NOMS ET ADRESSES DES DIFFÉRENTES MÈRES RÉPERTORIÉES À CE JOUR
DANS LES CAYENNES ET VILLES DE DEUXIÈME ORDRE. (Suite)
Nîmes
< Mme Reboul, Mère des compagnons maréchaux et boulangers de Nîmes ; Saint-Éloi 1922.
1845 : M. Michel BOURNIER.
1883 – 30 avril 1884 : M. BERNARD, rue Xavier-Sigalon.
1er mai 1884 – 30 juin 1889 : M. Pierre JULIEN, Périgord l’Ami du Courage, C.B.D.D., 4 rue Corcomaire. Siège des Compagnons Réunis de Nîmes.
1er juillet 1889 – 31 juillet 1897 : Mme AUDIBERT, 24 rue Bât-d’Argent ; épouse de Nîmois le Franc Cœur, C.B.D.D.
1er août 1897 – mars 1898 : Mme Louise BASTIDE, épouse de Vivarais la Bonne Conduite, C.B.D.D., successeur d’Audibert lors du décès de celui-ci, 24 rue Bât-d’Argent (Mère avec les compagnons cordonniers).
Avril 1898 – 1902 : Mme VEDEL, rue Nationale à La Gerbe d’Or, épouse de Joseph VEDEL, Vivarais le Génie du Devoir, C.B.D.D.
1902 – août 1905 : X, 15 rue Xavier-Sigalon, également Mère des cordonniers-bottiers.
Août 1905 : Mme VEDEL, rue Nationale, à La Gerbe d’Or, épouse de Joseph VEDEL, Vivarais le Génie du Devoir, C.B.D.D. Pour raison de santé, ils cédèrent leur établissement en 1906. Père et Mère également des compagnons cordonniers-bottiers du Devoir.
1906 – décembre 1913 : Mme REBOUL rue Nationale, jusqu’à son décès en 1913.Décembre 1913 – 31 décembre 1930 : Mme REBOUL, rue Nationale ; belle-fille de Mme REBOUL, Mère des compagnons maréchaux et boulangers de Nîmes. Mme REBOUL (belle-fille) fut reconnue Mère le 1er mars 1914 et exerça sa mission jusqu’en 1930 ; elle était également Mère des maréchaux.
1er janvier 1931 – 31 décembre 1938 : Mme LAHONDÈS, 42 rue Nationale. Elle reçut une écharpe d’honneur des com- pagnons boulangers à l’Assomption 1932. Mme LAHONDÈS fut aussi élue Mère des compagnons maréchaux-ferrants le 12 juin 1938.
1er janvier 1939 : Bar du Marché, 21 boulevard Gambetta, à l’angle du marché Saint-Charles.
Faire-part du décès du Père Lahondès en juin 1935,
publié dans la presse compagnonnique.
Nantes
1845 : X, rue du Port-Maillard.
1851 – 13 décembre 1883 : Mme Anne Marie ORIO- LAMOTTE, 26 rue du Marchix ; Anne Marie ORIO née LAMOTTE, fille d’un tailleur du village de Tristan à Beignon (Morbihan). Elle vint à Nantes à l’âge de dix-sept ans. Ayant des dispositions pour suivre des études médicales, elle les suivit à Paris durant deux ans et fut reçue par l’Académie de médecine herboriste de 1ère classe. De retour à Nantes, elle y épousa le 23 septembre 1846 le compagnon boulanger Louis Marie ORIO, Vannois le Décidé. Mère de 1851 à 1884. Perdit une fille en 1854. Séparée de son époux vers 1880, qui s’établit au Mans. A eu un fils franc-maçon, membre de la loge Droit et Justice. Décède le 19 novembre 1884, inhumée le 21 novembre au cimetière de la Bouteillerie (1er rang 467).
< Restaurant de l’Union, siège des compagnons boulangers du Devoir en 1883, 35 rue Marchix, Nantes.
