Amis de St Laurent – Paris – 1842
454 – Jean-Claude THIERRY. Collection privée
Avers : en circulaire autour de rameaux de chêne et laurier ; SOCIETE DE SECOURS MUTUELS DES CUISINIERS AMIS DE ST LAURENT / * /.
Revers : FONDEE A PARIS / LE / 1ER JANVIER 1842 / – / INSCRITE / SOUS LE N° 181. Exergue A. RICARD.
Boulanger & Pâtissiers RFAD Un Compagnon à l’Honneur : Picard, la Fidélité. Monaco le 25 novembre 2019 « Chefs World Summit »
Christian Millet, Président des Cuisiniers de France, (Le troisième en partant de la gauche), au milieu de ses nombreux amis Compagnons Cuisiniers des Devoirs Unis et Compagnons Pâtissiers RFAD.
Société de Secours Mutuels des Cuisiniers de Paris – Histoire (source les Cuisiniers de France) :
1840 : La naissance Création le 1er avril de la Société de Secours Mutuels des Cuisiniers de Paris qui résulte de la fusion de deux associations existantes : La Laurentine et la Société des pieds humides (ses membres avaient l’habitude de se retrouver le matin pour l’embauche sur le carreau des Halles)
Objectifs de l’association : Lutter contre les bureaux de placement qui contrôlaient le marché du travail des cuisiniers suite à l’essor de la profession dans la première moitié du XIXe et qui faisaient payer cher leurs prestations aux placés. Lutter contre le chômage. Développer l’entraide mutuelle entre ses membres. Les actions : sous réserve que les cuisiniers soient à jour de leur cotisation (1 franc / mois) et qui se sont développées au fur et à mesure des années :
Placement gratuit et fourniture d’extras.
Soins médicaux et médicaments
Indemnités journalières en cas d’interruption de travail pour cause de maladie
Allocation de maternité
Allocations de secours aux veuves et aux orphelins
Pension de retraite aux cuisiniers âgés de plus de 55 ans
Frais funéraires
L’association s’installe aux Halles, rue Montorgueil avant de se fixer rue des Prouvaires au N°8
1841 : l’Association se structure Le 20 janvier 1841, le premier Président, Amant Hardy est élu et en novembre, l’Association se dote de ses premiers statuts. Elle compte alors 885 membres.
1842 – 1843 : les années difficiles En septembre 1842, l’Association compte 1 570 membres : un véritable succès ! Mais la vie est difficile, ceux qui ont un travail ont du mal à payer la cotisation et ceux qui sont sans emploi sont dans l’impossibilité de la régler. L’Association est dissoute, faute de fonds. Un Comité central de gestion est créé pour réviser les statuts et un Gérant reste en place.
1844 – 1845 : la rigueur pour mieux rebondir La cotisation passe à 1.50 F par mois ; un droit d’adhésion de 5 F payable en 3 fois est mis en place. Les membres qui ne sont pas à jour de leur cotisation sont radiés et les membres du Conseil d’Administration absents sans excuse à une réunion sont sanctionnés par une amende de 2 F. Cette gestion rigoureuse portera ses fruits.
1846 : la renaissance L’Association change de nom et devient la Société des Cuisiniers de Paris et on peut y ouvrir un compte épargne et y déposer 1 000 F.
1847 : une année houleuse La monarchie de Juillet, monarchie constitutionnelle ayant pour roi Louis-Philippe Ier, impose l’interdiction de réunion et d’association. À partir de juillet les partisans d’une réforme du suffrage initient alors « La campagne des banquets », où les toasts se transforment en discours politiques. L’Association ne se réunira plus comme les autres mais constitue le Bureau Central des Cuisiniers, en laissant sur place un Gérant comme en 1843.
1848 : l’Association résiste à la Révolution La Révolution de février provoque l’abdication du roi et l’avènement de la République. En septembre, le Président de la IIe République signe la reconnaissance officielle de la Société de Secours Mutuels des Cuisiniers de Paris. Dès le mois d’octobre, l’Association met fin aux fonctions du Bureau central et reprend son ancienne dénomination : Société des Cuisiniers de Paris.
1852 : le passage à la philanthropie Création au sein de la Société de Secours Mutuel d’une Société Philanthropique des Artistes Culinaires, dont la première réunion aura lieu le 10 décembre 1853. L’Association prend alors le nom de Société de Secours Mutuels et de Prévoyance des Cuisiniers de Paris.
