La Boulangerie du Domaine de Villarceaux

La Boulangerie du Domaine de Villarceaux

Commune de Chaussy (95-Val-d’Oise)

Une petite maison accueillant une ancienne Boulangerie,

datant du XVIème siècle, qui a la particularité d’héberger une source d’eau. 

Le Domaine de Villarceaux se situe à Chaussy, village du Vexin français dans le Val-d’Oise, à 5 km de Maudétour-en-Vexin, 8 km de Magny-en-Vexin et à environ 65 km au nord-ouest de Paris. C’est un territoire de 800 ha comprenant diverses structures : un site historique avec deux châteaux, un golf, une structure d’accueil et d’hébergement dans l’ancienne bergerie rénovée, une ferme avec des terres cultivables et une partie boisée.

Le site des châteaux, du XIIIe siècle pour la partie basse et du XVIIIe siècle pour la partie haute, se trouve dans un parc de 70 ha clos de mur. Il recèle un jardin des simples, un jardin Renaissance et de nombreuses pièces d’eau. Le domaine fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 10 septembre 1941 et depuis l’été 2012, du label EVE pour Espace vert écologique.

Une étude des cartes postales anciennes (début 1900) ne révèle pas de Boulangerie dans le village. Pourtant l’annuaire de la Boulangerie de 1887 nous indique à Chaussy un Boulanger MARY. Celui de 1914 le Boulanger LEPRETRE, pour ces deux établissements, il n’est pas précisé d’adresse, une confusion avec un autre département n’est pas à écarter, Il conviendrait d’effectuer des recherches locales.

Les fours baniers ou banaux.

Les riches propriétaires avaient seuls les ressources suffisantes pour construire dans leurs domaines des moulins et des fours, et tiraient ainsi des revenus considérables des particuliers qui venaient y moudre leur grain et cuire leur pain.

C’est alors que les seigneurs, propriétaires des rivières et cours d’eau et envieux également des bénéfices des propriétaires des moulins et des fours, profitèrent de la guerre qui ensanglanta la France, au commencement du Xième siècle, en exigeant que tous ceux qui dépendaient d’eux vinssent se servir de leurs moulins et de leurs fours. Les habitants des banlieues de leurs seigneuries furent ainsi forcés de venir cuire à ces fours banaux.

L’exemption de faire moudre au moulin banal n’était accordée qu’à prix d’argent. Les nobles et les ecclésiastiques étaient exempts de cette servitude.

Les seigneurs qui prélevaient le seizième de la farine pour la mouture du blé, contraignirent aussi leurs vassaux à faire cuire leur pain dans leurs fours. Outre un droit de fournage, ils prélevaient un nouveau seizième pour cette cuisson.

Fonctionnement des fours banaux. On aurait tort de croire que l‘on cuisait au four banal comme on voulait et que le désordre y régnait en maitre. Au contraire, tout y était réglé minutieusement ; on peut donc affirmer que, si l’exécution avait été conforme au règlement, l’obligation de cuire au four du seigneur n’eut pas suscité autant de résistance de la part des voisins immédiats du four banier. Les vassaux demeurant au loin auraient seuls élevé de légitimes réclamations.

Des documents nous font connaitre le fonctionnement du four banal :

L’ordonnance générale de police rendue par Argentière de Ginestous, lieutenant général de police du Vigan, le 17 février 1705. « Enjoint aux fermiers du four de donner le feu à propos, de telles manière que le pain soit bien cuit et bien conditionné, à peine de payer le pain qui ne sera pas bien cuit et de cinq livres d’amendes….

(Source : Ambroise Morel, 1924, fils de Boulangers, ancien Syndic de la Boulangerie de Paris, rédacteur au Bulletin des Halles).

 

La Commune de Chaussy 

Un village préservé où il fait bon vivre. Ses habitants sont appelés les Calcédoniens et les Calcédoniennes.

Au creux d’un vallon, de nombreuses sources alimentent le ru de Chaussy. De l’eau à profusion, un endroit abrité, un sol calcaire qui fournit d’abord des silex pour les outils, puis de pierres pour bâtir le village.

Merci à Lucette et Claude VIDAL, nos amis de Solidarité et Loisirs à Clamart, (Claude fut Maire de Chaussy jusqu’en 2018), d’avoir organisé ces belles journées, et de nous avoir fait découvrir ce magnifique Domaine de Villarceaux, sa boulangerie du 16ème siècle, et ses environs.

Par Jean-Claude THIERRY

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