< L’établissement prend certainement le nom de Restaurant de l’Union après 1897, année ou Mme Brochard devient Mère de l’Union Compagnonnique de Nantes.
< L’on remarque au deuxième étage le balcon en fer forgé de droite, orné d’une équerre et d’un compas entrecroisés.
14 décembre 1883 : Mme Véronique BROCHARD, née Hallereaut, 35 rue du Marchix, épouse de Louis Hyppolite BROCHARD (1).
1er décembre 1886 – août 1893 : M. MINGOT, Nantais la Sincérité, compagnon sellier du Devoir, 51 place Sainte-Elisabeth.
Septembre 1893 – 1895 : Mme Marie Henriette RICHOU, née GAUCHER, 11 rue de la Juiverie ; épouse de Jean RICHOU, Angevin la Tranquillité, C.B.D.D. (2).
Janvier – septembre 1896 : X, 14 rue Beauregard.
Septembre 1896 – juillet 1897 : Mme BERNARD, 4 rue du Bouffay (3).
Août-septembre 1897 : X, place Sainte-Elisabeth et 2 rue du Capitaine-Corhumel.
Octobre 1897 – 1898 : Mme BERNARD, 4 rue du Bouffay.
Mai 1898 : M. LEBLANC, 10 boulevard Doulon, Saumur le Triomphant C.B.D.D. (adresse administrative).
- Louis Hyppolyte Brochard né le 8 juin 1854 à Clisson, fils majeur de Louis Brochard, charpentier, et de Madeleine Bouchaud. Il épouse le 17 juin 1881, Véronique Célestine Hallereaut, née le 26 juin 1848 à Gétigné, cuisinière, fille majeure de Louis Hallereaut, drapier et d’Henriette Merleaud, ménagère, domiciliée à Nantes rue Lafayette. Les com- pagnons bourreliers-harnacheurs adhérant à l’Union Compagnonnique y installèrent leur siège le 16 août 1891. Les compagnons taillandiers-forgerons s’y installèrent début 1893 et les compagnons charrons Amis de l’Union Compagnonnique en 1895. Mme Brochard est aussi attestée comme Mère des compagnons serruriers de Nantes en 1895. En 1896, son mari, Louis Brochard, est reçu compagnon charpentier des Devoirs Unis sous le nom de Nantais la Franchise. Cette même année, il est cité comme le « Père des CC. bourreliers, charrons, forgerons, mécaniciens, teinturiers ». En décembre 1897, Mme Brochard devint Mère de l’Union Compagnonnique de Nantes. En fonction en 1898.
- Jean André Camille Richou, né le 27 juillet 1852 à Gonnord (49), fils de René Jacques Richou charpentier à Gonnord (49) ; a un frère compagnon passant charpentier du Devoir : Alphonse André Richou (1860), Angevin l’Enfant du Génie. A pour parrain son oncle André Merit (1824-1893) boulanger, dont il épouse la profession ; est reçu compagnon boulanger du Devoir à Orléans, le jour de Noël 1872, sous le nom d’Angevin la Tranquillité. Il se marie le 26 novembre 1877 à Clisson, avec Marie Henriette Marguerite Gaucher, née le 22 décembre 1852 à Beaurepaire (Vendée). Angevin la Tranquillité décède le 18 novembre 1896 à Nantes, à l’âge de quarante-quatre ans. Marie Richou décède le 30 novembre 1931 à Nantes, à l’âge de soixante-dix-huit ans. Elle était alors domiciliée au 23 rue de Emery à Nantes. Jusqu’à sa mort elle s’est intéressée à l’activité de l’Union Compagnonnique de Nantes. Elle sera inhumée le 3 décembre 1931 au Cimetière La Bouteillerie (Carré F, rang 7, fosse 10). Le 11 rue de la Juiverie est le siège des compagnons boulangers du Devoir dits Amis de l’Union (adhérents de l’Union Compagnonnique).
- Également Mère des compagnons maréchaux-ferrants.
