Jeton de Pain Coopérative Les Travailleurs d’Houdain

26 – Jean-Claude THIERRY. Collection privée. Agrandi 2 fois.

30mm. Cuivre, rond. Avers : COOPERATIVE LES TRAVAILLEURS D’HOUDAIN / dans cercle perlé sur deux lignes ; PAIN / 3 LIVRES – . Revers : UNIS POUR UNE AURORE MEILLEURE / dans cercle perlé ; soleil radiant.

  1. Elie référence ce jeton 10.2, et nous indique sans dessin un type rectangulaire de 20 x 30 en cuivre, 1 Kg Pain réf. 10.1. La Coopérative fondée en 1902.

Houdain est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais, en région Hauts-de-France, et fait partie de la communauté d’agglomération de Béthune-Bruay, Artois-Lys Romane qui regroupe 100 communes depuis le 1er janvier 2017, soit près de 280 000 habitants. Au XXe siècle, la Compagnie des mines de Bruay y a exploité la fosse N° 7. (wiki)

Houdain-Haut est constituée d’anciennes cités de vieilles constructions minières identiques qui suivent un programme de rénovation.

Houdain-Bas comporte davantage de bâtiments ruraux, mélange de torchis, de briques et de pierres. C’est ici que l’on trouve les principaux monuments tels que l’église, les deux anciens moulins, la chapelle de la rue de Géharie ainsi que la Mairie et la fondation Henri-Durant.

Au fil des Temps, Houdain et sa région, par Daniel Dewalle (syndicat d’initiative) :

« En 1914, la première guerre mondiale bouleverse la vie communale et de violents bombardements ont lieu en 1918. La ville d’Houdain reçoit d’ailleurs la Croix de Guerre avec citation à l’ordre de l’Armée en hommage aux sacrifices et au courage de la population. Pour faire face à la situation désastreuse de l’après-guerre, il faut faire appel à la main d’œuvre étrangère, notamment polonaise.

On débute alors en 1919 le creusement de l’unique fosse d’Houdain (la Fosse N°7) qui sera mise en service 10 ans plus tard en 1929.

En 1939 la seconde guerre mondiale est déclarée et les atrocités ressurgissent, comme partout ailleurs, à Houdain. Il faut attendre le 8 mai 1945 pour célébrer la victoire et la paix.

Au sortir de la guerre, tout est à refaire, en particulier dans les mines. Le gouvernement provisoire décide à l’époque la nationalisation des compagnies minières et crée les Houillères Nationales du Nord-Pas-de-Calais.

La bataille du charbon s’engage pour redresser le pays. À Houdain, la fosse n°7 tourne à son plein et sa production se renforce de 1944 à 1954 (1800 tonnes de charbon par jour en 1946). C’est pourtant en 1954 que son exploitation est abandonnée, cela est vécu comme un drame pour la commune et ses habitants car la fosse n°7 est alors leur seule richesse. Le premier octobre 1954, elle est rattachée à la fosse n°6 et sera utilisée comme fosse de service pour le matériel et le personnel. Elle fonctionnera ainsi jusqu’à la fermeture de la fosse n°6 en 1979 et servira à la remontée du matériel de cette dernière. Elle sera finalement remblayée en 1980 et son chevalement datant de 1907 sera abattu le 26 janvier 1981 après une extraction totale de 10 349 000 tonnes de charbon ».

Vue aérienne de la fosse N° 7 en 1935.

Le Chevalement du Puits N° 7

La Fosse

Alors que la Compagnie des mines de Bruay entreprend les travaux de la fosse N° 6 – 6 bis en 1909 à Haillicourt, elle a déjà commencé depuis deux ans à Houdain le fonçage d’un puits d’aérage.

Fonçage

Le puits N° 7 bis est commencé le 28 août 1907, au diamètre de cinq mètres. Il s’agit à l’origine du puits d’aérage N° 4 ter, dépendant de la fosse N° 4 – 4 bis sise à Bruay-la-Buissière, à 1 558 mètres au nord-nord-ouest. L’orifice du puits est à l’altitude de 94 mètres, le terrain houiller a été atteint à la profondeur de 153 mètres.

En 1913, la fosse N° 6 – 6 bis, commencée quatre ans plus tôt, entre en production. Elle est située à Haillicourt à 1 175 mètres à l’est-nord-est du puits d’aérage.

En 1919, la fosse N° 4 – 4 bis est doté sur son carreau d’un puits d’extraction N° 4 ter, et un puits d’extraction N° 7 est ajouté à Houdain, à 120 mètres au sud-est du puits d’aérage. Ce dernier est alors renommé puits N° 7 bis. Le puits N° 7 est commencé le 15 décembre, son diamètre est de 6,30 mètres, un des plus larges du bassin minier. Le puits N° 7 bis est doté de ventilateurs, alors que le puits N° 7 est doté d’un chevalement possédant quatre molettes alignées sur le même axe, ce qui est unique dans le bassin minier. Le puits N° 7 possède deux compartiments pouvant fonctionner de manière indépendante, il y a ainsi deux machines d’extraction.

Exploitation

La fosse N° 7 – 7 bis commence à extraire en 1929, il s’agit alors de la dernière de la Compagnie à avoir été mise en service.

La Compagnie des mines de Bruay est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe de Bruay. La fosse N° 7 – 7 bis cesse d’extraire en 1954, date à laquelle elle est concentrée sur la fosse N° 6 – 6 bis – 6 ter. Le carreau de fosse sert de lieu de stockage pour les bois du Groupe de Bruay, sur une surface de 18 000 m2. Le puits N° 7 bis, profond de 869 mètres, est remblayé en avril 1973. Le puits N° 7 continue d’assurer le service jusqu’à la fermeture de la fosse N° 6 – 6 bis – 6 ter en 1979, et est ensuite affecté à la remonte du matériel jusqu’à son remblaiement en 1980. Il était profond de 1 059 mètres. Son chevalement est détruit en juin 1981.

Les Ateliers

Molette de la Fosse N° 7 d’Houdain, Compagnie des Mines de Bruay en Artois.

Cette ancienne mollette mesurant 6,5 m de diamètre, provenant du chevalement de la fosse N° 7 d’Houdain, qui était rattachée à la Compagnie des Mines de Bruay en Artois.

Ce chevalement, unique en son genre dans la région, possédait 4 mollettes identiques qui se situaient sur le même niveau de plancher cote à cote, couvertes par un abri de bois.

Crédit photo André Paillart dit André de Marles.

Crédit photo André Paillart dit André de Marles

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