Outil du boulanger, très ancien puisque son utilisation remonte au temps des pétrins en bois, cet objet servait essentiellement à racler les excédents de pâte restés collés aux parois, car séchés les morceaux de pâte pouvaient blesser dangereusement le mitron, surtout aux bouts des doigts, sous les ongles.
Cela évitait également le gaspillage, car un simple petit morceau de pâte était précieux, à une époque ou le pain était considéré comme un aliment de première nécessité.
la raclette ses présente d’un seul tenant en fer, parfois en fer forgé. Celles qui sont dotées d’un manche en bois , sont certainement les plus récentes. Ces raclettes que tout boulanger possédait, étaient fabriquées par le forgeron du village.
C’est un outil qui de nos jours est classée comme art populaire, il était de différentes formes, c’est-à-dire peut-être au grès et de l’habileté de celui qui la fabriquait, mais aussi selon le gout et le désir du boulanger. On trouvait des raclettes dans toutes les régions de France.
La raclette est formé d’une lame assez fine, mais non tranchante du fait qu’elle était utilisée pour racler la pâte et non la détailler avant la pesé ou le façonnage comme certains le pense.
Les manches sont pour la plupart du temps lisses, dotés parfois d’un trou à l’extrémité afin de le pendre à un endroit spécialement réservé.
Les manches torsadés sont évidemment les plus beaux, car plus travaillés; mais je me pose la question : étaient-elles pratiques à tenir, pour en faire usage efficacement?
Certaines ont des initiales gravées, mais c’était d’un usage courant au 18e siècle, beaucoup d’ouvriers faisaient inscrire leurs abréviations sur leurs outils. L’on peut parfois y trouver l’année de fabrication. Certaines auraient également décoré de motifs religieux, mais je n’en ai jamais rencontré.
Ma collection se compose de 20 raclettes ; témoins d’une époque révolue, elles me donnent beaucoup de joie et de satisfaction!
Alain Boucherès, Agenais la Tolérance.