Agen
1835 – 1882 : Mme LANNES Marie, 21 rue Camille-Desmoulins, ancienne rue Saint-Jean ; née LAGARDELLE en décembre 1807 à Puymirol (Lot-et-Garonne). Elle épouse à Agen, le 20 février 1830, Pierre LANNES, cordonnier, né le 25 décembre 1802 à Duport (Gers). Les époux s’établissent ensuite aubergistes au 21 rue Saint-Jean, à Agen. En 1835 Mme LANNES devient Mère des compagnons boulangers du Devoir et le demeurera jusqu’à son décès le 27 décembre 1882, soit durant quarante-sept ans. Son mari décède le 28 octobre 1858. Marie LANNES, fille du couple, née le 18 mars 1837 à Agen, épouse le 2 novembre 1853 Guillaume PIGNOL, Agenais Beau Désir, compagnon boulanger du Devoir, né le 13 mars 1829 à Saint-Antoine-de-Ficalba (Lot-et-Garonne). Au décès de la Mère LANNES, les compagnons boulangers essayèrent de lancer une souscription pour lui élever un monument funéraire mais le projet n’aboutit pas.
28 décembre 1882 – mars 1898 : Mme FAURÉ, à la même adresse, élue Mère de l’Union Compagnonnique d’Agen en 1892 et officiellement installée le 9 avril 1893. Elle fut également Mère des compa- gnons cordonniers-bottiers à partir de 1892.
1902 : même adresse, mais autre propriétaire.
Troyes
1850 : M. LENOTTE, marchand de vin, rue Domino, actuelle rue Paillot-de-Montabert.
1882 – 1er août 1891 : Mme Irma Désirée GÉRARD, née DAILLANT, 3 place de la Préfecture ; seconde épouse de Champagne le Bien Estimé (1).
2 août 1891 – septembre 1902 : M. GÉRARD, Champagne le Bien Estimé, 3 place de la Préfecture.
Octobre 1902 : M. BROQUET, 34 rue Molé et 33 rue Champeaux. Mai 1911 – 17 janvier 1919 : Mme Marie-Céline GÉRARD, née GODRET, troisième épouse de Champagne le Bien Estimé (mariés le 21 mars 1911), 3 place de la Préfecture (2).
2 mai 1920 – septembre 1922 : Mme PEYRUCAT, 2 place Juvenal-des-Ursins, épouse de Gascon l’Enfant du Tour de France, C.B.D.D.
Septembre 1922 – 5 mai 1923 : Mme SACHOT, même adresse.
6 mai – 1er septembre 1923 : Mme VOILMONT, 8 rue de Preize. 2 septembre 1923 – 31 janvier 1925 : Mme DEDRET, même adresse.
1er février 1925 – 4 février 1926 : Mme CUVELEZ, 2 boulevard Gambetta.
Mars 1926 : M. et Mme JULES, adresse inconnue.
5 avril 1929 – 15 mai 1932 : Mme Henriette Amélie BŒUF née GABUT, 4 boulevard Gambetta, au Tabac du Cirque, elle épousa Gaston BOEUF à Nogent-sur-Seine (Aube) le 3 novembre 1906. Elle est décédée à Sens (Yonne). Sa fille épousa le compagnon boulanger Bernard LARCHÉ ; en 1932 le couple s’établit au Café-tabac du Cirque en qualité de Père et Mère des C.B.D.D., et y demeura jusqu’en 1937.
16 mai 1932 – 9 décembre 1937 : Mme Madeleine LARCHÉ, 4 boulevard Gambetta ; fille de Mme Bœuf et épouse de Bernard LARCHÉ, Champagne la Bonne Résistance, C.B.D.D. et PEV. Décès de la Mère le 9 décembre 1937.
10 décembre 1937 : même adresse sans Mère, puis l’établissement est repris par Mme SCHALTZ, intronisée Mère, avec remise d’une couleur, le jour du congrès de 1939 à Troyes.
Plus d’activité à Troyes après la Seconde Guerre mondiale.
