Si il y a une famille compagnonnique qui a marqué le sud-ouest lors de la seconde moitié du 20 ème siècle, c’est bien celle des « Pebayle », je dit Pebayle au pluriel, car c’est ainsi qu’ils étaient nommés « Les Pebayle ».
Jean Pebayle, Bordelais l’Enfant Chéri.
Issu d’une famille ou la valeur du travail était connu, son père est chef de gare à MIOS et sa mère restauratrice au restaurant de cette même gare en bordure de la Leyre (rivière)
Jean apprit très jeune le métier de Boulanger auprès du compagnon Charles LARIBAUT, Bordelais la Fleur du Devoir, installé au 30 rue Labirat à Bordeaux, c’est ce dernier qui l’incita à partir sur le tour de France. Elevé à la dure école de ce compagnon, mais aussi du compagnon Jean RIBAUT, Bordelais le Fier Courageux, il est reçu Compagnon boulanger à Bordeaux à Noël 1930, Bordelais l’Enfant Chéri reste à ce jour, le plus jeune compagnon boulanger reçu, il avait 16 ans.
Photo « souvenir de réception », Noël 1930.
De gauche a droite : Valere VANDERVALE, Flamand la Fleur du Devoir (reçu à Bordeaux à la Toussaint 1927) ; Charles LARIBAUD, Bordelais la Fleur du Devoir (reçu à Bordeaux Assomption 1912), maitre d’apprentissage de Jean PEBAYLE, Bordelais l’Enfant Chéri, à droite avec bouquet d’immortelles à la boutonnière. (Coll.L Bourcier)
Saint-Honoré 1931, première fête patronale de Bordelais l’Enfant Cheri entant que compagnon. De gauche à droite, Francois BERNARD, Bordelais l’Inviolable ; Madame PEMOUGE, Mère des C.B.D.D. de Bordeaux, et Bordelais l’Enfant Chéri.(Coll. L.Bourcier)
« Passport compagnonnique » de Bordelais l’Enfant Chéri, nous distinguons les cachets des villes suivantes : Bordeaux (Ville de réception) Blois ; Tours ; Troyes ; illisible ; Nimes. (photographie F.Servant)
Il part faire son tour de France à pied, et pour son premier changement de ville est envoyé sur Blois, comme un brulot contre la « Fondation » pour observer la réaction de cette Cayenne, face à l’arrivé d’un compagnon qui a été reçu par une cayenne (Bordeaux) en froid avec la « Fondation » et Paris « ville administrative », étant donné son refus de la centralisation.
Bordelais l’Enfant Chéri sera accepté « …comme tout compagnon, à partir du moment qu’il respect les règles et reglements de ses cayennes de passages… » Il fait partie des derniers à avoir fait son tour de France à pied . D’une condition physique dépassant la moyenne, il était un inconditionnel de « La Petite Reine » et remporte plusieurs victoires lors de courses régionales au sein de l’Union Cycliste Arcachonnaise.
Sur le tour de France.
De retour à Bordeaux, il se marie le 30 juillet 1935 à la mairie de Salles avec Melle Madeleine Lagucyte, puis son patron d’apprentissage le fait entré en Franc Maconnerie en 1937. (Au Grand Orient de France, dans la Loge des Chevaliers de la fraternité, puis, à la Grande loge mixte Universelle. Il poursuivit dans les hauts Grades jusqu’au Trentième grade. Le 1 septembre 1987, le Grand Orient de France lui remet le diplôme des Cinquante années sans interruption en Maçonnerie).
Sur le tour de France en compagnie surement de son frère de reception, Fernand FAYE, Bordelais le Progrès, avec lequel il arrive a Troyes en 1932. Nous observons que sur les cannes l’embout long a été remplacé par un embout court afin de faciliter la marche.
Le 18 juin 1938, à Salles est né son premier fils, Jacques et deux ans plus tard, le 26 décembre 1940 son second fils Pierre à Salles également. Une fille naîtra également de cette union.
Puis la guerre éclate… Bordelais l’Enfant chéri pratiqua un jeu dangereux, le double. En effet, sa boulangerie était requisitionné par les allemands, les allemands y faisaient du pain… Les officiers venaient souvent à la boulangerie rencontrer Bordelais, en effet celui ci avait des furets, et les prêtaient à la demande de ces officiers pour aller à la chasse aux lapins. Il y avait aussi des ouvriers allemands qui donnaient des matières premières en cachette des uns des autres… Mais, ce qu ils ne savaient pas tous, c’est que Bordelais l’Enfant Chéri était membre des Forces Francaises Intérieurs, et pendant que les « Amis » allemands chassaient ou se reposaint, lui il fesait du pain pour les resistants qui avaient pris la clandestinité.
