Pour le commun des mortels, Véronnes restera toujours en Italie avec son romantisme, ses Montaigu, ses Capulets, son Roméo et sa Juliette. Mais la chose vraiment bien sur le Tour De France, c’est que justement on sort de ce commun des mortels et on découvre que Véronnes existe finalement aussi en Bourgogne !
Et oui, en effet, petite bourgade perdue dans l’arrière-pays bourguignon, Véronnes n’en reste pas moins active pour autant. Bourguignon Sébillon, grand collectionneur de la 2nde guerre mondiale devant l’éternel, y a donc organisé, par le biais de l’association GCM 44 (groupe pour la conservation de la mémoire) dont il est le président, une reconstitution vivante de cette guerre durant le weekend du 22 au 23 juin. Ce sont plus de 70 reconstituants en habits, véhicules et matériels américains, anglais, allemands et français de l’époque qui ont fait revivre aux visiteurs de façon conviviale cette triste période de notre histoire.
Vous me direz alors, « pourquoi vient-il nous raconter tout cela ? ». Et bien il n’y avait pas uniquement des reconstituants habitués ! En effet, les Compagnons Boulangers Pâtissiers Restés Fidèles au Devoir étaient bel et bien représenté afin de mener une animation sur la boulangerie durant la 2nde guerre mondiale.
On y a donc retrouvé Tourangeau Bosquet, Bourguignon Athias, Bordelais Sorin et moi-même, Auvergnat Chaffraix. Nous avons donc produit du pain avec la farine bio de Bourguignon Méot, qui a son exploitation et son moulin dans un village proche. Les visiteurs ont pu observer le pétrissage manuel de la pâte à pain dans un pétrin en bois, ainsi que la cuisson au four à bois à chauffe direct, c’est-à-dire dans la chambre de cuisson. Nous étions d’ailleurs nous-même en tenus de boulanger de l’époque afin de se fondre au mieux dans ce décor déjà très riche. Picard Boursier a également apporté sa contribution par le biais d’un texte de 37 pages sur les compagnons boulangers et pâtissiers durant la seconde guerre mondiale que les visiteurs pouvaient lire sur un des mur d’un bâtiment du village.
Le résultat de ce weekend, ce sont encore une fois des enrichissements énormes tant au point de vue professionnel qu’humain. Sur le plan professionnel, le pétrissage manuel et la cuisson au four à bois militaire sont des choses que l’on approche que très rarement de nos jours, et donc un véritable plaisir et une chance de pouvoir les pratiquer en de telles occasions.
Quant au plan humain, tant de personnes désireuses de vous faire partager cette passion qu’ils ont en commun ne peut que vous toucher et vous donner l’envie d’en savoir encore plus sur cette guerre dont on ne connait bien souvent que les grandes lignes qu’on nous apprend à l’école. Encore de belles rencontres dans une ambiance formidable, ainsi que des moments d’exceptions (et aussi de sacrés coups de soleil pour ma part …).
Un grand merci à Bourguignon Sébillon de nous avoir fait participer à cet événement, en souhaitant aux pays qui seront à notre place l’an prochain de profiter autant que nous l’avons fait de la chance qu’ils auront de participer à cet événement, car j’ai bien cru comprendre que c’était la première année que cette manifestation avait lieu, mais que ce ne serait sûrement pas la dernière … Affaire à suivre !
Le 22 et 23 juin 2013 à l’occasion de cette manifestation exceptionnelle, les compagnons boulangers, pâtissiers restés fidèles au Devoir, ont réalisé des pains que l’on mangeait à cette époque, notamment le fameux pain allemand, le pain KK.
Le CREBESC, le Centre de Recherche et d’Etude de la Boulangerie et de ses compagnonnages, a présenté une exposition sur la vie de compagnons boulangers durant la seconde guerre mondiale.
Le bien Public du 17 juin 2013
Bravo à tous pour ce week-end à Véronnes..
Vivre un Tour de France, c’est se fondre dans la région que l’on visite. Vous l’avez formidablement fait en partageant vos connaissances et en participant à cette reconstitution.
Bravo, et merci.
FRT
IDFLBE