Jeton de PAIN
Collection privée
25mm. Jeton décagonal en laiton.
Avers : STÉ ANONYME DES HOUILLÈRES & DU CH. N DE FER // D’ÉPINAC. Dans un grènetis ; deux pioches de mineur en sautoir liées avec un marteau.
Revers : Légende circulaire ; ETABLISSEMENT / ALIMENTAIRE. Dans un grènetis : PAIN.
Les Houillères d’Épinac sont des mines de charbon situées sur la commune d’Épinac et ses environs dans le département de Saône-et-Loire et la région de Bourgogne-Franche-Comté. Ces mines seront exploitées dès le milieu du XVIIIe siècle sur une surface de 3 435 ha.
Au total, 70 puits seront creusés dans ce bassin minier, mais seulement une dizaine assurèrent l’extraction du charbon.
Des vestiges de ces industries (entrées de mines, terrils, voies ferrées, ruines, cité ouvrière, bâtiments reconvertis) subsistent au début du XXIe siècle. Le territoire reste marqué économiquement, socialement, paysagèrement, écologiquement et culturellement.
Le gisement est situé dans la commune même d’Épinac et ses environs, dans le nord du département de Saône-et-Loire, en région de Bourgogne-Franche-Comté, dans le Grand Est français.
Le bassin d’Épinac est directement voisin du bassin de schiste bitumineux d’Autun, les deux gisements se superposent et sont même exploités ensembles à Sully et Saint-Léger-du-Bois.
Histoire : Au XVIIe siècle, le comte de Clermont-Tonnerre, seigneur de Monestoy (ancien nom d’Épinac), il effectue les premières recherches de charbon à Épinac et entreprend les premières exploitations. Il fonde une verrerie en 1755 pour l’utilisation de la houille (elle ne fermera qu’en 1931 ou 1934).
L’activité minière débute en 1774, dans le puits de l’Ouche. Le charbon était porté par les mineurs dans des paniers à la lumière de chandelles et de lampes à huile. Puis, des brouettes furent utilisées. La concession sera accordée en 1805.
Le développement : La commune d’Épinac (parfois appelée Épinac-les-Mines) est associée à l’histoire d’un des premiers chemins de fer de France. Celui-ci est concédé en 1830 à l’initiative du propriétaire des mines d’Épinac, Samuel Blum.
En 1826, les biens du comte (qui a émigré) sont vendus et acquis par Samuel Blum, maître de forges à Dijon. La « S.A. Houillères et du chemin de fer d’Épinac », est créée en 1850.
C’est en 1829 que fut créée à cet effet la Compagnie des houillères et du chemin de fer d’Épinac qui possédait quatre concessions pour un total de 7 031 ha. Elle en restera propriétaire jusqu’à la nationalisation en 1946 : Moloy ; Sully ; Pauvray et Épinac.
De 1829 à 1933, soixante-dix puits seront creusés dans le bassin minier, mais une dizaine seulement extrairont le charbon.
Un chemin de fer est mis en service en 1836 pour le transport du charbon, en direction de Pont-d’Ouche afin d’être acheminé par le canal de Bourgogne.
Lors de l’arrivée de Charles Destival au poste de directeur en 1899, les houillères entrent dans une période de prospérité. Alors que la production s’élevait de 1 500 tonnes en 1838, avec 150 ouvriers, elle atteindra 191 500 tonnes en 1913, avec 1 215 ouvriers. En 1905, l’Académie des sciences morales et politiques décerne le prix Audéoud à la compagnie d’Épinac pour avoir institué en 1902, la participation aux bénéfices.
En 1920, l’activité s’intensifie et le puits Saint-Charles est creusé. En 1928, la production atteint 250 000 tonnes de charbon.
La crise et le déclin : À partir de 1929, l’extraction du charbon devient de plus en plus difficile et la crise touche toute la production charbonnière.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, la pénurie de carburants pousse le gouvernement d’alors à adopter une politique de développement de la production nationale. La Société des Schistes Bitumineux d’Autun bénéficia de l’appui de l’État et, pour pousser sa production au maximum, elle dut acquérir des droits à l’utilisation d’une mine de charbon4. Dans le bassin d’Épinac, seule la mine du Moloy présentait des ressources suffisantes pour une nouvelle exploitation. Un décret du 1er avril 1944 scinde la concession de Sully en deux : la partie Nord, limitrophe de la concession du Moloy, prend le nom de Saint-Léger du Bois et la partie Sud prend le nom de Veuvrottes. Les concessions de Saint-Léger du Bois et de Moloy sont cédées à la Société Minière des Schistes Bitumineux d’Autun qui a de grands besoins en combustible.
Le décret no 46-1570 du 28 juin 1946, créant les Houillères du bassin de Blanzy, prévoit le transfert à celles-ci des biens de la société des Houillères et du chemin de fer d’Épinac.
Les puits ferment les uns après les autres. Le siège de Pauvray ferme le 31 décembre 1949. La mine, non nationalisée, du Moloy ferme en 1950 et le dernier siège des Houillères d’Épinac, celui de Veuvrottes (commune de Sully), est définitivement arrêté le 28 février 1966.
EPINAC – Puits de La Garenne
Puits d’Épinac – Puits de la Garenne
Le puits de la Garenne est foncé à partir de 1837, il assurera l’extraction jusqu’en 1942. Vers 1880, le puits est approfondi à 475 mètres pour créer un quatrième étage d’exploitation. En surface, l’ancienne machine à vapeur de 90 ch est remplacée par une nouvelle machine à deux cylindres verticaux de 200 ch de puissance munie de sept chaudières.
Vers 1910, un incendie détruit le chevalement en bois qui est remplacé par un chevalement métallique plus haut.
EPINAC – Rue franche et les Halles
EPINAC-LES-MINES – Boulangerie Moderne – Livraison du pain à cheval
France – 93 – Jean-Claude THIERRY