Médaille de la Confédération Nationale de la Boulangerie

57 – Collection Jean-Claude THIERRY.

72 x 55mm. Médaille d’art en bronze argenté, de la Confédération Nationale de la Boulangerie, par Raoul Lamourdedieu.

Cette médaille, est destinée aux non professionnels, à titre de reconnaissance de la profession.

L’Artiste : Raoul LAMOURDEDIEU (1877-1953). Sculpteur/médailleur, né à Fauquerolles. Professeur à l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris. Membre de la société nationale des Beaux-Arts.

Cette récompense est accompagnée d’un diplôme délivré par la Confédération Nationale de la Boulangerie-Pâtisserie Française et signé par le Président en exercice. Il ne peut être délivré de diplôme sans médaille et inversement.

Règlement : Règlement d’obtention du diplôme attestant du suivi des stages de présentation et de vente organisés par l’institut national de la boulangerie-pâtisserie artisanale

Article 1 : objet : Par ce diplôme, la profession, représentée par la Confédération Nationale de la Boulangerie-Pâtisserie Française, souhaite distinguer les boulangères et les vendeuses en boulangerie-pâtisserie ayant fait preuve d’une volonté de perfectionnement de leur savoir-faire en suivant le programme complet des stages de formation de présentation et de vente organisés par l’Institut National de la Boulangerie-Pâtisserie Artisanale.

Article 2 : programme : Il se compose de 6 stages de formation permettant l’obtention du dit diplôme. Les trois stages suivants sont obligatoires :

  • Stage de mise en valeur du pain
  • Stage fêtes de fin d’année
  • Stage Pâques

Trois autres stages différents sont à choisir dans le programme diffusé par l’Institut National de la Boulangerie-Pâtisserie Artisanale.

Article 3 : modalités d’obtention du diplôme : La participation dans un délai maximum de 6 ans à chacun des stages du programme défini à l’article 2 permettra à la boulangère ou à la vendeuse en boulangerie-pâtisserie de demander son diplôme auprès du syndicat de la boulangerie et boulangerie-pâtisserie de son département.

Peuvent être pris en compte les stages suivis à l’Institut National de la Boulangerie-Pâtisserie Artisanale.

Le syndicat départemental étudiera et statuera sur l’opportunité de la demande. Il adressera ensuite à la Confédération Nationale de la Boulangerie-Pâtisserie Française une fiche précisant les nom et adresse du magasin et les dates de suivi des stages des récipiendaires.

La Confédération Nationale de la Boulangerie-Pâtisserie Française

La Confédération Nationale de la Boulangerie et Boulangerie-Pâtisserie Française a pour objectif d’assurer les intérêts généraux, matériels et moraux de la profession, de la promouvoir, de faciliter les relations et de créer des liens de confraternité entre ses adhérents. Par ses actions, la Confédération facilite la vie quotidienne des boulangers-pâtissiers et apporte son appui aux groupements professionnels départementaux ou interdépartementaux dans les litiges où l’intérêt de la profession l’exige. La Confédération demeure aussi le lieu de rencontres privilégié des professionnels, des représentants des Pouvoirs Publics, de la Filière, des organisations ouvrières, des partenaires professionnels. Aider les boulangers-pâtissiers au quotidien et préparer la profession à long terme en anticipant les changements et les mutations telles sont les vocations de la Confédération.

Histoire de la Confédération

De 1884 à 1900 – Corporation d’artisans et de commerçants nombreux mais modestes, la Boulangerie est restée jusqu’en 1884 sans aucun lien entre les différents groupements locaux des villes, des chefs-lieux de cantons, chacun agissant pour son propre compte.

A cette époque, le poids des réglementations est particulièrement lourd. Exercée par les maires avec des applications diverses et pesantes, la taxation du pain sévit presque partout. Le malaise de la profession se faisant de plus en plus nettement sentir, quelques boulangers de province actifs et énergiques conçoivent le projet de provoquer une réunion générale à PARIS.

Il faut recenser les groupements existants, établir des relations suivies, apprendre à se connaître. L’initiative de l’établissement de ces contacts est prise par le Syndicat de la Boulangerie de PARIS, puissant et fortement implanté.

C’est ainsi que se tient du 24 au 28 juin 1884, le premier Congrès National de la Boulangerie. Il réunit plusieurs centaines de participants venus de toute la France.

Les années suivantes, de nouvelles rencontres se déroulent à l’hôtel des chambres syndicales.

Situé dans la capitale, rue de Lancry, cet hôtel devient le berceau des revendications corporatives.

