpentiers des Devoirs a participer a leur grande fête patronale « la Saint Joseph » et cela dans différentes Cayennes du tour de France.
Certaines Cayennes de Chiens blancs en on plus l’habitude que d’autres, citons par exemple Tours, 3 eme Cayenne du tour de France, qui depuis des décennies voit ses petits « loulous blancs » -comme aimait nous nommer Abel Boyer- ripailler au 9 rue de la Serpe au milieu de ses nombreux chiens loups ! …
Comme le rappelait Limousin Va de Bon Coeur dans son article paru dans Compagnons et Maitre d’oeuvres de janvier 2014 « La Mère Jacob »:
« Nous devrions prendre aujourd’hui la sagesse de la Mère Jacob en exemple, elle qui, Mère des boulangers, hébergeaient des Compagnons de divers rites. Elles qui a vu les charpentiers casser les carreaux de son auberge au 9 rue de la Serpe, une forme de répression envers « ses enfants » , ces chiens blancs jugés alors indésirables par certain dans ce monde du compagnonnage… Un 9 rue de la Serpe dont le destin allait en faire, après bien des vicissitudes, le siège de la Federation Compagnonnique, qui, rappelons-le, fut initié après guerre par ces compagnons charpentiers qui en d’ autres temps faisaient tomber les carreaux de ce même bâtiment!
Comme le monde des hommes peut par fois être vain! «
Pour d’autres Cayennes, cette présence de Compagnons boulangers pâtissiers à la Saint Joseph est une nouveauté, et nos « »Lou Lou blancs » de ce fait, sont quelques fois « intimidés », en effet, il y a de quoi, imaginez trois petits caniches de salons, la tête encore enfarinée par une nuit passe à pétrir et cuire le pain dominical, invitez par une horde de frais et costauds chiens loups, à partager un chevreuil dans une clairière reculée et inconnue…
Mais ces petits caniches découvrent, pour leur plus grand bonheur, que ce n’est pas parce qu’un chien loup a des crocs plus puissant que les leurs, que celui-ci ne sait pas partager son festin.
Qui en effet dans nos compagnonnages pourrait affirmer que partager n’engendre pas le bonheur, autant pour celui qui reçoit que pour celui qui partage ?…
Partager apporte même bien plus que du bonheur, il apporte le sentiment du Devoir accomplit, le sentiment de faire partie des ces Hommes à la noblesse de coeur qui construisent l’avenir pour leur semblables et leurs prochains…
Tel Saint Martin partageant son manteau avec un déshérité, le partage du pain, du vin, des chansons, des rires et de l’émotion est l’un des piliers de l’édifice qui nous est le plus chère a tous : la Fraternité.
Saint Joseph 2015 à Paris