Cette réception revêt deux cachets très particuliers, le premier est qu’elle a lieu en pleine occupation allemande et de plus en zone occupée ! Ce qui oblige à revoir les conceptions contemporaines sur les rapports entre l’occupant allemand et les compagnonnages…
En effet, l’étude de différents documents d’époque nous permet désormais d’affirmer que les compagnonnages n’ont pas été particulièrement inquiété par l’occupant allemand, mais principalement par les différents services de police française…
Le second cachet particulier est que cette réception sera la dernière de la Cayenne de Troyes, cette Cayenne se mettant en sommeil en 1945 par manque d’adhérents, le fait que l’Association ouvrière n’y installe pas de siège après-guerre a dû aussi participer à l’extinction définitive de cette Cayenne…
A noté que les jeunes reçus ne portent pas leurs couleurs à la boutonnière.
Au premier rang, de gauche à droite : Non identifié, les quatre jeunes reçus Jean BENJAMIN, Polonais le Fier Courageux; Henri GAUCHOT, Champagne l’Ami des Compagnons ; Gabriel MALTAVERNE, Champagne Coeur Humain, Robert WALOCH-BOLESLAV, Polonais la Fierté du Devoir, le rouleur Alain LECLEACH, Breton la Belle Pensée.
Au second rang : René EDELINE, Tourangeau la Franchise, Gilbert BERNARD, Bordelais la Pensée, non identifié, Rene BESSUAND, Manceau le Décidé de Bien Faire, Eugène PATARD, Provençal Va de Bon Cœur.
Au troisième rang : René DEUX, Parisien la Franchise, non identifié, Laurent KOSIKI, Polonais le Laborieux, Alfred WATTIER, Dijonnais le Divertissant.
Les quatre jeunes reçus, cette réception sera la dernière de la Cayenne de Troyes…
« Tenant sa petite sœur par la main… » devant les ruines des combats et la Pâtisserie R.Dorche.
Troyes, Les combats de la libération, 25 -27 aout 1944.
Laurent Bourcier, Picard la Fidélité C.P.R.F.A.D.