René BADAIRE, Montauban la Ferme Volonté.
Premier compagnon boulanger du Devoir de l’Union Compagnonnique.
L’histoire commence par plusieurs générations de sabotiers du Loir-et-Cher et du Loiret ( il est à noter le le Loir-et-Cher et le Loiret, sont deux fiefs des compagnons sabotiers du Devoir au XIX ème siècle.).
–François BADAIRE, né vers 1737 est sabotier et marié le 13 février 1768 à Les Roches-l’Evêque -41-avec Marie BORDIER. Le couple a au moins un enfant :
–André BADAIRE, né le 5 aout 1777 à Montoire-sur-le-Loir (+14/12/1854 à Salbris -41-), sabtotier à Meung-sur-Loire -45-, marié le 15 septembre 1814 à Lorges -41- avec Angélique Prudence FILIATRE dont au moins deux enfants :
– Jean Louis Prosper BADAIRE, né en 1816, marié le 30 décembre 1844 à Pierrefitte-sur Saulgre -41- avec Marie Helène THION (1815-1858) ; sabotier à Brinon-sur-Sauldre -18-.
–François BADAIRE, né en 1820 à Lorges -41-, sabotier ( il est possible que celui-ci et son frère aient été Compagnons sabotiers du Devoir), marié le 12 avril 1842 à Meung-sur-Loire –45– avec Julie Stéphanie VIOLETTE ( 1818- + Meung-sur-Loir le 31-12-1867). Le couple a au moins 7 enfants dont :
–Édouard BADAIRE, né le 25 septembre 1845 à Meung-sur-Loire -45- garçon-boulanger, boulanger à Paris (1890-1892).
–Auguste Isidore BADAIRE, né le 10 mai 1843 à Meug-sur-Loir -45-, libéré du service militaire par tirage au sort, épouse la profession de son père et devient compagnon sabotier-formier du Devoir reçu à Bordeaux en 1867 sous le nom de Guépin le Flambeau du Devoir ; marié le 12 novembre 1868 à Montauban à Marie MONNIE agée de 26 ans (née à Caussades le 9 juin 1842) sans profession, fille majeure de Jacques MONNIE, sabotier, installé rue Fraiche à Montauban (témoins du mariage : Jean VIGUIE, macon agé de 47 ans ; Paulin LACROIX, commis négociant avec de 23 ans ; Georges ESPARBES, confiseur agé de 26 ans et Bermond MALPE, propriétaire agé de 27 ans) ; Membre fondateur de la section de l’Union Compagnonnique des Devoirs Unis de Montauban, qui voit le jour le 26 mars 1895.
Auguste Isidore BADAIRE, Guépin le Flambeau du Devoir, reprend l’entreprise de son beau-pere au 5, rue Fraiche à Montauban.
C’est à cette adresse que le 18 mars 1872 nait Marcelin BADAIRE, qui deviendrat compagnon sabotier-formier du Devoir de l’Union Compagnonnique, reçu à Tours en 1892 sous le noble nom de Montauban Va Sans Crainte.
Marcelin BADAIRE, Montauban Va Sans Crainte, délégué de la cayenne de l’Union Compagnonnique de Montauban au VIe congrès de l’U. C. à Toulouse en 1899.
À cette même adresse nait le 30 octobre 1877 René BADAIRE.
Auguste Isidore BADAIRE, Guépin le Flambeau du Devoir, son épouse Marie MONNIE et leurs enfants devant leur saboterie, 5, rue Fraiche à Montauban. Annotation de René BADAIRE, Montauban la Ferme Volonté. Arch. Patrice MARTINAUD, arrière-petit-fils de René BADAIRE.
Verso de la photographie
René BADAIRE, Montauban la Ferme Volonté.
Compagnon boulanger du Devoir de l’Union Compagnonnique.
