Médaille de la Loge Jérusalem

Médaille de la Loge Jérusalem N° 909 « De l’Amour et du Pain »

Grande Loge Nationale Française

443 – Jean-Claude THIERRY – Collection privée

70mm. Étain et son poinçon « Les Étains de la fontaine 99% ».

Il s’agit de la médaille de la Loge JÉRUSALEM, qui sera remise à chaque membre peu importe son grade, et dont la légende gravée « DE L’AMOUR ET DU PAIN » a été choisie par les Frères Fondateurs.

Avers : PARIS / G L N F ; les colonnes surmontées de trois boules intègrent les tables de la Loi gravées, que deux marches longues soulignent, au bas JÉRUSALEM / 909. Les trois religions sont représentées : Sceau de Salomon, (au-dessus) la Croix Catholique, (à gauche) et le Croissant de l’Islam à droite).

Revers : FONDATEUR T  ROGER LOEB / DE L’AMOUR ET DU PAIN. L’attribution du récipiendaire est prévue dans le champ disponible sous cette légende. Poinçon étain.

La médaille ci-dessous fut frappée pour la consécration de cette Respectable Loge de la Province de Paris, en date du 5 décembre 1994.

443 a – Jean-Claude THIERRY – Collection privée – Consécration de la Loge Jérusalem 909

Avers identique. Revers : en arc supérieur CONSÉCRATION – SOLENNELLE ; Champ sur sept lignes : / R.R.L. / JÉRUSALEM / 909 / le 5 DÉCEMBRE 5994 / A LA / G L N F / PARIS FRANCE. À l’exergue poinçon : étain.

Couverture de l’invitation de la Grande Loge Nationale Française

 Pour la consécration de la Loge Jérusalem N° 909, Paris.

 

La GLNF (par wiki)

L’origine et la création. La création de la GLNF est la conséquence de la décision prise en 1877 par la principale obédience maçonnique française de l’époque, le Grand Orient de France, dans le cadre de la querelle liée au Grand Architecte de l’Univers.

Dans le contexte de la mise en place de la Troisième République (France), l’Église catholique romaine, craignant de perdre à terme son statut privilégié de religion d’État, s’engageait de tout son poids dans les questions politiques et condamnait avec une égale vigueur la franc-maçonnerie et la République française. Ce conflit bouleversa l’équilibre idéologique des loges : les catholiques pratiquants et les royalistes se tenant désormais à l’écart des loges, celles-ci devinrent assez rapidement républicaines et anticléricales.

Dans ce climat passionné, le convent du Grand Orient de France en 1877 supprimait de ses constitutions l’obligation de la croyance en Dieu, ainsi que toutes références au Grand Architecte de l’Univers, lors de l’ouverture de leurs travaux notamment. Chaque loge devenait ainsi libre de le faire ou pas.

Ces décisions, ainsi que le soutien accordé par le Grand Orient de France à un régime républicain, furent très mal ressenties par plusieurs loges en France, par la Grande Loge unie d’Angleterre et par la plupart des autres obédiences dans le monde, principalement dans l’Empire britannique. Toutefois, les évolutions politiques suivantes, et en particulier celles qui allaient donner naissance à l’Entente cordiale à l’approche de la Première Guerre mondiale, permirent un certain temps le maintien de relations amicales, exprimées notamment lors de la consécration à Londres, sous la Grande Loge unie d’Angleterre, des loges « la France » et « l’Entente Cordiale ».

Cependant, différents membres du Grand Orient de France, et notamment Édouard de Ribaucourt étaient en désaccord avec les positions anticléricales de leur obédience, tandis que d’autres ne supportaient plus ses diktats centralisateurs. En 1911, Ribaucourt réveille à Paris la loge « Le Centre des amis », pour laquelle il obtient du Grand Orient une patente lui permettant de travailler au Rite écossais rectifié et d’utiliser l’invocation au Grand Architecte de l’Univers lors des tenues. En 1913, il reçoit une nouvelle version obligatoire des rituels, où toutes les références au Grand Architecte de l’univers ont été soigneusement omises. Après de nombreuses négociations qui n’aboutirent pas, la rupture fut décidée.

Les débuts de la GLNF. La Loge « Le Centre des amis » s’érige en « Grande Loge Nationale Indépendante et Régulière pour la France et ses Colonies » le 5 octobre 1913. Puis, dans une lettre datée du 29 octobre 1913, « L’Anglaise 204 » de Bordeaux annonce son souhait de rejoindre la nouvelle obédience. L’annonce de la reconnaissance anglaise a lieu le 3 décembre 1913 en tenue trimestrielle de Grande Loge au Freemason’s hall de Londres. « L’Anglaise 204 » rejoint alors la « Grande Loge nationale indépendante et régulière pour la France et ses colonies » le 4 décembre au lendemain de la reconnaissance par la Grande Loge unie d’Angleterre.

Le 29 octobre 1948, l’obédience change de nom pour adopter le nom de « Grande Loge Nationale Française » (GLNF).

La GLNF : En 1910, quelques Frères du Grand Orient de France, désireux d’en revenir à une Maçonnerie avec un Grand Architecte de l’Univers qui soit Dieu, firent le voyage de Suisse et recueillirent le Rite Écossais Rectifié. C’étaient les Frères de Ribaucourt, Savoire et Bastard. Rentrés en France, ils réveillèrent au Grand Orient de France la Loge Le Centre des Amis et la firent fonctionner au Rite Écossais Rectifiés.

Cela ne pouvait durer au Grand Orient de France d’alors ; la Loge éclata en 1913. Ribaucourt partit du Grand Orient de France avec quelques Frères du Centre des Amis pour maintenir la Loge hors le Grand Orient de France.

Il fonda en association avec la Loge L’Anglaise de Bordeaux, la Grande Loge Nationale Indépendante et Régulière pour la France et les Colonies françaises.

Les Colonies n’étant plus ce qu’elles étaient, l’Obédience s’appelle aujourd’hui « GRANDE LOGE NATIONALE FRANÇAISE »

Le Frère Savoire, resté au Grand Orient de France, finit par fonder le Grand Prieuré des Gaules (1935) et la Grande Loge Écossaise Rectifiée de France (1936). Le Grand Prieuré administrait les Hauts Grades du Rite et la Grande Loge Rectifiée de France, les grades bleus.

Pendant la deuxième guerre mondiale, l’occupant pourchassant la Maçonnerie, les Loges cessèrent leurs activités, à de rares exceptions près.

Après la guerre, des événements modifient encore le paysage maçonnique :

En 1958, la Grande Loge du Rite Écossais Rectifié fusionna avec la Grande Loge Nationale Française.

En 1964, en dépit du fait qu’elle imposait la présence de la Bible dans ses Loges, la Grande Loge de France passa un accord avec le Grand Orient de France, depuis lequel les deux Obédiences sont en relations d’amitié. Cet accord est annulé depuis 1970, mais il est toujours possible à un Maçon d’une des deux Obédiences d’appartenir à l’autre.

L’accord de 1964 provoqua une réaction chez un millier de Frères de la Grande Loge de France pour qui le Grand Architecte est Dieu. Ils rejoignirent la Grande Loge Nationale Française où ils apportèrent le Rite Écossais Ancien et Accepté.

« Nous avons été amenés, pour sauvegarder l’intégrité de nos rituels de notre « Rite Rectifié » et sauver en France la vraie Maçonnerie de tradition, à nous constituer en Grande Loge Indépendante et Régulière pour la France et les colonies françaises. »

Le 5 Déc. 1913 – E. de RIBAUCOURT

 

Par Jean-Claude THIERRY

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