Roubaix – Jetons de Pain Coopérative La Paix
Histoire de Roubaix (source) :
La concurrence existe car il y avait 10 boulangeries coopératives à Roubaix en 1905.
La Paix – L’Union – L’Indépendance ouvrière – La Justice – La Société de Consommation – La Confiance – La Coopérative du Tilleul – L’Avenir – L’Economie – La Prévoyante des « rentreurs » (à Croix mais 2 000 sociétaires à Roubaix).
La Boulangerie La Paix est inaugurée en 1892. La Paix à 4 500 adhérents durant l’année 1905.
Source : Mémoire de Roubaix uniquement texte et photos ci-après (CPA de collections privées)
La Paix, une société coopérative, issue de la fusion de deux coopératives :
La première qui porte ce nom est créée en 1885 par un groupe socialiste majoritairement belge.
La seconde, l’Avenir du Parti Ouvrier, inaugurée en 1887 par Jules Guesde, est l’œuvre d’Henri Carrette et de ses amis. En 1890, les deux sociétés se réunissent et vont s’installer au n°73 boulevard de Belfort.
La coopérative la Paix vend du charbon et met en œuvre une boulangerie qu’Edouard Anseele vient inaugurer en 1892.
La coopérative a pour objectifs de vendre moins cher le pain et le charbon aux populations ouvrières, en même temps que d’alimenter et de financer la propagande du parti ouvrier.
Le n°73 du boulevard de Belfort devient ainsi le siège d’un grand nombre de syndicats ouvriers du textile, et celui du parti ouvrier, qui devient la section française de l’internationale ouvrière (SFIO) en 1905. Jules Guesde est député de Roubaix de 1893 à 1898, et de 1906 à 1919. Henri Carrette est maire de Roubaix de 1892 à 1901.
La Paix, un lieu politique et culturel
La Coopérative la Paix s’est vite développée et ses locaux accueillent de nombreuses activités.
Ils sont composés d’un vaste café, de bureaux pour les réunions (syndicats, mutuelles, parti ouvrier) d’une bibliothèque. Une fanfare est créée et le théâtre populaire vient y tenir siège et scène.
La Paix possède en effet une superbe salle des fêtes, où se déroulent les meetings politiques, les assemblées générales des coopératives, des syndicats et du parti, les conférences, les fêtes diverses à l’occasion du 18 mars et du 1er mai, et même le cinéma qui vient côtoyer le théâtre et la politique avant 1914.
Histoire illustrée
Par Jean-Claude THIERRY
Bonjour
Et pouvez vous en dire plus sur le fonctionnement des jetons ? Comment étaient ils distribués et comment les échangeait on contre du pain ? Merci !