Chocolat Mouren – Marseille

Type 5 centimes vert sur fond rouge

Chocolat Mouren

Chocolaterie française créée en 1855, à Marseille. Son usine était établie au 60 rue Docteur-Escat. Son magasin de vente, sis au 11 rue de la République, abrita, à partir de 1919, le siège de la Société Anonyme du Chocolat Mouren, à l’enseigne « Aux Colonies Réunies ». Cette maison commercialisait aussi des cafés verts et torréfiés et, dès sa fondation, fut renommée pour les nougats de Provence, qu’elle fabriquait avec miel et amandes de la région.

Chocolatier fortuné, Alexis Mouren (1873-1950) fut aussi un célèbre tambourinaire. Il avait, dit-on, baptisé son galoubet en os de cachalot « Stradimarius ». Il fut compositeur, arrangeur et remporta de nombreux concours. Outre son négoce, Antòni Mouren, né à Marseille en 1869, joua un important rôle social dans la cité phocéenne. De plus, il fut un ardent défenseur de la langue et de la culture occitanes. En témoignent les publicités pour son chocolat qu’il fit paraître dans l’Armanac Marselhés ou La Pinhata (« La Marmite de Terre »). Chaque année, à l’occasion du jour de l’An, il offrait à se clients un Armanac de la Pinhata. Par ailleurs, dans ses papillotes et autres gourmandises de chocolat, il insérait des proverbes et des devinettes en occitan.

Société Anonyme des Chocolats MOUREN – Maison fondée en 1869.

11, rue de la république Marseille

Histoire des timbres-monnaie

Les timbres-monnaie apparurent pour la première fois aux États-Unis pendant la guerre de Sécession, inventés par John Gault qui déposa un brevet le 12 août 1862 et qui furent utilisés jusqu’en 1876.

En France, mais aussi en Belgique, c’est au début des années 1920 que le procédé se développa. En effet, outre la thésaurisation des métaux précieux, la Première Guerre mondiale avait été une grosse consommatrice de métaux stratégiques et les pièces de monnaie en cuivre et nickel vinrent à manquer. Des municipalités, des chambres de commerce et des commerçants firent alors frapper des monnaies de nécessité ; certaines entreprises commerciales fabriquèrent aussi des monnaies de substitution utilisant des timbres glissés à l’intérieur d’un support assurant leur publicité.

Les timbres furent d’abord contenus dans de petites pochettes translucides de cellophane fermées par une étiquette publicitaire, mais ces timbres en sachets souples se révélèrent trop fragiles.

Il fut alors inventé un procédé pour fabriquer des timbres-monnaie à fermoir et à support métallique. Un brevet d’invention fut d’ailleurs déposé par Édouard Bouchaud-Praceiq à l’Office national de la propriété industrielle le 29 mars 1920 sous le nom de Fallait-Y-Penser (FYP).

Le jeton se présentait sous la forme d’un petit boîtier rond enchâssant le timbre-poste entre un disque métallique et un feuillet transparent de mica, de cellophane ou de rhodoïd, le tout étant scellé par un fermoir métallique. Le disque métallique portait sur l’une de ses faces une publicité soit sans couleur et en relief (aluminium ou fer-blanc estampé), soit en plusieurs couleurs à plat mais sans relief (fer-blanc imprimé).

Les premiers timbres-monnaie apparurent au second trimestre de l’année 1920. Les tirages, sauf ceux du Crédit lyonnais, étaient très faibles mais ne pouvaient être inférieurs à 1 000 pièces pour des raisons de coût de fabrication. Ils ne furent jamais reconnus ni par le Trésor public, ni par la Poste, et ils furent mis en circulation à l’instigation de firmes privées comme moyen publicitaire en même temps que monnaie de substitution afin de remplacer les pièces divisionnaires disparues ou thésaurisées.

Les timbres-monnaie disparurent en 1924 lorsque la petite monnaie métallique fut à nouveau disponible en quantité suffisante.

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