Les Macarons de Cormery

Sans titre10Les légendes des Macarons de Cormery

On admet souvent que ce macaron, « nombril du monde », fut créé en 781 dans l’abbaye de Cormery. Une première recette de macaron figure dans un ouvrage du début du XVIIe siècle.

Mais pourquoi les macarons de Cormery sont-ils un « nombril » ? C’était, dit le poème, aux premiers temps de l’abbaye.

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Un certain frère Jean dont l’ampleur annonçait une santé prospère avait mis au point une recette « divine » de macarons exquis, plus fins que l’ambroisie que les gourmets s’arrachaient. Le supérieur, le père Séraphin, ravi de voir les ressources du couvent s’accroitre grâce а ce fructueux commerce se demanda s’il n’était pas possible d’améliorer encore les savoureuses pâtisseries :

 » A leur perfection il manque quelque chose,
dit un jour S
éraphin, et j’en connais la cause :
Leur forme est trop vulgaire, il faut que le client
Puisse les reconnaitre et dire en les voyant :
— Voila
а des macarons qui sont du monastère… « 

Le père Séraphin tortura son cerveau, mais les idées ne venant pas, il décida de s’en remettre а saint Paul, patron de l’abbaye, et de le prier toute une nuit ;

 » Lorsque la sixième heure au beffroi sonnera,
Vers l’atelier de Jean j’irai sans d
éfiance…
Le premier objet vu, je le promets
а Dieu,
De tous nos macarons ornera le milieu !  »

Séraphin se plongea donc dans ses pieuses prières. Pendant ce temps, frère Jean, comme de coutume, besognait auprès de ses fours quand, soudain, une étincelle jailli d’un des foyers vint bruler la robe du bénédictin, faisant au beau milieu, sur le devant, « un trou borde de noir, aussi rond qu’un anneau, pas très large, c’est vrai, mais… on voyait la peau ! ». Lorsque sonna enfin le premier coup de six heures, le père Séraphin se précipita vers l’atelier où cuisaient les macarons. Aussitôt arrive, il regarda par le trou de la serrure (car le frère Jean gardait toujours sa porte bien fermée par crainte qu’un quidam ne vint lui dérober son précieux secret).  » Par malheur, frère Jean, au bruit, se retourna, montrant au père ébahi, son nombril de moine bedonnant. « .

 » Que Dieu, dans ses desseins, est donc impénétrable ! « , soupira Séraphin.

Et depuis cette nuit mémorable, les gastronomes avisés qui veulent goûter des macarons authentiques, exigent ceux qui portent en leur centre un nombril sympathique.

Voici une autre légende,  l’Abbé de Cormery s’appauvrissant, le frère Lai, le boulanger s’adressa à la bonne Sainte Vierge. Celle-ci lui dit, en lui apparaissant parmi les miches bien dorées au dessus de la vieille. Louant , tu auras bien pétrit tu regarderas la pâte, et tu verras sur elle même le signe qui doit sauver l’abbaye.

 » Et le frère Lai pétrit, pétrit, et repétrit … Comme tous les boulangers, il était nu, un peu plus bas que la ceinture, et il pétrissait et repétrissait : Ah isse ! ah isse ! rin, rin, rin ! Fuisait-il…Tout d’un coup exténué, fourbu, il tomba, dans la pâte, et aussitôt se releva en demandant pardon à Dieu de sa défaillance. Et voilà qu’en voulant reboulanger, il vit sur la pâte la trace de son … Nombril ! Et voilà pourquoi le macaron de Cormery à la forme d’un petit nombril.  » (extraits du site de la Mairie de Cormery)

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Laurent Bourcier, Picard la Fidélité C.P.R.F.A.D.

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