Puis,un jour, Bordelais fut dénoncé aux allemands, un officier se rendit à la boulangerie et pénétra dans le fournil, arme au poing pour l’arrêté Bordelais n’étais pas seul, il y avait un jeune apprenti avec lui, un nommé Pierre BELLOC. Ce dernier à la vue de la menace qui pesait sur son patron commença à saisir le rouable afin de regler le compte au « Vert de gris ». Mais la situation se calma, grâce à plusieurs bouteille de vin de Bordeaux, dont l’officier était friand et par chance, mais aussi par connaissance, l’affaire n’eu pas de suite…
A la libération, Bordelais l’Enfant Chéri fait peindre des croix gammés sur les maisons des collaborateurs qui venaient se plaindre et pleurer de leur sort à sa boulangerie… (Pierre BELLOC, deviendra en 1947, Compagnon boulanger du Devoir sous le nom de Bordelais l’Inviolable).
Andre CAMADESCASE, A.B.D.D. (futur Gascon la Fleur du Devoir); Bordelais l’Enfant Chéri; Jean BREUIL, A.B.D.D. (futur Bordelais le Bien Estimé) Photo prise en juin 1953 ; nous observons que Bordelais l’Enfant Chéri à souhaité reproduire la photo souvenir de sa réception avec le Compagnon LARIBAUD (Coll. L Bourcier)
Après Gujan Mestras, Bordelais l’Enfant Chéri rejoignit Bordeaux en 1953, pour tenir boutique avec ses deux fils , Pierre et Jacques, qui ont eux aussi épouse le metier de boulanger.
Bordelais l’Enfant Chéri est très actif et continue, malgré les prises de position de l’AOCDD à l’egard des Devoirs et Devoir de Liberté et de la Fédération Compagnonnique, d’oeuvrer pour la fraternité inter-compagnonnique qu’il a découvert entre deux guerres, comme le prouve ces quelques lignes publiées dans le journal de la Fédération Compagnonnique des Metiers du Batiment « La Voix des Compagnons« , n° 58-59, avril-mai 1956, p. 4, à propos de « La Ste-Anne chez les Gavots bordelais », fête le 29 juillet, au restaurant des Colombophiles, rue de Bègles :
« …On remarquait également le Compagnon Pebayle* et sa dame, président des Compagnons boulangers du Devoir ainsi que le Compagnon Carrossier et charron Laguyau (…) » (* dans l’article Pebayle est orthographié Petey.)
Extrait du discours de Marc DOURCY, Bordelais la Fidélité au Devoir de Liberté, Président de la chambre des Compagnon Menuisiers du Devoir de Liberté:
« Je suis vraiment heureux de voir réunis à cette table et fraternisant ensemble, Coteries et Pays, Boulangers et Carrossiers. »
Petite exposition Compagnonnique dans le magasin de Bordelais l’Enfant Chéri, à l’occasion des Etats généraux de la boulangerie, du 4 au 11 juin 1960 (Coll. L.Bourcier)
Ils deviendront tout les deux compagnons boulangers du Devoir. Pierre, Bordelais Va de Bon Coeur, reçu à Paris à la Toussaint 1959, et Jacques, Bordelais le Fier Courageux, reçu à Bordeaux à l’Assomption 1963.
Toulouse , adoption de Jacque Pebayle dit Bordelais, en 1962.
De gauche à droite Auguste BARON, Auguste le Tourangeau, Compagnon menuisier du Devoir, portant la couleur particulière de « Capitaine » ; Andre DUCOURNEAU, ABDD dit Béarnais ; Michel COURTIN, Beauceron la Fidélité C.B.D.D. ; Jean PEBAYLE, Bordelais l’Enfant Chéri C.B.D.D. ; Jacques PEBAYLE dit Bordelais A.B.D.D. ; Jean RIBAUT, Bordelais le Fier Courageux C.B.D.D. ; Pierre PEBAYLE, Bordelais Va de Bon Coeur C.B.D.D.
