Exposition Internationale de Pâtisserie

70 – Jean-Claude THIERRY – Collection privée.

67mm. Bronze. Signé Daniel Dupuis & H. Dubois.

Avers : Tête de Marianne laurée, à droite. Légende : REPUBLIQUE  FRANCAISE. Signature Daniel DUPUIS en bas, à droite.

Revers : Dans une couronne de chêne et laurier ; CHAMBRE DE COMMERCE DE ROUEN, et sur cinq lignes : EXPOSITION / INTERNATIONALE / DE PATISSERIE / PARIS / 1937. Signé en exergue ; H. DUBOIS.

L’Exposition universelle de 1937, officiellement Exposition internationale des « Arts et des Techniques appliqués à la Vie moderne », qui se tient à Paris du 25 mai au 25 novembre 1937, est la première Exposition organisée en France selon les règles de la Convention de Paris de 1928 sur les expositions internationales. C’est également le dernier événement de ce genre à avoir eu lieu à Paris.

Avers : Buste de Louis XIV à droite. Légende : LUDOVICUS MAGNUS COMMERCII PROTECTOR. signé, H B.

Revers : Mercure assis devant un panorama de la ville de Rouen et de la Seine. Légende : FIRMATA CONSILIO COMMERCIA. A l’exergue, CHAMBRE DE COMMERCE DE ROUEN 1712.

 

Rouen Histoire : Le 30 août 1701, le Conseil du Roi décida la création de Chambres de Commerce dans dix villes, dont Rouen, à l’image des Chambres créées antérieurement à Marseille et Dunkerque.

Le 19 juin 1703, un arrêt du Conseil d’Etat établissait à Rouen une Chambre de Commerce pour la province de Normandie. Ce fut autour de la juridiction consulaire que s’organisa la nouvelle structure par adjonctions de marchands et négociants aux prieurs, juges consuls et procureurs syndics.

Les vieux locaux de la rue de l’Estrade menaçaient ruine et, de plus, étaient inadaptés aux nouveaux services. On avait bien acheté quelques propriétés tout au long de la rue de l’Estrade, mais cela ne suffisait pas. A la demande du Prieur et des Consuls, un édit du 22 octobre 1733 autorisa démolition et construction nouvelle. Le Roi avait envoyé son architecte, Blondel. On démolit l’ancien palais, on expropria les constructions qui se trouvaient derrière et on éleva le Palais des Consuls qui subsista jusqu’en 1944.

L’institution se dota de moyens de financement en obtenant la ferme de la perception des droits d’entrée des marchandises dans la ville. Ce droit d’octroi servira aussi pour financer des choses bien éloignées des buts de la Chambre de Commerce (paiement de fêtes, et jusqu’à la construction d’un autel de la Cathédrale).

 

Les fonctions de la Chambre de Commerce de Normandie étaient :

La représentation : Elle élisait et appointait le représentant de la province au Conseil royal de Commerce (puis Bureau du Commerce). Le premier fut Nicolas Mesnager qui fut aussi l’un des plénipotentiaire chargés par le roi de négocier la paix d’Utrecht. Elle intervint auprès des pouvoirs sur de nombreux sujets, en particulier sur l’organisation du commerce et le traité de commerce avec l’Angleterre.

Le contrôle : Par l’intermédiaire de l’Inspection des Toiles en particulier, elle veillait à la qualité des productions.

La dynamisation : Elle régularisait le commerce et contribuait à son développement en suscitant des activités nouvelles. Elle subventionnait les inventeurs, travaillait au développement du port, à l’aménagement du chenal de la Seine et même à la construction de phares sur le littoral de la Manche.

La Chambre de Commerce. Les deux guerres mondiales

Le début du XXe siècle vit un grand essor du port de Rouen, grâce aux travaux d’aménagement de la Seine au siècle précédent et à un fort développement des installations portuaires vers l’ouest. Une nouvelle dynamique industrielle se créa autour de lui, relayant l’industrie textile qui commençait sa crise.

