Le travail d’adoption

Le travail d’adoption

L’instauration de l’adoption entraînera aussi une nouvelle pratique, celle du Travail d’adoption. Par suite de l’adhésion à l’A.O.C.D.D., un travail est désormais demandé et celui-ci est corrigé par les compagnons, mais aussi par les aspirants. Innovation importante, car c’est la première fois que ces derniers décident de l’adhésion ou du refus d’un boulanger dans leur société.

Ensuite, si la décision des compagnons et aspirants lui est favorable, le stagiaire sera « adopté ».

Depuis 2000, le travail d’adoption pratique tend à disparaître pour être remplacé par un travail de recherche écrit sur un thème professionnel ou s’en rapprochant.

Cela résulte principalement de la suppression des laboratoires de cours pratiques qui équipaient quasiment l’ensemble des villes de passage des compagnons boulangers et pâtissiers entre 1980 et 1985, suppression due aux charges excessives que doit supporter l’A.O.C.D.D. pour assurer le fonctionnement de ces fournils et laboratoires.

Les compagnons boulangers et pâtissiers restés fidèles au Devoir continuent depuis 2011 à demander un travail pratique aux jeunes désirant accéder à l’état d’aspirant.

Illustration : Travail d’adoption de François Servant, adopté le 3 avril 1971 à Strasbourg, futur compagnon pâtissier du Devoir, reçu à Paris à Pâques 1973, Languedoc la Persévérance, M.O.F. Glacier 1994.

Extrait du livre « Le Pain des Compagnons » L’histoire des compagnons boulangers et pâtissiers

Laurent Bourcier, Picard la Fidélité, C.P.R.F.A.D.

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