René BADAIRE épouse lui la profession de son oncle Édouard BADAIRE, il devient boulanger et part sur le Tour de France sur les traces de son frère ainé Marcelin. René commence son tour de France comme aspirant boulanger du Devoir à Bordeaux en 1896, puis se dirige vers Tours. À Tours, celui-ci quitte la cayenne des Compagnon boulanger du Devoir pour intégrer l’Union Compagnonnique, société à laquelle appartiennent son père Auguste Isidore et son frère Marcelin.
Ce changement de société, seulement deux ans après le congrès du corps actif des Compagnons boulangers du Devoir à Blois en 1895 qui vote la rupture avec l’Union Compagnonnique (mise en sommeil des cayennes adhérentes à l’Union Compagnonnique et radiation des compagnons boulangers du Devoir adhérants à cette société), provoque chez certain compagnons de Tours une certaine révolte et le jeune René BADAIRE est considéré comme un « insolent et mal élevé ».
Voici une réaction publiée dans « Le Ralliement » n 337, du 10 octobre 1897, signée GAUTIER, Saintonge la Fierte du Devoir.
Article des plus intéressants, car il y est reproduit la lettre de René BADAIRE, donnant sa demission à la société des compagnons boulangers du Devoir, afin d’intégrer l’Union Compagnonnique :
Sur présentation du compagnon boulanger du Devoir, membre de l’Union Compagnonnique, Louis François LESOURD, Tourangeau la Gloire du Devoir, il est reçu à Tours le 20 juin 1897, compagnon boulanger du Devoir de l’Union Compagnonnique sous le noble nom de Montauban la Ferme Volonté. Il est le premier aspirant boulanger à être reçu à la section de l’U.C. de Tours.
Louis François LESOURD, Tourangeau la Gloire du Devoir, détail de la photo souvenir du Congrès de l’Union Compagnonnique à Tours en 1909.
Pomme de la canne de Montauban la Ferme Volonté. C. :B. :D. :D. :D. :L. :U. :C. : (Compagnon boulanger du Devoir de l’Union Compagnonnique)
Montauban la Ferme Volonté effectue son service sous les drapeaux au 9e régiment d’infanterie (Agen), incorporé le 16 novembre 1898 ; il devient soldat de 1 re classe le 29 juin 1901. Envoyé en disponibilité le 21 septembre 1901 avec certificat de bonne conduite, il est domicilié en 1902 avenue Gambetta à Saintes. Dans la réserve, il est affecté à l’administration des chemins de fer d’Orléans en qualité d’homme d’équipe au Dorat (87) -son domicile- 10 décembre 1904.
Du 14 au 27 octobre 1910, Montauban la Ferme Volonté effectue une période d’exercice dans la 3e section des chemins de fer de campagne.
Lors du conflit mondiale, en 1915, décédée sa mère Marie née MONNIE et en 1916 son père Auguste Isidore BADAIRE, Guépin le Flambeau du Devoir, compagnon sabotier du Devoir.
C’est le 11 mai 1930 à la Sainte-Baume, que nous retrouvons Montauban la Ferme Volonté, accompagné du président des compagnons charrons du Devoir de la ville de Marseille, Michel Négrel, Provençal le Résolu *
Un article ironique est publié à ce sujet dans Le Compagnon du tour de France le 15 octobre 1930 :
« Au fil de la route » le P. : Badaire a fait un bien beau voyage. Il a accompli un pèlerinage qui malheureusement peu de CC . : entreprennent à l’époque actuelle.
Le P. : Badaire a ressenti ce que le « fil de la route » d’aout a essayé de communiquer au CC du D, mais il ne paraît pas avoir gravi l’échelon supérieur, l’échelon du Saint-Pilon.
S’il l’eut accomplie, cette dernière étape lui aurait appris qu’un C du D n’est jamais au terme de sa tache, jamais au bout de sa route ; que quand il croit avoir mérité récompense, jamais il en est aussi éloigné.
Ce qui est arrivé à Badaire, est on ne peut plus compagnonnique, c’est du pur symbolisme.
