André Cochet, Parisien Cœur Loyal

C’est âgé de 19 ans qu’André COCHET se présente à Tours chez la Mère Ondet, place des Halles fin 1948.

Adopté à la première adoption de Tours en 1949, c’est en 1951 en compagnie du Pays Volant, Blois la Franche Gaité, qu’il part pour Strasbourg où il embauche nourri-logé chez un patron boulanger.

L’année d’après, c’est Lyon où il est le seul itinérant boulanger du siège de l’A.O. situé rue Nérard.

Puis Nîmes, Cayenne en sommeil, accueilli par le Compagnon FAYARD, Champagne l’Ami de la Gaité. Il prend pension dans un hôtel-restaurant d’ouvriers et travaille en saison à Valras.

Il se rend à Marseille, ville sans Compagnons sédentaires, accueilli par un Franc-Maçon, il travaille dans une manutention-boulangerie fournissant les hôpitaux de la ville, hébergement en pension dans un restaurant également.

Puis c’est Bordeaux, rue Laroche , juste avant la construction du siège de l’A.O. que nous connaissons aujourd’hui. Logé dans des baraquements, c’est à l’école bordelaise de Jean PEBAYLE, Bordelais l’Enfant Chéri, qu’il est reçu à l’Assomption 1953 sous le noble nom de Parisien Cœur Loyal. Pour l’embauche, cela se résume à une saison à Gujan-Mestras et n’ayant pas de place disponible en boulangerie, il est manœuvre sur un chantier de construction.

Après Bordeaux, Toulouse, il est hébergé en ville chez la Mère des Compagnons Charpentier du Devoir et se fait embaucher dans une usine à biscottes, puis séjour à Paris pour l’hiver 1954-1955.

Le Congrès de Bordeaux de 1955 envoie Parisien Cœur Loyal au siège de Lyon où le Pays PAPINEAU, Blois l’Ami du Travail, président de la Société, avait obtenu cinq places pour constituer le premier groupe de jeunes itinérants.

À Lyon, 1955, Parisien Cœur Loyal et Madame DUGUET.

«  Notre Mère Duguet, Mère des Compagnons Charpentiers du Devoir, sainte femme au cœur généreux. » A. COCHET, janvier 2023.

En 1956, c’est un retour à Paris où il se marie et s’installe en 1960 par la suite, boulevard Arago.

En 1960, il est confié à Parisien Cœur Loyal le poste de secrétaire du Collège des Rites créé par le Pays PAPINEAU., il occupera ce poste jusqu’en 1993.

En 1963, élu Premier en ville de la Cayenne de Paris, constatant que le Tour de France des Compagnons Boulangers comprend quelques jeunes dispersés sans liens avec les Cayennes, c’est avec l’accord du Pays PAPINEAU, président du Conseil Central, qu’il obtient carte blanche pour tenter d’organiser notre Tour de France sous la juridiction de la Cayenne de Paris.

Afin de pouvoir tisser des liens avec ces jeunes isolés, mais aussi avec tous les Compagnons sédentaires en sommeil, il rédige une lettre mensuelle ronéotypée, envoyée à quatre-vingt-trois adresses, intitulée « Les Nouvelles des Chiens Blancs. »

En 1980, le Collège des métiers de l’A.O. propose aux Compagnons de réfléchir à la réalisation de l’Encyclopédie du métier de Boulanger. Parisien Cœur Loyal est désigné coordinateur avec, pour le seconder, le Pays Gérard MEUNIER, Vendéen Va de Bon Cœur.

Le Pays MEUNIER, au siège de l’A.O. de Paris, place Saint-Gervais, monte un petit laboratoire pour faire des essais de panification et entra en relation amicale avec le professeur Calvel, sommité de la Boulangerie, pour établir des contacts avec les scientifiques travaillant sur ce sujet.

Mais malheureusement, ce beau projet fut abandonné pour différentes raisons qui n’est pas nécessaire ici, d’exposer.

En 1993, Parisien Cœur Loyal, suite à différentes déceptions compagnonniques, rentre en sommeil.

C’est en 2011 lors de la naissance de notre Société des Compagnons boulangers et pâtissiers RFAD que nous le contactons pour reprendre de l’activité en notre sein.

Celui-ci refusa l’activité officielle et déclarée, comme de nombreux Compagnons d’un grand âge, mais s’est toujours montré disponible pour nous apporter ses fraternelles et sages réflexions sur notre présent et devenir.

Merci Parisien Cœur Loyal pour tout ce que tu nous as apporté, par trois fois merci.

Repose en paix auprès de notre Maitre Jacques éternel et auprès de ton Maitre à penser, Blois l’Ami du Travail.

Picard la Fidélité CPRFAD

 

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