Union des Travailleurs du Chemin de Fer,
Sté Coopérative Tergnier (02-Aisne)
44 a – Jean-Claude THIERRY. Collection privée.
25mm. laiton, rond et lobé. Avers : UNION DES TRAVAILLEURS * DU CHEMIN DE FER * dans un cercle perlé sur trois lignes ; SOCIETE / COOPERATIVE / TERGNIER. Revers : dans un cercle perlé ; 1 Kilo.
21mm aluminium, rond, lobé et percé. Avers : UNION DES TRAVAILLEURS / DE TERGNIER. 1 K°. Revers : SOCIETE COOPERATIVE / DE TERGNIER. U T.
Il existe de nombreux jetons frappés pour les Sociétés de Tergnier :
-La Société Coopérative des Cheminots de Tergnier, C d T.
-La Société Coopérative de Tergnier, Unions des Travailleurs, U d T,
-La Société Coopérative, Union des Travailleurs du Chemin de Fer,
Différents modules, rond avec ou sans bord lobé, percé ou pas, avec ou sans contremarque, des types hexagone contremarqués « PAIN » complètent « Kilos ». (R. Elie 10.1 / 15.1 à 15.11 / 20.1 à 20.3 / 25.1 à 25.3, page 452-453)
Voici l’histoire et le développement économique de Tergnier, illustrée par les cartes postales anciennes
Tergnier est une commune française située dans le département de l’Aisne, en région Hauts-de-France. A ce jour, la commune de Tergnier fait partie de la Communauté d’agglomération Chauny-Tergnier-La Fère.
Le développement économique de Tergnier (source Mairie)
Il est indéniable que Tergnier n’aurait pas connu son développement actuel, si la ligne de Chemin de fer Tergnier – Saint Quentin, autorisée par le Gouvernement de Louis-Philippe, construite autour des années 1850, inaugurée en grande pompe par Napoléon III, était passée par Ham comme le prévoyait le premier projet.
En 1850, Tergnier est un vaste chantier de construction. On travaille jour et nuit. De multiples corps de métiers affluent de partout, même de Paris. Sous la direction d’ingénieurs venus de la Capitale, la main d’œuvre locale se reconvertit : fileurs, tisseurs, valets de charrue… abandonnent leurs outils habituels pour se consacrer au nouveau mode de transport.
Quelques dates jalonnent l’histoire du Chemin de Fer à Tergnier :
1852 : Concession à la Compagnie du Nord de la ligne de Tergnier à Reims.
1855 : début de l’édification des ateliers de construction et de réparation de machines, qui seront agrandis à plusieurs reprises, et visités par Mac-Mahon en 1874.
1859 : décision de la Compagnie du Nord d’implanter une vaste gare à Tergnier.
1867 : mise en circulation de la ligne Tergnier-Amiens.
1818 : destruction à 50% du nœud ferroviaire de Tergnier.
1919 : installation de nouvelles lignes ; mise en chantier de la Cité des Cheminots selon les plans de Raoul Dautry, ingénieur en chef de l’entretien du réseau du Nord et Ministre de la Reconstruction et de l’Urbanisme de novembre 1944 à janvier 1946. Son schéma urbain affecte pour les uns la forme de trois roues de locomotives, alors que d’autres y voient des symboles compagnonniques.
1920 : réorganisation générale de l’ensemble ferroviaire local qui va s’étendre sur 4 kilomètres de long et 550 mètres dans sa plus grande largeur.
1944 : dégâts catastrophiques : gare, dépôt, ateliers, triage.
1961 : électrification de la ligne Creil-Aulnoye ; mise en service du poste d’aiguillage IPRS.
Certes, la Compagnie du Chemin de Fer du Nord donne l’impulsion première à l’essor de notre cité.
Mais deux autres éléments jouent en faveur de son développement :
La construction du canal Crozat ou canal de Picardie, (première dénomination du canal de Saint-Quentin), commencée vers 1730, bien avancée en 1738, et terminée en 1843.
Crozat, célèbre financier, fait d’abord partie de la Société du sieur de Marcy, puis prend les travaux à sa charge ; il modifie le tracé initial, ce qui vaut à cette voie d’eau de traverser Tergnier. Il est fait propriétaire à perpétuité du canal…et châtelain de Vendeuil. Les travaux sont confiés aux « troupes du roi » réparties en 4 camps situés à Fargniers, Mennessis, Remigny et Jussy ; de la sorte, la main d’œuvre locale y participe peu.
L’implantation d’industries profitant des conditions avantageuses du trafic ferroviaire et du nouveau canal ; citons pour mémoire :
Vers 1860 : une sucrerie appartenant à M. Mension, avec 60 à 80 ouvriers qui produisent 6000 tonnes de sucre chaque saison.
1868 : une faïencerie de 200 ouvriers été fondée et dirigée par Auguste Mouzin, fils de Jean-Pierre Mouzin, copropriétaire de la faïencerie d’Onnaing et de Nimy. Les bâtiments furent vendus en vente publique en 1878 à la Compagnie des Entrepôts et Magasins Généraux de Paris.
En 1876 : une usine de broderie, à main d’œuvre essentiellement féminine qui, jusque là, occupait un emploi saisonnier en culture.
En octobre 1879 : un entrepôt de sucres indigènes accordé à la commune de Tergnier en vertu de l’article 21 de la loi du 31 mai 1846. (Cette société fonde le corps de sapeurs-pompiers local en lui accordant une subvention de départ de 500 F).
A la même époque : une « Agence aux grains » procure une activité particulière : chaque jeudi, de 14h à 17h, la vente sur échantillon a lieu chez M. Henri Rescoussier, Maître d’Hôtel face à la gare ; la clientèle trouve dans son établissement le confort… d’alors, et de vastes écuries.
En 1885 (?) : la fonderie de Tergnier-Fargniers, dirigée par M. Maguin.
En 1893 : la fonderie des frères Lebois.
En 1901 : la fonderie, dirigée par M. Berlemont, qui est l’ancêtre de l’actuelle fonderie.