Le premier acte sera de s’attacher les services d’un médecin, le Docteur Roy : la Société anticipe à sa manière ce qui allait devenir un siècle plus tard la médecine du travail. La date du fonctionnement effectif de la philanthropie est fixée au 1er janvier 1854, l’inscription est obligatoire pour tous les Sociétaires majeurs
1856 : le mouvement philanthropique se poursuit avec les orphelins En janvier, un bal annuel est instauré pour ouvrir une Caisse au profit des orphelins.
1857 : la retraite et une nouvelle reconnaissance Un décret impérial reconnait officiellement la société sous le nom de Société de Secours Mutuels et de Retraite des Cuisiniers. Cette reconnaissance lui vaut des subventions gouvernementales. Un fond de retraite est créé. L’Association s’installe dans des locaux plus vastes au 52, rue de la Petite Truanderie.
1870 : la guerre, la Commune, la IIIe République Ces années tumultueuses n’ont pas permis une gestion sereine ni de la société, ni de la philanthropie. Des secours exceptionnels pour fait de guerre à la réduction des cotisations pour ceux qui n’ont pas pu ravailler pendant le siège de Paris en passant par l’augmentation des traitements des médecins, l’Association fait face. Il faudra quelques années pour retrouver un équilibre.
1884 & 1887 : deux nouveaux déménagements Le siège de la société est d’abord transféré au 27, rue Etienne Marcel puis au 2, rue Turbigo.
1890 : un nouveau sociétaire qui fera parler de lui Le 21 févier, un nouveau sociétaire est admis, il s’appelle Léopold Mourier. Personne ne se doute qu’il sera le plus grand bienfaiteur de la Société.
1898 : le conseil judiciaire Composé d’avocats, d’avoués, d’officiers ministériels
1903 : un nouveau Président qui marquera l’histoire ! Léopold Mourier est largement élu Président de la Société lors de l’Assemblée générale du 30 octobre.
1912 : un duo d’exception ! Francis Carton est élu Directeur-Gérant de la Société. Philanthropique dans l’âme, énergique, il formera un duo d’exception avec Léopold Mourier. Ensemble, ils accompliront une œuvre gigantesque pour la Société.
1914 – 1918 : la Grande Guerre La grande famille des cuisiniers n’est pas épargnée : 246 Sociétaires sont tombés au champ d’honneur. La Société continue à avancer : remise complète des cotisations à ceux qui sont sous les drapeaux, création d’une Caisse de secours immédiat pour venir en aide aux familles des sociétaires mobilisés, création de la Maison Familiale qui comporte un orphelinat et une maison de retraite, premières études de l’édition d’un bulletin mensuel « La Revue Culinaire »,
1917 : la rue Saint-Roch Le 1er juillet, l’association s’installe au siège historique situé au 45 rue Saint-Roch dans le 1er arrondissement de Paris.
1919 : la reconnaissance
Le 28 mars, la Société de Secours mutuel et de retraite des cuisiniers de Paris est reconnue d’utilité publique par décret.
Le 26 juin, la Maison Familiale est officiellement inaugurée. Le cours professionnel pour les jeunes est ouvert : les bases d’une école hôtelière sont jetées qui donnera ensuite naissance à la mythique école de la rue Médéric.
1920 : La Revue. Le projet mis de côté pendant la guerre est repris : le 1er avril parait le premier numéro de la Revue Culinaire.
1923 : La Société perd son Président Le 17 mars, Léopold Mourier s’éteint prématurément à l’âge de 60 ans au Pavillon d’Armenonville. 3 000 personnes suivront le cortège de ses obsèques émouvantes à travers Paris. Léopold Mourier a fait de la Société des Cuisiniers de Paris son légataire universel. Francis Carton est unanimement élu pour lui succéder.
1930 : La santé et Antonin Carême Une Caisse primaire Vieillesse-Maladie d’assurances sociales est organisée : 16 000 comptes ouverts. Création des disciples d’Antonin Carême qui se réunissent chaque année autour des recettes du grand cuisinier au bénéfice des orphelins.
1935 : changement de Président Francis Carton, qui aura fortement marqué la Présidence de la société, démissionne pour raisons de santé.
1939 – 1945 : la seconde guerre mondiale La Société joue pleinement son rôle philanthropique pour faire face aux malheurs de la guerre.
1986 : Changement de nom La Société Mutualiste des Cuisiniers de Paris devient Mutuelle des Cuisiniers de France entérinant une situation de fait datant de plusieurs années.
