Le site « Moulin de la Galette » à Sannois (95) a connu bien des vicissitudes depuis sa première édification au 17è siècle vers 1601-1625.
D’abord moulin à grains depuis 1790, puis modernisme et révolution industrielle Oblige! au 19e le voilà transformé en «Marchands de Vins Champêtres» (1er registre du Commerce), il s’appellera Restaurant du Moulin de la Terrasse, on y apporte “son manger”, on y boit du vin Gris, du Piccolo et du Guinguet à 5 Centimes le Verre!
Très fréquenté des peintres impressionnistes tels Pissaro, Monet, Renoir, Sisley, Utrillo qui peindra les moulins près de 150 fois, et bien d’autres…
Il brûle en 1896 où il est rebâti de façon simplifié. Aura-t-il fini de tourner pour toujours ?! Certes non ! Un belge, Victor Dhondt, confiseur de métier, rachète le moulin et le fait « tourner » plein régime en vendant des galettes chaudes accompagnées de cidre, ce qui lui vaudra son surnom légendaire de « Père La Galette ».
Sans le masque !
Coiffé d’un masque à Tête de singe, il accueille les clients aux entrées du moulin. Pour l’époque, il sera un des pionniers des parcs d’attractions modernes, à sa mort en 1924, son fils Gaston rebaptise le “Moulin de la Terrasse au Père la Galette”, en sa mémoire « Moulin de la Galette ». Une légende est née.
1928 marque une étape décisive… “Autorisation municipale” de danser!
et la Construction du Dancing démarre.
De la Danse! De la Joie! De la gaiété! Nous sommes au beau milieu des années folles, faut-il le dire?
Dès lors, ce sera l’apogée populaire, et Le Moulin de la Galette deviendra l’un des Haut-lieux des bals, et guinguettes de l’époque, fréquenté par plusieurs générations de danseurs, pendant plusieurs décennies.
Les hivers sont rudes, mais le printemps arrive et la vie reprend.
La première “Réclame” – aujourd’hui la Pub – annonce la “Réouverture du Dancing”, et le premier dessin du moulin – aujourd’hui un Logo – prend naissance dans les années 1930.
Certains y viennent à pieds de Nanterre, à travers les plans de vignes Piccolo – cépage qui donnera l’expression “Picoler” et son nom à ceux qui lèvent le coude plus souvent que de raison – qui poussent sur les coteaux sud, sous le soleil d’Argenteuil.
La guerre puis l’après-guerre, puis les années 1970 voient arriver «Lorette» qui reprend le flambeau de plus belle qui entreprend les mille et un travaux qui s’imposent pour moderniser, restaurer ce vieux moulin qui en a bien besoin.Les travaux durent des années et les résultats sont étonnants.
Un siècle s’est passé, et le site a encore rendez-vous avec les flammes.
En mai 1993, pour des raisons inexpliquées, le moulin brûle à nouveau, et les120 pompiers de 8 casernes, malgré une lutte acharnée n’y pourront rien. Les cendres du petit matin apporte la désolation, quelques larmes, mais tous les enfants, amis, cuisiniers, maitre-d’hôtels, voisins, badauds, et même des clients, remontent les manches et commencent le déblaiement.
Un seul mot d’ordre : les ailes du moulin retourneront …. Quoiqu’il arrive !
Trois jours plus tard, deux mariages ont lieu comme prévu. Aujourd’hui après des années d’effort, de travail, de travaux, le moulin propose un complexe unique avec des ailes qui tournent comme autrefois… le charme est de retour et la magie opère de nouveau.
Le Moulin de la Galette est entré, superbe, majestueux, magnifique de plain pied dans le 21e siècle, des projets pleins les ailes,
et tant qu’il y aura du vent…les meuniers seront là pour vous accueillir.
Source : www.moulindelagalette.fr/historique
Laurent Bourcier, Picard la Fidélité C.P.R.F.A.D.
Les cartes postales de l’article font référence à SANNOIS où existe toujours un « vrai » moulin, restauré il y a peu de temps d’ailleurs, alors que l’article parle du Moulin de la Galette à Paris ? Je ne vois pas très bien !!
Monsieur Linon bonjour,
Merci de votre remarque, en effet un erreur dans la premiere ligne, ce n’est pas Paris mais Sannois (95). Le reste du texte etant en accord avec les illustrations.
Je vous pris de bien vouloir m’en excuser et je suis tres heureux de l’attention que vous portez a nos travaux.
Cordialement votre.
Laurent Bourcier.