Chocolat Menier

25mm. Aluminium. Rond lobé et percé. Avers : CHOCOLAT MENIER. Revers : 5 c / 10 c

Menier est une entreprise chocolatière française fondée en 1816 par Antoine Brutus Menier qui a commencé à fabriquer les tablettes en 1856.

L’histoire de l’entreprise est intimement liée à l’histoire de Noisiel (Seine-et-Marne), où plusieurs constructions de la chocolaterie sont préservées (Moulin Saulnier, cité ouvrière Menier, anciens réfectoires…).

50 mm. Médaille en cuivre. Avers : EMILE JUSTIN MENIER ; Profil gauche d’Emile Justin Menier. Signé Alphée DUBOIS. Revers : LABOR VIRTUS ET HONORE / Couronne de chêne et laurier avec légion d’honneur nouée sur le bas / sur cinq lignes ; A / E.J. MENIER / SES 340 EMPLOYES / HOMMAGE / DE SYMPATHIE / 15 AOUT 1861.

Aperçu historique

C’est Jean Antoine Brutus Menier qui fonde en 1816 la Maison Menier. Celle-ci, installée à l’origine dans le quartier du Marais à Paris (rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie), vend des produits pharmaceutiques et des médicaments à base de chocolat aux vertus thérapeutiques.

En 1825, la firme déménage à Noisiel, sur le site de l’ancien moulin seigneurial. En 1836, elle est la première à créer la tablette de chocolat. C ‘est aussi le moment de l’essor de la production et des effectifs de l’entreprise qui passent de 50 ouvriers en 1856 à 325 en 1867 En 1867, Émile-Justin, fils d’Antoine Brutus Menier, a deux activité , la fabrication de chocolat à Noisiel et la pharmacie à Saint Denis.

Il décide de se concentrer sur cette activité, et cède l’usine Dionysienne à la Pharmacie Centrale de France. La cheminée encore en place, à côté du Stade de France affiche le « M » de Menier.

Le site de Noisiel est développé. Ils seront 2 200 ouvriers à produire 70 tonnes de chocolat par jour en 1900 et encore 1 500 dans les années 1950.

Le moulin est conçu par l’architecte Jules Saulnier et construit (1869-1872) par l’ingénieur Armand Moisant. C’est l’un des premiers bâtiments au monde à structure métallique apparente. Il est aussi caractérisé par les motifs de sa façade en briques émaillées.

À la mort d’Émile-Justin, en 1881, ce sont ses fils, Gaston, Albert et surtout l’aîné, Henri, qui assurent les destinées de l’entreprise familiale. Ils augmentent les campagnes publicitaires : peinture murale, affiche avec la petite fille (1893), objets dont la petite tirelire en forme de kiosque. La marque mène des campagnes en Grande-Bretagne, en Suède, et un peu partout en Europe. En 1907, la marque est présente durant l’exposition coloniale à Nogent-sur-Marne : sur le plan de la communication, le chocolat est alors associé à l’Afrique, où, en effet, d’importantes plantations ont été effectuées, ce qui permet de baisser les coûts d’importation depuis le Nicaragua où les Menier possèdent des terres.

La fortune des Menier est telle, qu’Henri Menier, qui est par ailleurs maire de Noisiel, consacre une grande partie de son temps et de son argent à ses deux passions que sont le yachting et la course automobile. En 1895, il achète même l’île d’Anticosti dans le golfe du Saint-Laurent au Canada pour en faire une réserve privée de chasse et de pêche et y fonde Port-Menier. En avril 1913, il acquiert le domaine et le château de Chenonceau qui, à sa mort, au mois de septembre suivant, est transmis à son frère Gaston, qui revend l’île d’Anticosti à une compagnie forestière canadienne (Wayagamack Pulp and Paper Company) en 1926. La chocolaterie cesse d’innover tandis que débute la Première Guerre mondiale. Gaston meurt en 1934, ses fils Georges, puis Jacques, lui succèdent, mais le Front populaire, fait perdre la mairie de Noisiel à la famille en 1938.

Après la Seconde Guerre mondiale, la firme commence à décliner, concurrencée par les barres chocolatées venues des États-Unis. Un an après la mort d’Hubert Menier (le troisième enfant de Georges) survenue en 1959, l’entreprise est contrainte de fusionner avec la société Rozan qui rachète la firme dans sa totalité en 1965. Deux ans plus tard, Antoine, le frère aîné d’Hubert et qui était cogérant de l’entreprise depuis 1953, meurt sans enfant à Paris, le 12 août 1967 à l’âge de 62 ans.

En 1971, Menier est rachetée progressivement par Rowntree Mackintosh (créateur des célèbres Smarties en 1937 et de la barre Lion en 1976) laquelle est acquise à son tour en 1988 par Nestlé. Le Moulin Saulnier est classé Monument historique en 1992.

Depuis 1996, le site Menier, au bord de la Marne, est le siège de la division pour la France de Nestlé.

La marque Menier subsiste encore grâce à ses tablettes de chocolat pâtissier, ainsi qu’au chocolat en poudre, mais elle n’est plus guère mise en avant, notamment parce que la marque n’est connue que sur le marché français. La multinationale lui préfère donc son produit « Nestlé dessert ». (Source du texte wiki)

La cité Ouvrière Menier – Les maisons Menier de la commune de Noisiel sont un ensemble immobilier de maisons mitoyennes identiques, érigées par la chocolaterie Menier pour ses ouvriers. Situées le long de la place du Jeu-de-Paume, ces maisons sont typiques du XIXe siècle, avec leurs briques et leur céramique émaillée. Noisiel doit son industrialisation à l’installation de la chocolaterie Menier, où travaille une forte proportion de la population active de la commune. Jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, une personne sur trois soit environ 200 Noiséliens est un chocolat, surnom des ouvriers qui travaillent à la chocolaterie Menier.

Une petite partie de la chocolaterie Menier occupe une partie du territoire de Torcy, c’est l’atelier où se fabriquaient les caisses servant au transport par train des tablettes de chocolat produites chaque jour.

Envoyer un commentaire concernant : "Chocolat Menier"