2010 : le concours En mars 2010 a lieu la première édition de l’International Cup de Cuisine à l’occasion du salon Europain.
2013 : un nouveau tournant toujours sous le signe de la philanthropie. En juillet, lors de l’assemblée générale, de nombreuses mesures sont votées :
La Mutuelle des Cuisiniers de France devient Les Cuisiniers de France, nom qui correspond bien à ce qu’est devenue la Mutuelle au fil des ans : une organisation fédératrice. Au 1er janvier 2014, la cotisation annuelle sera ramenée à 30 € et comprendra l’abonnement à la Revue Culinaire afin d’ouvrir son accès au plus grand nombre. L’immeuble du 45 rue Saint-Roch dans le 1er arrondissement de Paris qui héberge le siège social de l’association mutualiste Les Cuisiniers de France est entièrement rénové.
Saint Laurent de Rome : Le préfet de Rome (qui selon les versions serait Dacien, ou pour Jacques de Voragine Dèce qui a commandé le martyre), informé que l’église possédait des trésors, fit venir Laurent et lui enjoignit de les livrer pour les besoins publics (car l’Empereur en avait besoin pour ses troupes). Le saint diacre demanda un peu de temps : « J’avoue que notre Église est riche et que l’empereur n’a point de trésors aussi précieux qu’elle ; je vous en ferai voir une bonne partie, donnez-moi seulement un peu de temps pour tout disposer ».
Finalement, il se présenta devant le préfet de Rome les poches vides en lui montrant une foule de malades, d’estropiés et de sans-le-sou qui l’accompagnait en disant : « Voici les trésors de l’Église, sans compter les vierges et les veuves consacrées à Dieu ».
À cette vue, le préfet entra en fureur, et, croyant intimider le saint diacre, lui dit que les tortures qu’il aurait à souffrir seraient prolongées et que sa mort ne serait qu’une lente et terrible agonie. Ayant ordonné qu’on dépouillât Laurent de ses habits, il le fit fouetter sévèrement, puis le fit mettre en prison. Là, il guérit un aveugle et convertit le chef de la garde, nommé Hippolyte.
Enfin, il connut son supplice trois jours après la mise à mort du pape Sixte II. Il fut étendu et fixé sur un gril, de manière que les charbons placés au-dessous et à demi allumés ne devaient consumer sa chair que peu à peu.
Les calendriers anciens retiennent la date de son martyre, qui correspond à sa fête liturgique : le 10 août 258. À la fin du IVe siècle, saint Ambroise de Milan et Prudence (dans le Peristephanon) ont consacré des hymnes à ce martyr très célèbre. La tradition rapporte qu’il subit son martyre sans plainte, priant Dieu jusqu’à son dernier soupir. Lors de son agonie, la tradition constante lui prête ces paroles, lancées au bourreau : « Voici, misérable, que tu as rôti un côté ; retourne l’autre et mange. », ou : « Voici, ce côté est maintenant bien rôti ; retourne-moi, pour que l’autre cuise aussi. ».
C’est vraisemblablement pour ces paroles qu’il est considéré comme un personnage plein d’esprit. La tradition populaire fit de lui, plus tard, le saint patron des cuisiniers et rôtisseurs.
Le supplice de saint Laurent sur le gril (enluminure du XVe siècle).
Attributs : Saint Laurent est souvent représenté lors de son martyre près d’un gril ou attaché à celui-ci parmi d’autres diacres, sur ou à côté d’un gril rectangulaire, disposé sur des charbons ardents, tenant une palme (la palme du martyr), un encensoir et éventuellement d’autres accessoires du culte.
Par Jean-Claude THIERRY
Bonjour
Ma question va peut-être vous surprendre !
Moi même ancien élève de « Jean Drouant » (Promo 1970), je découvre que mon aïeul Alexandre Joseph Frémont était Chef de Cuisine à Paris en 1871 (il avait alors 35 ans) Il est décédé en 1898. Son frère Arnould Lucien Frémont était aussi cuisinier à Paris. il est décédé en 1882. comment trouver plus d’infos : employeurs, parcours professionnel, etc.
Merci de votre aide
A Bientôt
Philippe Frémont
Bonjour,
Nous sommes ravis que vous ayez découvert que votre aïeul était Chef de Cuisine à Paris
Afin de répondre à vos attentes, je viens de vous contacter sur votre messagerie
Bien à vous
Jean-Claude THIERRY