Saint Honoré 1962 à Bordeaux, Bordelais l’Enfant Chéri vient de recevoir son « écharpe d’honneur », écharpe qui attire la curiosité de Monsieur DUDON, président du syndicat patronal de la boulangerie de Bordeaux ; à droite, Georges PAPINEAU, Blois l’Ami du Travail, président du Conseil central des C.B.D.D. (Coll. L.Bourcier)
Ardent défenseur de la laicité dans le compagnonnage, rempart contre la religionisation du Devoir, il s’opposera à plusieurs reprises à l’Honnête Compagnon Passant Tailleur de pierre du Devoir , MAGREZ, la Volonté de Bordeaux, provincial de l’AOCDD pour le région Bordelaise. Il protestera en particulier contre la présence d’un évêque lors de la pose de la première pierre du siege des compagnons du Devoir, rue Laroche à Bordeaux.
Voici un émouvant courrier du Compagnon MAGREZ a l’intention de Bordelais l’Enfant Chéri, daté du 7 mai 1968 :
« Je ne peut attendre un jour de plus, sans vous adresser mes remerciement a l’occasion de la Saint-Honoré. Vous avez même poussez la complaisance jusqu’a bousculer l’ordonnance du banquet pour tenir compte du départ que je ne pouvais pas éviter de réaliser à 16heures 10 . Quand à l’age de 78 ans, que j’ai aujourd’hui 7 mai, on reçoit de tel preuves de sympathie, on ne peut être que très profondément touché. Entre gens de bonne foi, voyez-vous cher Compagnon Pebayle, on arrive toujours a se comprendre et a s’entendre, même quand sur tout les points on n’a pas toujours les mêmes opinions, ni les mêmes intérêts. Or en la circonstance, vous comme moi, nous savons très bien l’un comme l’autre que ni l’intérêt, ni l’ambition ne nous ont guidés. Vous savez aussi bien que moi que présider… c’est penser aux autres.
Des égoïstes nous dirons que nous sommes des naifs, les dits égoïstes se trompent. Vous comme moi, nous gagnons des joies qu’ils ne connaitrons jamais et je dis qu’ils sont a plaindre.
Je termine en vous disant merci de tout coeur et en vous priant cher Compagnon Pebayle de me croire votre dévoué, et en vous priant de transmettre mon bon souvenir à votre aimable famille. »
En 1957, il cesse son activité en boulangerie artisanal, pour rentrer au laboratoire des grands Moulins de Bordeaux pour y acquerir une maitrise complementaire du métier et devenir ainsi démonstrateur pour le compte de la même maison, et également pour les moulins de Charenton. Ce nouveau travail lui permet de s’occuper plus pleinement de l’activité compagnonnique et occupera succesivement les places de trésorier, secrétaire,et premier en ville.
En 1960, Jean PEBAYLE devient représentant en matériel pour Boulangerie et Pâtisserie et est le premier revendeur de fours Pavailler dans le sud-ouest, avec sa compagne Renée, il s’installe au 72, rue Judaïque à Bordeaux; son magasin baptisé « Au Compagnon », vendant des produits de pâtisserie, emballages, vêtements, petit accessoires professionnels…
Sa position, fera évoluer tres rapidement la cayenne de Bordeaux, qui sera la seule cayenne des annees 50-60 a menée une politique active de recrutement, permettant ainsi de remettre en mouvement la dynamique du tour de France d’après guerre. C’est un travail de terrain que Bordelais l’Enfant Chéri effectue, car vue sa position professionnelle, il est en contact avec une grande majorité des boulangers du Sud Ouest, et lors de ses passages dans les differents fournils, après avoir observer leur comportement au travail, n’hesite pas a proposer aux jeunes commis boulangers de partir sur le tour de France, ce qui ne devais pas faire forcement plaisir au patron…mais « Devoir oblige ».
En 1961, Bordeaux est la seule cayenne a faire du recrutement, 8 stagiaires y furent inscrits, plusieurs d’entre eux partirent pour Lyon ou Marseille. Engagé auprès du Syndicat patronal, il savait également entrenir des relations intelligentes avec le Syndicat des Ouvriers Pâtissiers, ceci afin de favoriser l’embauche des itinérants.
La montée à la grotte de la Sainte Baume, de gauche a droite, Jean Pebayle, Bordelais l’Enfant Chéri ; Francois Saunieres, Carcassonne l’Ami du Courage ; Jean Fardeau, Tourangeau le Décidé de Bien Faire.
