« Le pain dans la grande guerre » (18)

EN ZONE OCCUPÉE

 

Dans son premier rapport, Hoover, membre fondateur de la Commission for Relief in Belgium destinée dans un premier temps à venir en aide aux civils américains, compare le nord de la France occupé par les Allemands  « à un vaste camp de concentration dans lequel toute espèce de vie économique est totalement suspendue » et où il faut secourir deux millions cent vingt-cinq mille personnes.

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Le moulin Gillard détruit par les bombardements

Dès novembre 1914, la population de Valenciennes est rationnée à 350 g de pain par jour et par habitant, et au début de l’année 1915, le gland de chêne devient un composant de la farine dans de nombreuses villes occupées.

En avril 1915, alors que le pain est cette fois rationné à 250 g par jour et par personne, l’industriel lillois Louis Guérin crée le Comité d’alimentation du Nord de la France et obtient l’accord des Allemands pour acheminer des denrées en zone occupée, ces derniers s’engagant à ne pas les  réquisitionner. Les Allemands trouvent là un moyen de se débarrasser du ravitaillement des civils français et apportent leur aide au transport. Les Etats-Unis envoient des navires chargés de vivres à Rotterdam. Les voies ferrées étant réservées à l’armée allemande, les denrées sont acheminées par voie fluviale.

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Le pain arrivant de Hollande devait changer de charette à la frontiere Belge

En Lorraine, à Metz, au début de l’année 1915, des aviateurs français pratiquent la guerre psychologique en lançant des petits pains blancs au-dessus du quartier de la gare : une façon de démoraliser l’Allemand en lui faisant comprendre que l’abondance de nourriture était en France…

En juillet 1916, la ration est tombée à 100 g de pain par personne et en avril 1917 de nouvelles cartes de pains imposent une ration de… 35 g par personne.
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Ruines de la minoterie de Dixmude (Belgique), suite à la bataille de l’Yser.

En 1916, grâce au Comité d’alimentation du Nord de la France chaque habitant touche en moyenne par jour : 240 g de farine, 14 g de maïs, 60 g de riz, 48 g de lard ou de viande en conserve, 15 g de sucre, 19 g de café, 19 g de lait et 16 g de savon.

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Au cours de l’année 1917, des semences venues des USA et transitant par la Hollande sont distribuées, les Allemands s’engageant à ne pas détourner les graines et les récoltes.

La Commission for Relief in Belgium et le Comité d’alimentation du Nord de la France auront sauvé de la famine la population du Nord.

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Une boulangerie gardée par l’occupant allemand

Laurent Bourcier, Picard la Fidélité, C.P.R.F.A.D.

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