Roland GUINET, haute figure de la boulangerie française, décédé à l’âge de 85 ans, le 30 mars 2013.

Enseignant, chercheur, expert international, en 1956, il fut directeur de l’École de boulangerie et de pâtisserie des Grands Moulins de Paris jusqu’en 1986, il avait presque 70 ans de boulangerie, ayant commencé dans la boulangerie familiale !

Roland GUINET avait écrit un livre en 2005 sur le village de son enfance : Rosny avant-guerre. Il cultivait l’amitié, la gentillesse, l’humour et était passionné par le pain. Tant sur le plan scientifique qu’au regard des traditions et des usages. Passionné également de rugby, il fut longtemps responsable de la formation des jeunes rugbymen et dirigeant du club parisien, le « PUC ». Il repose au petit cimetière situé sur la colline d’Apremont avec une vue imprenable sur les champs de blé à Perdreauville.

Auteur de quatre ouvrages spécialisés de référence, tout d’abord en 1992, aux éditions BPI, c’est la Technologie du pain français et dans la foulée, sort en 1993 ; Les pains de France aux éditions Jacques Lanore puis en 1994, il dirige avec Bernard Godon, une publication des spécialistes de chaque secteur de la panification dans la très sérieuse collection Technologie & Documentation des éditions Lavoisier ; La panification française.

Bien sur on ne compte plus le nombre de communications qu’il fit notamment au colloque du pain du CNRS ou à d’autres. Considéré à juste titre comme un expert dans le domaine des céréales et du pain, il est sollicité tout au long de sa carrière pour dispenser des cours au sein des principales instances nationales et internationales. Il est invité dans un grand nombre de pays à des conférences et des débats, lors d’événements, de  rencontres professionnelles et de salons sur tous les continents. Après s’être fait conseillé par quelques amis de ne pas gâter sa pension, il entreprend son dernier livre qu’il ne veut pas appeler « mémoires », mais plutôt « témoignage » de son parcours professionnel , c’est «Au four et au moulin» aux éditions Jérôme Villette en 2010.

Ce fils de boulanger qui entrepris des études de bio-chimie a eu alors la dédicace du parfait pédagogue pour ce dernier écrit «A mes anciens élèves qui m’ont tant appris», preuve que l’enseignement pour lui, n’était pas qu’une transmission, mais surtout une relation et une écoute.