Au courant des années 1970, Bordelais l’Enfant Chéri, premier en ville de la cayenne de Bordeaux organise a plusieurs reprises des quêtes au seins des compagnons boulangers afin de subvenir aux énormes difficultés financieres du compagnon charpentier du Devoir de Liberté Raoul Vergez, Béarnais l’Ami du Tour de France, dit Le Serment Fidèle (l’un des principaux fondateurs de la Fédération compagnonnique des metiers du bâtiment) du en particulier à l’echec commerciale du superbe film : « La Pendule a Salomon »
Inauguration du Musée du Compagnonnage de Tours en 1968, Bordelais l’Enfant Chéri en tête du cortège. (COL. A.Boucheres)
Bordelais l’Enfant Chéri avait la particularité d’organiser des Saint Honoré somptueuses, ou representant locaux cotoyaient employeurs, ouvriers et compagnons. Ce qui permet aux « chercheurs du compagnonnage » de découvrir de nombreux articles publiés dans la presse régionale de l’époque. Le jour de la Saint Honoré 1971, il reçoit une gourde en faience de la part des C.B.P.D.D., symbolisant ses 50 années de « Lumière Compagnonnique ».
Remise de la gourde lors du Banquet de Saint Honore 1971 à la maison des Compagnons du Devoir de Bordeaux, rue Laroche ; Jean FARDEAU, Tourangeau le Décidé de Bien Faire, président du conseil central des CBPDD fesant son discours ; juste derrière lui, Pierre PEBAYLE, Bordelais Va de Bon Coeur, et en costume clair Jacques PEBAYLE, Bordelais le Fier Courageux ; tenant le plateau avec la gourde, GODARD, Nantais la Fidélité ; debout à l’extreme droite, Claude BARINOEL, Bordelais l’Ami des Compagnons.(Coll.L.Bourcier)
(Photographies F. Servant)
Le 10 mai 1984, Bordelais l’Enfant Chéri reçoit la médaille d’or de la reconnaissance artisanal du travail ; de gauche a droite, Claude BARINOEL, Bordelais l’Ami des Compagnons ; Bordelais l’Enfant Cheri, et Monsieur DUMAS, président de la chambre des métiers de la Gironde. Article « Sud-Ouest »
Dernière Saint Honoré… Bordeaux 1984. (Coll. L.Bourcier)
Jusqu’à la fin de sa vie, il sera fidèle à sa société compagnonnique. Il quittera le tour de France six ans plus tard, le 7 juin 1990, pour rejoindre ses deux grands Maitres : Jacques et Hiram…
Le 11 juin 1990, Bordelais l’Enfant Chéri, Compagnon boulanger du Devoir, est incinéré selon ses dernières volontés en accord avec ses convictions philosophiques.
Echarpe d’honneur de Bordelais l’enfant cheri, offerte par la famille au Musée du Compagnonnage de Tours, sa canne a également été remise au Musée. (photo L. Bourcier)
Jacques Pebayle, Bordelais le Fier Courageux.
Jacques PEBAYLE, Bordelais le Fier Courageux fut installé, artisan boulanger, plus de trente ans à Bordeaux au 6 rue de la Boëtie.
Article de presse paru dans “Sud-Ouest” du mariage de Jacques PEBAYLE, Bordelais le Fier Courageux avec Melle Maryse FOUINE.
En 1979, un des titres les plus enviés au sein de profession manuel, vient couronner cette famille de boulangers, Jacques PEBAYLE, Bordelais le Fier Courageux devient l’un des Meilleurs Ouvriers de France en boulangerie, lors du premier concours dans ce metier.
Puis quittant son entreprise , celui ci travail dans la formation, en particulier sur la fin de sa carriere pour Gers Farine, une farine portait son nom, la farine « Maitre Jacques ».
Jacques PEBAYLE, lors de la correction d’un des concours « Meilleurs Ouvriers de France »
Buffet de boulangerie réalisé par Jacques PEBAYLE, Bordelais le Fier Courageux, pour le mariage de la fille de Francois SERVANT, Languedoc la Persévérance C.P.D.D. ; M.O.F. glacier 1994. (Photographie F.Servant)
Lyon « SIRHA 2009 » Francois SERVANT, Languedoc la Persévérance ; Marco JUNKER, Hollandais Coeur Sincère ; Jacques PEBAYLE, Bordelais le Fier Courageux ; Jean-Francois DEVINEAU, Béarnais la Persévérance.(Photographie F.Servant)
Derniere photo prise de Jacques PEBAYLE, Bordelais le Fier Courageux, quelques temps avant son décès.(Photographie F.Servant)
Carte fraternelle réalisée lors de la réception du 26 avril 2009 à Bordeaux, destinée à Bordelais le Fier Courageux, qui n’avait pu se déplacer étant donné son etat de sante.
