Les boulangers de Ribauvillé en fête
Mi Careme 1874
Les garçons boulangers
Chanson nouvelle
Nous avons fait pour nous amuser
Une chanson non sans pareille
En la chantant nous allons vous prouver
Que c’n’est pas une merveille
Nous allons seulement vous chanter
Quelques couplets rapport à not’métier
C’est à seul, fin de vous démontrer
C’que c’est qu’des garçons boulangers
C’que c’est qu’des gar, c’que c’est qu’des çon
C’que c’est qu’des garçons boulangers
Tous les matins quand vous reposez
Déja nous sommes à l’ouvrage
Nous n’voulons pas pour cela nous vanter
D’être doué d’un énorme courage
Mais lorsque vous vous éveillez
Vot’pain est fait alors vous devriez
Chanter pour Benedicité
Honneur aux garçons boulangers
Honneur aux gar, honneur aux çon
Honneur aux garçons boulangers
Dans chaque ménage nous sommes la gaité
On ne peut pas nous prouver le contraire
Car ce que mange aujourd’hui l’ouvrier
C’est du pain pour son ordinaire
Mais lorsqu’il ouvre son buffet
S’il n’y a pas de pain y n’fait que soupirer
Et dit en faisant ce souhait
Je voudrais être garçon boulanger
Je voudrais être gar, je voudrais etre çon
Je voudrais être garçon boulanger
Pour tout a chacun on fait l’pain francais
Les flutes sont pour les demoiselles
Ou bien encore si elles les préfèraient
Nous faisons des pains de Bruxelles
Mais ce qu’elles préfèrent dans not’métier
Messieurs, ceci c’est en particulier
Ce qu’elles préfèrents sans en douter
Ce sont les garçons boulangers
Ce sont les gar, ce sont les çon
Ce sont les garçons boulangers
Auprès du beau sexe nous avons du succès
Surtout lorsqu’elles vous disent mon cher
Je n’ai rien d’autre à te reprocher
Mais la mie de ton pain ne vaut pas cher
Mais nous savons bien leur prouver
Que par la mie on ne peut pas nous juger
Alors sans autre préjugé
Embrassent leur garçon boulanger
Embrassent leur gar, embrassent leur çon
Embrassent leur garçon boulanger
Dans ce couplet vous pouvez remarquer
Quoique n’ayant qu’un petit savoir faire
Qu’on peut pour cela sans nous critiquer
De notre métier en etre fier
Car voila longtemps que c’est prouvé
Qu’on ne rougit pas en faisant notre métier
C’est pour cela que vous voyez
Tout blanc les garçons boulangers
Tout blanc les gar, tout blanc les çon
Tout blanc les garçons boulangers
Dans le coulets que nous v’nons de chanter
Il n’y a rien enfait que d’nouvelles
Je suis certain quand elle sera terminée
Que vous direz que cette chanson n’est pas belle
Nous demanderons d’être pardonnés
Car composer n’est pas notre métier
Et cette chanson n’est inspirée
Que par des garçons boulangers
Que par des gar, que par des çon
Que par des garçons boulangers
Un garçon boulanger.
Imprimerie Leveugle Roubaix.
Source : BNF, Gallica ; Ye971 (430)
Bonjours
Je cherche depuis plusieurs semaines l’air de cette chanson. Je voulais savoir si quelqu’un pourrait m’aider.
Merci d’avance.
Peut-être poser la question à http://maisondupain.org/ de Sélestat.