Les allemands chez Arbel de Douai. WW1

Les fours de boulangerie dans l’usine Arbel

Voici un petit passage de l’étude intitulée : Réalité et mythologie de l’occupation allemande durant la grande guerre : les cas des établissements Arbel par Laure Hennequin-Lecomte , qui nous eclaire sur une carte postale de la Première Guerre Mondiale.

Lorsque l’on arrive en gare de Douai, on ne manque pas d’apercevoir d’immenses bâtiments longeant la voie ferrée sur lesquels s’inscrit un nom depuis la fin du XIXe siècle,  Arbel . Entreprise de fabrications de wagons de la Loire venue s’installer à l’orée du XXe siècle sur le sol de Douai,

Dans la nuit du 4 au 5 octobre 1914, 20 hommes entrent par effraction dans l’usine numero 1 dite « Faidherbe »  et fracturent les portes du laboratoire, de la salle médicale, des magasins d’approvisionnements, des bureaux de l’ajustage, de l’entretien, du montage et de l’emboutissage. La plupart des machines-outils de l’atelier de l’entretien sont brisées. Quelques grosses dynamos ont reçu des dégradations, les bureaux de l’ajustage et de l’emboutissage sont saccagés. Les documents scientifiques, les brochures, les marchés et les registres sont salis ou brûlés.

L’usine no 1 est occupée à partir du 10 octobre 1914 et cela sans discontinuer jusqu’en octobre 1918. Dans un premier temps  par la première compagnie bavaroise de boulangers militaires à laquelle s’est jointe le 14 octobre la compagnie badoise de réserve du 14e corps d’armée. Cela débouche sur la construction de fours

 En août 1915, les boulangers cèdent la place à des services sanitaires en vue de l’aménagement des locaux en ambulance. Le 5 octobre 1915, de nouveau, une compagnie de boulangers militaires se joint aux services d’ambulance. La compagnie bavaroise de boulangers installée à cette date est remplacée, le 9 mai 1916, par la deuxième colonne des boulangers de campagne de la réserve de la garde. Cette colonne part le 24 juillet 1916 ; le 24 août au matin une nouvelle boulangerie vient s’installer pour partir le 29 octobre 1916.

Une autre compagnie de subsistance « La Réserve backerer Col. 3 » arrive avec 12 fours roulants le 25 février 1917.

Sources : extrait de Guerres mondiales et conflits contemporains ; 2009/4 (n° 236) ;  Presses Universitaires de France : Réalité et mythologie de l’occupation allemande durant la grande guerre : les cas des établissements Arbel par Laure Hennequin-Lecomte

Laurent Bourcier, Picard la Fidélité, C.P.R.F.A.D.

 

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