Avant 1805, toute la partie transport des armées (armes, munitions, pains, documents, etc.) se font par des entreprises civiles, plus soucieux de garder leur bien а l’abri de la guerre que de servir la troupe dans le besoin du ravitaillement.
C’est sous Napoléon que le voit apparaitre les transports et ravitaillement effectué par l’armée elle-même.
Pour ces transports sont utilisé des chariots qui sont dénomment caissons, alors que les termes fourgon, voiture ou chariot, sont destinés aux transports d’ordre privé, comme ceux des officiers par exemple.
Le caisson sont là pour fournir :
– A l’artillerie sa poudre, ses boulets.
– A l’infanterie ses cartouches
– Aux états-majors et officiers, le transport de leur effets ainsi que les cartes et la caisse du régiment.
– Le service de santé pour le transport des blesses et du matériel médical
– Le caisson а pain.
Le caisson est un long coffre de bois, couvert de lames de fer, et placé sur quatre roues. Tiré par 4 chevaux et conduit par 2 hommes du train, le caisson des équipages militaires sont, eux affectés aux divisions а raison de 2 par bataillon et d’1 par régiment de cavalerie.
Restons, dans le simple caisson d’infanterie.
Deux caissons en service par bataillon.
Celui du pain regroupant de par cette appellation les « Vivres »et celui du bataillon affectées au transport des effets militaires en priorité ceux des officiers. Par régiment d’infanterie, on arrive a avoir jusqu’a 16 caissons toute utilité confondu.
Caissons а bagages
Ordinairement il faut 16 hommes + 1 responsable de l’ensemble par régiment d’infanterie, nommé capitaine des équipages, il s’agit en fait soit du vaguemestre ou encore d’un sous-officier. Les caissons sont placés sous la surveillance d’un commissaire des guerres de la division.
Des inscriptions sont portées sur les cotés des caissons de bataillon. N° du régiment et celui du bataillon.
Caisson de munition.
Deux caisson, celui du pain et de l’ambulance.
Vers la fin de l’Empire tout cet ensemble peut-être tiré par des boeufs, ou mulets. Une fois les caissons vidés de leurs contenus ils sont regroupés au sein du parc (division) pour les approvisionner de nouveau.
« Guerre d’Italie, la distribution du pain ».
Nous observons à la « une » du supplément au numéro 226 du « Journal pour tous » daté de juillet 1859, a propos de la guerre d’Italie, que ce caisson était encore en service sous Napoleon III.
Laurent Bourcier, Picard la Fidélité, C.P.R.F.A.D.