« Raoul Vie, le tombeau des coeurs, E∴ D∴ J∴ S∴ L∴ T∴ D∴ F∴ 3∴ 5∴ 7∴ »
Dans les registres de réception, nous ne disposons d’aucun « Raoul Vie », et d’aucun « tombeau des coeurs » (Coll. Maison de l’outil et de la pensée ouvrière, Troyes)
Cette pancarte ne manque pas d’humour grivois, quand nous connaissons la définition de « vie », mot utilisé dans le sud de la France, le tombeau des coeurs étant un nom qui s’y associe parfaitement.
Est ce un aspirant ?.. Est un ouvrier travaillant chez un compagnon ?…
Nous ne le saurons surement jamais..
Dans tout les cas, c’est une très belle photographie d’un fournil d’entre deux guerre !
Laurent Bourcier, Picard la Fidélité, C.P.R.F.A.D.
Singulière photo en effet !
Le surnom me fait penser à ceux des charpentiers « Renards Joyeux Libres et Indépendants sur le Tour de France » : j’avais relevé sur la carte de visite de l’un d’eux : « Le Vampire des singes », « Le Pépin de la grappe », « Le froufrou du cotillon » (3 surnoms de fantaisie pour un seul homme !).
Sur la pancarte du fournil, l’inscription « fait » bien compagnonnique : lettres aux angles, trois points, 3.5.7., surnom (même fantaisiste)… On a comme l’impression que les lettres D et E et même J, sont inspirées de celles qui figurent sur les documents des CBDD, aux angles : EDMJ.
Peut-être, en effet, le dénommé Raoul Vié était-il seulement aspirant mais n’aurait-il pas pu être un compagnon boulanger reçu aux « Enfants de la Vérité », dissidence du fameux Magnan dans les années 1920 ?
Dernière remarque : il ne peut y avoir de clin d’oeil à l’homonyme « vit » (membre viril) car le nom est « Vié », avec un accent.