Il n’y a aucune place pour le hasard dans aucun acte compagnonnique un C ne doit jamais marcher à l’aveuglette aucun de ses actes compagnonniques ne doit être accompli sans que tout dans son exécution ait été réfléchi, pesé, muri.
La route est ardue, le fil en est mordant.
Le rigide, le farouche, l’incorruptible garde des Sceaux des CC D D n’appose son coup de tampon qu’a bon escient.
Si avant d’accomplir son louable pèlerinage, le P. Badaire c’était au préalable informé auprès de sa société des conditions qu’il fallait qu’un C. du D. remplisse pour que Drouet envoie le coup de tampon suprême, il n’aurait eu aucune déception, aucune plaie ne serait béante à son coeur.
Depuis trop longtemps on a pris l’habitude de traiter les règlements par-dessous la jambe, on parle de violer les statuts, on les violes avec un sans gêne effrayant, qui fait augurer mal pour l’avenir.
Pour un oui ou pour un non, on interprète un statut au mieux de sa commodité, on passe outre même, et, selon qu’on a plus ou moins de touper, ça passe.
Le cerbère Drouet, qui se tient à la sortie de la grotte bien qu’un peu en arrière, a si bien compris qu’il fallait en finir avec ce laisser aller, que ma foi, il ne lui suffit pas qu’un compagnon soit monté à la Sainte-Baume en compagnie d’un ou plusieurs compagnons attestant l’authenticité de la grimpée, il veut avoir les preuves écrites signées, dument tamponnées que ce compagnon est en règle avec sa société, c’est régulier, c’est compagnonnique.
Dans ma corporation, chaque compagnon faisait partir son cheval avant lui et il le fait encore
Le voyage du P. Badaire agréable à accomplir bien que rude, le printemps prochain sera pour lui un plaisir de le recommencer, avec son cheval scellé cette fois, et le P. : Drouet se fera un plaisir de sceller les rubans.
À propos, je remarque que notre P. : Badaire a négligé à la suite de son nom et de sa profession de mentionner le rite auquel il appartient un oubli sans doute, mais j’aime assez les précisions en fait de compagnonnage, on en voit tant sur les chemins
Le fil est cassé, la route est à bout.
F. : F. : C. :
Le cerbère DROUET en question est Gustave DROUET (né le 08/10/1868 à Épargnes ) Saintonge la Fidélité, compagnon forgeron du Devoir domicilié et établi à Marseille, 19 rue Magenta, 27 rue Fontange ; Chevalier de l’Ordre de Jacques et Soubise (1921). Président de la Section du Ralliement de Marseille en 1928. Ce compagnon était « gardien» des cachets de la Sainte-Baume, probablement confié à celui-ci par Abel BOYER, Périgord Coeur Loyal, compagnon maréchal ferrant du Devoir, pour servir à frapper les couleurs des compagnons du Devoir ayant fait le voyage à la Sainte-Baume, et cela, à l’issue d’un interrogatoire serré et présentation du « passeport compagnonnique ».
Nous découvrons à la lecture de ces lignes que Montauban la Ferme Volonté a fait le voyage de la Sainte-Baume, mais s’est vu refuser l’apposition des cachets sur ses couleurs, pour la simple raison qu’il ne put présenter son « passeport compagnonnique » au compagnon Gustave DROUET, Saintonge la Fidélité.
Le 13 aout 1933, Montauban la Ferme Volonté est présent lors de la fête Compagnonnique du Devoir et Devoir de liberté de La Rochelle. Il se présente couleurs à la boutonnière, comme compagnon du Devoir à Antoine VERY *, Quercy Va de Bon Coeur, compagnon boulanger du Devoir, président de l’Amicale des compagnons du Devoir et Devoir de Liberte « Atlantique ». Mais Montauban la Ferme Volonté est ensuite identifié comme compagnon des Devoirs Unis et il est prié « poliment » de quitter la fête et il lui est interdit de participer au banquet.