La première guerre mondiale a amené la Chambre de Commerce de Rouen à exercer de nouvelles responsabilités. Dès le début des hostilités, le manque de numéraire se fit sentir, mettant en danger le commerce et les entreprises. Comme beaucoup d’autres chambres de Commerce, et de concert avec la Ville de Rouen, la Chambre édita des billets de nécessité. Plusieurs tirages furent nécessaires. Deux types de billets furent émis. Le deuxième présentait une vue du Port et du Pont-transbordeur. Des jetons métalliques furent aussi frappés à cet usage.

Surtout, la guerre fit de Rouen une entité économique de premier plan. Pour soutenir l’effort de guerre, de nombreuses industries s’installèrent ou se développèrent (chimie, métallurgie,…). Le port devint même le premier port de France en 1916.

L’entre deux guerres vit d’abord se continuer la prospérité. Mais la crise vint, avec son cortège de problèmes économiques et sociaux.

La deuxième guerre mondiale vint frapper durement la Chambre de Commerce. L’occupation gela complètement l’activité portuaire. Les destructions furent immenses, en particulier en 1944. Le port sortit de là dévasté. Tout était à reconstruire. La Seine devait être dégagée de ses épaves, l’équipement reconstitué (il ne restait que 15 grues sur les 137 d’avant guerre !). Le Palais des Consuls lui-même était complètement détruit. Pendant la nuit du 30 au 31 mai 1944, l’incendie avait dévoré l’immeuble et tout ce qu’il contenait.

Un fauteuil et une pendule seuls furent sauvés par le concierge. Du Palais, il ne subsiste que le fronton. Conservé longtemps par l’entreprise Lanfry, il a été remonté il y a peu dans le jardin de l’institution.

Les jetons et Billets de nécessité

Pendant les périodes troublées, la monnaie métallique a tendance à être thésaurisée. L’absence d’espèces métalliques de faible valeur gêne considérablement le commerce et l’industrie à une époque où presque tout est payé en numéraire.

En 1870, une banque privée avait émis des bons divisionnaires. La guerre 1914-1918 vit l’émission par la Chambre de Commerce et la Ville, de billets de 0,50, 1 et 2 F. Deux types se succédèrent, le deuxième montrant une vue du port de Rouen et du Pont Transbordeur. La fin de la guerre n’arrêta pas émission et circulation. En tout, près de 10 millions de F. de bons furent émis en comptant les émissions de remplacements.

Le retrait des billets de nécessité fut effectué en 1925. Il avait été convenu à l’origine que la Chambre de Commerce supporterait tous les risques de l’émission, mais en retirerait tout le bénéfice. L’apurement des comptes permit de disposer d’un bénéfice des plus de 500.000 F. Une partie de cette somme fut remise au Bureau de Bienfaisance de la Ville (134.497 F.) La Chambre de Commerce décida d’utiliser le reste pour la restauration du Palais Consulaire.

Pendant la deuxième guerre mondiale, plusieurs projets d’émission de bons divisionnaires virent le jour à Rouen. Aucun d’eux ne fut exécuté. Les Archives de la Chambre de Commercent conservent toutefois les maquettes de cinq bons qui n’ont jamais été émis.

La Chambre de Commerce. De l’après-guerre à nos jours

La fin des années quarante et les années cinquante virent la Chambre de Commerce s’investir dans la reconstruction, en commençant avec celle du Palais des Consuls. Dès le 10 août 1944, alors que Rouen n’est pas encore libérée, ils décident que cette reconstruction se fera à l’emplacement du Palais historique. En attendant, Elle est hébergé rue du Donjon, dans un vaste hôtel appartenant à la famille Badin. La Bourse de Commerce était située sur la place de l’Hôtel de Ville.

C’est le 28 avril 1956 que se déroula l’inauguration officielle, en même temps que celles des Ponts Corneille et Boieldieu terminés en 1952 et 1955. La cérémonie était présidée par le ministre des affaires économiques et financières, Paul Ramadier. Elle se termina par un banquet de 1.000 couverts et une soirée dansante.

Elle fut considérée comme le point culminant de la reconstruction de la ville. Une page du Livre d’Or rappelle cette cérémonie.

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