Reconnaissances 5ème partie
Le 16 juillet 1865, une assemblée générale de tous les corps d’État a lieu à Paris, reconnaissance des compagnons tourneurs du devoir et tanneurs corroyeurs du devoir.( texte du procès-verbal consultable dans l’ouvrage : « Les compagnons boulangers présentent l’histoire de leur corps d’État » par le compagnon Papineau au nom des CBDD.)
Le 11 mars 1866, assemblée générale de tous les corps d’État à Paris, qui aboutira à la reconnaissance des compagnons cloutiers du devoir …
Suivra le 15 juillet 1866, la reconnaissance des compagnons tisseurs ferrandiniers, en assemblée générale tenue chez la Mère Clermont Mère des CBDD (texte du procès-verbal consultable dans l’ouvrage : « les compagnons boulangers présentent l’histoire de leur corps d’État » par le compagnon Papineau au nom des CBDD.)
En 1879, le 9 février, et le 11 mai, a lieu à Paris, deux assemblées générales des compagnons de tous les corps du rite de Soubise et de Maître Jacques, dont le but est la reconnaissance des jeunes corps d’État, (boulangers, cordonniers, et d’autres plus anciens comme les maréchaux…) par les corps d’État « en place » (charpentiers, tailleurs de pierres, menuisiers, serruriers, chapeliers,…etc.) cela devant aboutir à une deuxième phase, la mise en place :« …d’une assemblée pour désigner les mots, signes et attouchements ainsi que les changements qui pourraient se produire… ». Les négociations s’avéreront très difficiles, mais aboutiront quand même à la reconnaissance, quatre jours plus tard, des CBDD d’un corps d’État, qui n’apparaît dans aucune étude où ouvrage publie à ce jour, c’est celle des compagnons vitriers du devoir.
Le 27 septembre 1879 a lieu à Lyon, le 2e congrès national de la « Fédération Compagnonniques de tous les Anciens devoirs Réunis » dont le président est Lucien Blanc, Provençal le résolu, compagnon bourrelier harnacheur du devoir. Cette fédération regroupe 21 sociétés d’Anciens Compagnons Réunis, sur les 25 existant à l’époque. Les corporations actives sont représentées, pour lest compagnons boulangers c’est la Cayenne de Lyon . Elles acceptent la constitution fédérale et apposent tous leurs cachets sur un document attestant une reconnaissance générale de tous les corps d’État signataire, ce document est aujourd’hui propriété de l’Union compagnonnique (archives de Versailles).
(extrait du livre souvenir du 29 eme rassemblement des jeunes de l’Union Compagnonnique)
« Congres de 1879 »
« Nous tous compagnons, Enfants de Salomon, Maître Jacques et Maître Soubise réunis en congrès en la ville de Lyon, le 27 septembre 1879, ont accepté d’un commun accord une reconnaissance générale conformément à l’article premier de la Constitution promulgue ce jour.
Fait et approuve en Congrès le 27 septembre 1879. »
(suivent tous les cachets des différentes corporations signataires).
Le plus intéressant dans ce document, c’est de rencontrer au côté du cachet des Compagnons boulangers de la Cayenne de Lyon, celui des :
Teinturiers du Devoir de la ville de Lyon
Menuisiers du Devoir de Liberté de la ville de Lyon
Sabotiers du Devoir de la ville de Lyon
Tailleurs de pierre étrangers de la ville de Lyon
Platrier du Devoir de la ville de Lyon
Vanniers du Devoir de la ville de Lyon
Marechaux ferrants du Devoir de la vile de Lyon
Selliers du Devoir de la vile de Lyon
Bourreliers harnacheur du Devoir de la ville de Lyon
Première constatation : Il n’est pas spécifié « Au nom du tour de France » ce sont les corps actifs de Lyon qui s’engagent à titre individuel.
Ces corporations ci-dessus citées se reconnaissent toutes entre elles, mutuellement. Malgré que ce congrès est avant tout un congrès de société d’Anciens compagnons réunis, la présence et l’engagement des corps actifs de la ville de Lyon est significative. Mais de tout cela, l’avenir en décidera autrement, la rupture qui aura lieu entre les compagnons « restes fidèle au Devoir » et les compagnons de l’Union Compagnonnique en 1889, principalement due à la présence des corporations du Devoir de Liberté dans les rangs de l’Union Compagnonnique, ainsi que sa réception commune à tous les corps d’État, aura pour conséquence, de rendre caduque cette reconnaissance générale de la part des compagnons « rester fidèle au devoir ». Mais au niveau purement historique, et non « politique » cette reconnaissance générale a bien eu lieu.
A suivre…
Voir tous les articles sur les reconnaissances des chiens blancs
Laurent Bourcier, Picard la Fidélité.C.P.R.F.A.D.
Le dernier Compagnon Vitrier du Devoir est décédé entre 1950 et 1970. Ce corps d’état faisait plus ou moins corps avec les Serruriers du Devoir, et avec les menuisiers, tourneurs et toiliers, les uns ayant reçu les autres et faisant mère commune dans plusieurs villes. Ils pratiquaient des rites très proches.
Monsieur Galmier,
Merci pour ces précieuses informations. Vous connaissez bien le sujet, peut être faite vous partie d’un Compagnonnage?…
Dans tout les cas merci pour ce message qui vient nous instruire.
Cordialement et respetueusement
Picard la fidelite