Montauban la Ferme Volonté, est bien compagnon du Devoir, mais de l’Union Compagnonnique !
Montauban la Ferme Volonté, président de la section de l’Union Compagnonnique de Saintes ouvre, le 7 février 1937, les travaux de la réunion extraordinaire (Le Compagnonnage, mars 1937, n 211), et est réélu président de la section de Saintes. Il clôture la réunion en ces termes :
« Chers Pays, merci de la confiance que vous me témoignez. Je n’y faillirai pas. Notre Président Général Meisterzheim vient de me dire : Malgré le repos justifié, notre lot doit se poursuivre dans la foi du Devoir intense et animé. Soyons dignes de nos promesses, je suis certain qu’il viendra nous apporter les encouragements de sa voix franche et autorisée. Dès aujourd’hui les Pays, consacrons nos efforts au sacrifice communs, ne désespérons pas, que notre confiance soit réciproque. Soyons scrupuleux des règlements qui nous ordonnent la méthode et la discipline ranges sous les lois du Devoir nous pourrons nous proclamer unis et forts. Ne restons pas inférieurs sur ce beau tour de France et formulons nos voeux de désirs que Saintes puisse connaitre des jours moins troubles mais meilleurs, et que cette année nous puissions avoir la faveur de fêter nos amis en compagnonnage. Oui, soyons unis, nous serons forts. Luttons sans cesse dans la persécution pour la justice et l’honneur du Devoir. Ainsi s’atténueront nos douleurs physiques et morales. Sachez que la bonne action reste la récompense du Devoir accompli sans trêve ni merci.
Travaillons toujours à humaniser notre cher et beau Compagnonnage qui est toute notre passion, notre vie, notre idéal !
Méditons à ceux qui luttent et qui souffrent. Méditons pieusement à nos pères, à ceux qui nous ont précède, nous confiants les destinées Compagnonniques. Tous, jeunes et vieux, tous guides au même niveau de la constitution et de ses règles, poursuivons toujours ce sublime prestige Compagnonnique avec amour, respect et dignité.
Haut les Coeurs, les Pays ! Tous pour un, un pour tous!
Gloire et honneur à notre immortel compagnonnage ! »
Détail
Montauban la Ferme Volonté reçoit en 1947 à Tours l’écharpe d’Honneur de l’Union Compagnonnique des Devoirs Unis ( à gauche ci-dessous) ; à droite couleur de l’Union Compagnonnique aux initiales de Montauban la Ferme Volonté, compagnon boulanger des Devoirs Unis. Arch. Patrice MARTINAUD, arrière-petit-fils du Compagnon.
René BADAIRE, Montauban la Ferme Volonté, arborant à la boutonnière ses couleurs de compagnon boulanger du Devoir et à l’épaule celle de l’Union Compagnonnique. Arch. Patrice MARTINAUD, arrière-petit-fils du Compagnon.
Dernières volontés de Montauban la Ferme Volonté à l’intention de ses enfants
Arch. Patrice MARTINAUD, arrière-petit-fils de René BADAIRE.
* Michel Négrel, Provençal le Résolu , né à La Destrousse en 1883, domicilié à Aubagne 6, rue Martineau ; reçu compagnon charron du Devoir le 25 novembre 1900 à Paris ; Service militaire à Paris en 1906-1907. Membre de la section du Ralliement de Marseille. Président des compagnons Charrons du Devoir de Marseille en 1929. A l’origine de la pose de la plaque compagnonnique du souvenir sur la tombe de Pierre Audebaud , Saintonge la Fidélité, au cimetière de Saint Maximim. Vivant en 1936. (Source : musee du Compagnonnage, Tours).
* Antoine Very, Quercy Va de Bon Coeur
* Lucien ALBERT est né le 28 juillet 1886 à Brive, fils de Jean ALBERT, Corrézien la Fidélité. Filleul de Lucien BLANC, président-fondateur de l’Union Compagnonnique, dont il porta le prénom. Marié à Loubressac le 4 mars 1918.
