Chocolat Lombart à Paris

 

Chocolat Lombart à Paris – Plomb de scellé, plomb de sac

404 – Collection Jean-Claude THIERRY.

25mm. Plomb.

De par leur forme, leurs empreintes recto et verso, leur usage souvent lié aux taxes (donc à l’argent), les plombs de scellés entrent, au même titre que les médailles, jetons ou autres méraux, dans la numismatique, et plus précisément relèvent de la sigillographie qui est la discipline historique ayant pour objet l’étude des sceaux sous tous leurs aspects et quelle qu’en soit la date.

Le plomb de scellé est comme une empreinte digitale. Il est la marque de son auteur. Son usage remonte à la plus haute Antiquité. Le sceau de plomb était le moyen le plus fiable de marquer la provenance, la quantité, mais aussi la qualité d’un produit et plus tard d’indiquer qu’une taxe avait été acquittée. Il prouvait également que l’enveloppe, le sac ou la céramique n’avaient pas été ouvert et que son contenu n’avait pas été modifié. Les plombs n’étaient utilisés qu’une seule fois, car une fois arraché, il était jeté ou fondu.

Ils servaient à sceller les sacs de marchandises en unissant les liens qui les ferment. Les sacs présentant des plombs à sceller peuvent contenir toute sorte de produits tels que tabac, textiles, produits agricoles (engrais, semences, etc.) mais aussi des matériaux de construction tels que le ciment ou encore la chaux, mais aussi des denrées alimentaires comme le café, la farine, etc.

Il ne faut pas confondre certains poids, lestes, jetons, rivets en plomb ou encore méreaux avec des plombs à sceller. (Groupe de Recherche d’Identification et de Restauration).

Variante Chocolat Royal (source Plombs de Scellés du XIX ° siècle)

Avers : LE ROYAL – CHOCOLAT (fleur au centre). Revers : St AQUILIN PACY. EURE ; Au centre LAVRIL & Cie.

Plomb à tunnel de 19 mm. Col. CARLAUSIUS – Don TIFRED provenant de la région de MARCK

Plomb Farine F. Millat des Grands Moulins de Perrache à Lyon  (site détection)

Chocolat Lombart 1760-1957

Les Chocolats Lombart, ou Chocolaterie Lombart, dont la raison sociale revendique la création en 1760, furent la première entreprise de chocolat de France, dix ans avant que Pelletier et Pelletier ne fondent aussi une chocolaterie en 1770.

La chocolaterie Lombart, se présente au début du XXe siècle comme « la plus grande usine de Paris », qui est aussi basée à Ivry. L’adresse parisienne est au 75 avenue de Choisy, de la raffinerie de sucre Say, sur un site repris ensuite par une usine Panhard puis par le lycée Gabriel-Fauré, et décrit par la romancière Anne-Marie Garat dans son roman Dans la main du diable. Y travaillent environ 500 ouvriers, qui bénéficient du « participationnisme » : comme le mérite est un des facteurs de la part individuelle, le complément de salaire est établi par une moyenne de productivité.

Réputée à la fin du XIXe siècle, la chocolaterie fut fondée à Paris en 1760, avec un magasin au 11 boulevard des Italiens. Parmi ses illustres clientes : Madame Victoire, puis la duchesse d’Angoulême, aussi appelée Madame Royale. Ses produits : Chocolats Supérieurs, Bonbons Fins, Fantaisies Chocolat, etc. Sans oublier le Thé Lombart « d’importation directe ».

A la fin des années 1940, le siège social et les bureaux se trouvaient 68 rue de Miromesnil (Paris, VIIIe). En 1957, la société Chocolat Lombart fut absorbée par la société de chocolats Menier.

La société est développée par Jules-François Lombart (1830-1915), fils de Catherine Legris et Adolphe Lombart, dont le portrait est au musée de sa ville de naissance, à Doullens (Somme). Grand voyageur à la recherche des meilleures fèves de cacao, Jules-François Lombart vécut dans sa villa Boucicaut de Fontenay-aux-Roses, dont il fut maire.

Jules Lombart pour la fête offerte à son personnel en août 1881

Par Jean-Claude Thierry

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