Le but poursuivi par les boulangers consiste à unir les structures syndicales locales existantes afin de provoquer un vaste mouvement pour parvenir à abroger la taxation du pain.

En 1885, M. Yves GUYOT, député de la Seine, présente à la Chambre des députés, des pétitions de boulangers couvertes de 20 000 signatures. En 1886, il dépose une demande d’abrogation de la taxe ; mais celle-ci, ni les nouvelles propositions déposées par la suite, ne parviendront devant le Parlement.

En 1889, se tient au Palais du Trocadéro et sous la présidence de M. CORNET – Président du Syndicat de la Boulangerie de PARIS. Le deuxième Congrès National de la Boulangerie. Les statuts d’un Syndicat Général de la Boulangerie Française y sont adoptés.

Le Président CORNET devient le Président de ce Syndicat Général dont le siège social est provisoirement situé au 7, quai d’Anjou, dans un hôtel particulier de 1642, situé dans l’Ile Saint-Louis.

Le troisième Congrès National de la Boulangerie a lieu rue de Lancry en 1894. On y examine la situation résultant du fonctionnement des recours aux préfets dans le domaine de la taxation municipale avec possibilité pour les boulangers de fabriquer parallèlement un pain non taxé.

Lors de cette même assemblée  « LE BOULANGER FRANÇAIS » premier organe corporatif est créé malgré les obstacles qu’il rencontrera par la suite. Il établira un premier lien d’information professionnelle entre les départements.

De 1900 à 1928

C’est en 1900, au Palais des Expositions du Champ de Mars que se tient le quatrième Congrès National de la Boulangerie. Ce Congrès présidé par M. FROMENTAULT. Président du Syndicat de la Boulangerie de PARIS – obtient une procédure instituant des commissions biparties où les représentants de la Boulangerie peuvent discuter les décisions municipales et en atténuer la portée.

En 1901,  « L’AMI DE LA BOULANGERIE  » remplace  « LE BOULANGER FRANÇAIS ». Ce journal d’informations syndicales éclairera les professionnels sur leurs droits et leurs devoirs.

En 1903, le Syndicat Général, pour établir l’équilibre avec les syndicats de province qui affermissent leurs structures, installe ses services 3, rue de Palestro, à PARIS.

Le cinquième Congrès National de la Boulangerie se tient cette même année. M. LEFORT, Président du Syndicat de la Boulangerie de BEAUVAIS, est élu Président du Syndicat Général. Il sera remplacé en 1905 par M. MIENCE, Président du Syndicat de LILLE, lui-même remplacé en 1914 par M. HÉROIN, Président du Syndicat de L’AIGLE.

De 1928 à 1946

En 1928, la présidence revient à M. PÉRIER, Président du Syndicat de la Boulangerie de Seine-Maritime, qui installe le siège du Syndicat Général au 4, rue du Pré-aux-clercs (7ème arrondissement de PARIS).

Son ambition est de regrouper la multitude de syndicats de villes ou d’arrondissements afin de donner plus de force aux structures départementales dans une époque où les préfets ont le pouvoir de taxation.

Le 14 juin 1934, le Syndicat Général devient la Confédération Nationale de la Boulangerie.

C’est le 10 août 1937 que le siège de la Confédération est transféré au 27, avenue d’Eylau dans le 16ème arrondissement de Paris.

Du 1er juillet 1940 au 1er mars 1943, malgré l’occupation et la ligne de démarcation qui sépare le pays, la Confédération Nationale ne perd pas sa bénéfique unité. Une délégation est même créée en zone libre pour continuer à défendre les intérêts de la profession.

De 1946 à 1955

Jusqu’en 1946, le Président PÉRIER prendra donc comme il le disait lui-même, son « bâton de pèlerin » pour traverser la France de part en part. Cette tâche immense sera couronnée de succès car l’Union de la Boulangerie Française sous une même bannière deviendra réalité.

En 1946, avec l’extension de la fabrication de la pâtisserie par la profession, la Confédération prend le titre de Confédération Nationale de la Boulangerie et Boulangerie-Pâtisserie Française.

Cette même année, la présidence est confiée à M. LASSERRE, Président du Syndicat de BORDEAUX et du Sud-Ouest.

Devant l’importance que prend l’organisation professionnelle, il structure les services administratifs de la Confédération pour constituer un outil permanent à la disposition des syndicats.

Une tâche ardue est imposée à cet homme avec la lutte contre les prix taxés, les séquelles des répartitions de matières premières imposées par la guerre, les tentatives d’un statut professionnel, l’affermissement des contacts interprofessionnels.

Par Jean-Claude THIERRY

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