Bordelais le Fier Courageux quitta le fournil, pour rejoindre le paradis des boulangers, il fut inhumé au cimetière de Gujan Mestras le 22 mai 2009 en présence de très nombreux compagnons du Devoir de toute corporation et de nombreux Meilleurs Ouvriers de France.
Les Honneurs Compagnonniques lui furent rendus.
Pierre PEBAYLE, Bordelais Va de Bon Coeur
Pierre PEBAYLE, Bordelais Va de Bon Coeur et Jean Claude AUGEY, Bordelais la Sincérité, Saint Honoré 1964 à Bordeaux (Coll.L. Bourcier)
Chaine d’alliance au siège des Compagnons du Devoir, rue Laroche à Bordeaux, lors de la Saint-Honoré 1975, en partant de la droite, Pierre PEBAYLE, Bordelais Va de Bon Coeur C.B.D.D. ; Pierre JOURDAN, Lyonnais le Fier Courageux C.P.D.D. ; Francois SERVANT, Languedoc la Persévérance C.P.D.D.
Mariage de Pierre PEBAYLE, Bordelais Va de Bon Coeur et d’Annick , voute de canne à la sortie de la Mairie de Bordeaux.(Coll.L.Bourcier)
Mariage compagnonnique de Pierre PEBAYLE et d’Annick, Maison des Compagnons du Devoir, 76 rue Laroche, Bordeaux. (Coll. L.Bourcier)
En 1968, Pierre PEBAYLE, Bordelais Va de Bon Coeur et son épouse sont installés en banlieu bordelaise, suivra ensuite une entreprise sur Bordeaux et ensuite Arcachon. Après la vente de cette dernière boutique en boulangerie, ils reprennent un magasin de chaussure. Bordelais Va de Bon Coeur termine sa carrière professionnelle par le poste Maitre de stage des apprentis boulangers chez les Compagnons du Devoir de Tours, travail au près des jeunes boulangers qu’il appreciera particulierement. Puis il prendra sa retraite.
Pierre PEBAYLE, Bordelais Va de Bon Coeur, à son domicile en novembre 2010, en canne et couleur, tenant dans sa main la gourde qu’il reçut le 2 juillet 2010 où au cours d’un repas de fin des assises du Compagnonnage du Devoir a Bordeaux. Cette gourde fut confectionnée par Madame BARALDO, Mère des Compagnons du Devoir de la province de Paris (~1990) à la retraite, et offerte au nom de la Province de Bordeaux. (photographie F.Servant)
Pierre PEBAYLE, Bordelais Va de Bon Coeur, décédera d’un arrêt du coeur, le 18 mai 2011.
Il fut incinéré lors d’une cérémonie d’adieux, le samedi 21 mai 2011 à 11h00 au Crématorium de MONTUSSAN, (ni fleurs ni couronnes) en présence de très nombreux membres de sa famille, de très nombreux Compagnons de toutes corporations. Les Honneurs Compagnonniques lui furent rendus. Ses cendres furent dispersés selon ses dernières volontés dans les eaux du Bassin d’Arcachon.
Mon cher Pierrot,
Ce mercredi 18 mai 2011 deux jours après la Saint-Honoré tu nous quittais brusquement, nous laissant ta famille et nous tous compagnons dans le plus grand désarrois.
Le destin des hommes nous laissant parfois plein d’interrogations; Ta dernière volonté était qu’après ton incinération tes cendres soit répandues dans les eaux du bassin face à l’ile aux oiseaux que tu aimais tant et maintenant ?…..
Tu as re trouvé ton île aux oiseaux fantastique et les couleurs de l’eau aux ondes magnétiques, dont les courants croisés guidés par la marée raméne de la cote le varech mordoré. Tu t’était mis a nu pour soigner les blessures que l’érosion du temps jusqu’à la déchirure avait envenimé l’ordre des saisons.
Mais aujourd’hui, tu as retrouvé ton horizon. Tu vois dés le matin Arcachon qui s’éveille. Le fil de l’eau s’anime et les pécheurs surveillent les parcs a huitres et les jolis bancs de poissons ou frétille l’écume lui donnant le frisson.