Fit son tour de France de 1904 -reçu le 3 septembre 1904 à Brive- à 1907 puis service militaire (1907-1910). Il travailla ensuite avec son père, jusqu’à son décès en 1914. Président de la cayenne de Brive (1914-1948) à la suite de son père. Mobilisé durant la Grande Guerre, il reçut la Croix de guerre le 7 mai 1916.
Délégué de Brive au 10e congrès de l’Union Compagnonnique (Paris, 1924) et au 13e congrès (Nice, 1934). Favorable à l’Association ouvrière des Compagnons du Devoir dès sa fondation en 1941.
Juge au tribunal de commerce de Brive durant 6 ans durant l’entre-deux-guerres. Président départemental des quincaillers-marchands de fer durant une vingtaine d’années. Décède le 16 octobre 1978 (Source : musee du Compagnonnage, Tours).
* René Malenfant, ne le 16 mars 1918 a Les Chatelets (Eure et Loire). A 14 ans, il entra en apprentissage à la Ferté-Villeneuil. Durant la guerre, réfractaire au STO, il travailla clandestinement dans des fermes. En 1946, il s’installa comme boulanger à Pernay (37). En 1951, il prit la gérance d’une boulangerie à La Celle-Saint-Avant (37) puis en 1954 aux Ormes (86), où il fut pâtissier-biscuitier. En 1956, il s’installa comme boulanger à Descartes (37) et y cessa son activité en 1981.
En 1997, il fêta ses 50 années de Compagnonnage lors de la fête de l’Union Compagnonnique. (d’après la notice nécrologique du journal Le Compagnonnage n° 761 de mars-avril 2006, p. 8). (Source : musee du Compagnonnage, Tours).
Je tiens à remercier M. Patrice MARTINAUD, arrière-petit-fils de René BADAIRE, qui a généreusement, sans aucune retenue, mis a disposition ses archives familiales.
Courrier de M. Patrice MARTINAUD daté du 9 janvier 2019 :
Cher Ami (Picard la Fidélité),
J’ai reçu en héritage ces quelques traces de mon arrière grand-père et le peu que je comprends de ce qu’il fût, je crois qu’il aurait été très honoré qu’un homme du métier tel que vous puisse continuer à faire briller sa flamme. Aussi, vous avez toute latitude sur ce que je vous ai transmis et toute ma reconnaissance pour continuer l’oeuvre.
MERCI surtout à vous de m’éclairer d’une partie de mon histoire familiale. Par nos échanges je me sens empli de bonheur, donc, MERCI encore à vous.
Je tiens à remercier également notre Pays Jean PHILIPPON, Bordelais la Constance, compagnon cuisinier des Devoirs Unis et Laurent BASTARD pour leur aide à la construction de cette biographie hors du commun.
C’est une des plus belles biographies que j’ai eu la joie et le bonheur de réaliser, par TROIS FOIS MERCI A TOUS !
Laurent Bourcier, Picard la Fidélité C.P.R.F.A.D.
Magnifique travail, mon cher Picard. Et cette passation de canne de main en main… Exceptionnelle.
Excellent travail!!! C’est du très sérieux; en douter, serait être de mauvaise foi! Ce long exposé relate de nombreux faits, et le contexte démontre, des querelles, des manipulations, dont le fruit est: tout simplement des luttes acerbes et intestines; nos « anciens » n’étaient pas toujours aussi FRERES comme l’imposait le DEVOIR de l’époque! Comme quoi, les époques se suivent et se ressemble! Dommage de ne pas en tirer des leçons!
Agenais la Tolérance
CB
Merci Agenais la Tolerance pour ce petit mot d’encouragement et de reflexion. Je t’invite a relire cette biographie, elle a ete complete de tres beaux documents ce matin.
Fraternellement.
Picard la Fidélité