Et toi tu nous attends le coeur rempli de larmes tu nous as tant marqué j’avoue j’étais sans armes. Ton île et toi bénit par les dieux et les saintes, vous êtes le reflet de l’âme du bassin. Il était temps pour moi de retrouver mes potes avec beaucoup de grâce si du temps qui s’enfuit j’en garde quelques traces, je laisse aux souvenirs celui du temps qui passe.
C.BARINOEL, Bordelais l’Ami des Compagnons C.B.D.D.
L’ensemble des photographies et coupures de presses concernant Jean PEBAYLE, Bordelais l’Enfant Chéri et ses fils ont été mis à ma disposition par le regretté Pierre PEBAYLE, Bordelais Va de Bon Coeur ; il en est de même pour les photographies de ce dernier avec la gourde de cinquantenaire offerte par la province de Bordeaux. Je tiens a remercier plus particulierement Francois SERVANT, Languedoc la Persévérance, C.P.D.D . pour m’avoir communiqué de nombreuses photos et de nombreuses informations, concernant cette dynastie qui a marqué de son empreinte le Compagnonnage Bordelais.
Par trois fois merci.
Laurent Bourcier, Picard la Fidélité, C.P.R.F.A.D.
J ai travaillé chez pierre pebayle en 1987 à 1988 à talence je me souviens de sa gentillesse et générosité
Merci pour ces témoignages et ces biographies et notamment celle de mon grand-père, j’ai appris beaucoup sur sa vie et ses engagements….
Très touchée de tous ces témoignages dont je viens de prendre connaissance, je tiens à vous dire merci du fond du coeur.
Au moment où je vous lit tant de bons souvenirs me reviennent. Nous avons souvent évoqué avec Jaja toutes ses belles rencontres et vous avez nourris de belles images et de belles histoires à raconter à nos petits enfants.
Peut être aurons nous l occasion de communiquer à nouveau.
Amitiés sincères.
Maryse Pebayle.
Bonjour Madame Pebayle,
Ces quelques mots pour vous informer que cette biographie de la dynastie « Pebayle » sera presentee dans l’ouvrage « Le Pain des Compagnons; une histoire des compagnons boulangers du Premier Empire a nos jours » aux cotes des compagnons Papineau, Pearron, Cotet, Edeline, Duhameau et quelques autres. Cet ouvrage sera publie courant 2019.
Merci a vous.
Respectueusement votre.
Picard la Fidelite
Merci à vous pour cet hommage à cette famille formidable dont un des membres était mon tonton Jacques dit Jaja pour les proches.
J ai eu la chance de croiser ces trois grands hommes et ce depuis ma plus jeune enfance jusqu’à leur départ en particulier Jacques ou Jaja pour les intimes ou j ai pus découvrir ce superbe métier de boulanger en sa compagnie il m à transmis sont amour du métier il est devenu au fil du temps mon ami de coeur mon père professionnel toutes sa famille sont mes amis jamais est ce jusqu’ à mon départ moi aussi je ne les oublierais merci à toi mon ami Jaja pour tous ce que tu m à transmis autant sur le plan pro que sur le côté humain tu as partage toutes ta vie avec les autres sans jamais ne rien demander en retour honneur à toi tu me manque .
J’ai eu la chance de connaître Jacques Pebayle en tant qu’apprenti boulanger de 1981a 1983, un grand hommage à cette personne qui m’a transmis son savoir faire chez les compagnons du devoir.
Actuellement j’exerce toujours ce métier dans la si belle ville de Carcassonne ,une très belle boutique situé pas loin de la Cité,sous le nom de l’Ancestrale au 236 av du général Leclerc.
Un grand merci a lui qui restera dans ma mémoire pour toujours.
Bonjour. Je cherche à entrer en contact avec les descendants de Pierre Belloc (Bordelais l’inviolable). J’ai cru comprendre que c’est lui qui avait tenu après la guerre la pâtisserie située au 5 de la place de la liberté à Bègles. Si quelqu’un peut me le confirmer. D’avance merci. Alexandre
Un vrai dynastie , étant lapin et adopté a bordeaux , ils étaient tous les trois impressionnants surtout lors des réunions de cayenne, il y avait souvent de bon moment ….
J’ai eu la chance de connaître les trois, des hommes impressionnants et exemplaires !!!