- Décédée fin juillet 1891 à l’âge de trente-deux ans, elle fut inhumée le 1er août à Maisons-Blanches, commune de Buchères (Aube).
- Décédée le 17 janvier 1919 à Troyes, 5 place de la Préfecture.
Saumur
1840 : Mme REYNAUD.
1882 : Mme ROBIN, place de l’Hôtel-de-Ville. 1890 – 28 février 1893 : X, 62 quai de Limoges.
1er mars 1893 – juin 1894 : X, 60 rue du Portail-Louis.
Mai 1894 – 1902 : Mme ROZIÈRE, 4 place de l’Hôtel-de-Ville.
Novembre 1906 : Mme CORNEILLE « Mère de passage », 1 rue du Petit-Pré.
Dijon
1852 – 7 octobre 1854 : Mme GARNIER.
7 octobre 1854 – 1er juin 1857 : Mme BOUFFIÈRE.
2 juillet – 24 octobre 1860 : Mme PERNETTE.
25 octobre 1860 : Mme BONNEL.
1875 : 66 rue des Forges.
1890 – 1905 : X, place du Morimont.
18 juillet 1909 – 1911 : Mme BOURLAU (Fille de Francois Menault, Bourguignon la Libre Pensée, délégué au placement de 1909 à 1914 ; voir chapitre Les cayennes, Dijon.) Anne, Café Bourlau-Menault, Au moulin à vent, 8 et 10 place François-Rude.
1913-1918 : Mme BOURLAU Anne, Café Bourlau-Menault, Au moulin à vent, 97 rue Jean-Jacques-Rousseau ; 8 et 10 place François-Rude.
Café-restaurant Bourlau-Menault « Au moulin à vent », 97, rue Jean-Jacques-Rousseau ; 8 et 10 place François-Rude.
Saint-Étienne
1839 : Mme DESGRANGES, rue Saint-François.
1882 : Mme SURIEUX, 4 place du Peuple. Épouse de Claude SURIEUX, Forézien le Zélé au Devoir, compagnon tisseur-ferrandinier du Devoir, reçu à Saint-Étienne le 2 août 1856 et décédé en mai 1884. Également Mère des compagnons maréchaux-ferrants et bourreliers du Devoir. Son mari décède en 1884.
Octobre 1885 – avril 1886 : M. ROMIAN (1), 1 Petite rue de la Bourse, place Grenette, à la Buvette de la Fraternité. Également Mère des compagnons maréchaux.
Avril 1886 – janvier 1887 : M. ROMIAN, 23 Grande rue Saint- Jacques, au Café de l’Amitié.
Janvier 1887 : X, 7 place Boivin, chez la Mère des maréchaux.
9 juin 1889 – 1891 : Mme TESSIER, 8 rue de Grenette ; épouse de Forézien l’Ami du Tour de France, C.B.D.D. (2).
Juillet 1892 – mars 1893 : Mme Veuve AMBROISE, 11 place Boivin.
Mars 1893 – 1897 : Mme ESPILMAN, 35 Grande rue Saint-Jacques. Entre 1898 et mai 1901 : Mme DUBOEUF, 11 place Boivin. (passage à l’Union Compagnonnique).
Gd RESTAURANT, Mère des BOULANGERS
Siège des compagnons boulangers d’Angoulême de 1895 à 1910, 16 rue Saint-Roch.
- Compagnon tanneur-corroyeur du Devoir, dit Tourangeau l’Estimable. Président en 1883 de la Fédération compagnonnique de tous les Devoirs réunis de Saint-Étienne, un des fondateurs des Anciens Compagnons des Devoirs Réunis de la ville, fondée en 1865, qui siégeait 6 place Grenette.
- Le fils de Forézien l’Ami du Tour de France, Clément Tessier, sera reçu C.B.D.D. à Saint-Étienne à l’Assomption 1889, sous le nom de Forézien le Triomphant.
Mai 1901 : M. Jean LACHAMPS, 11 rue Tréfilerie.
Septembre 1903 – 31 août 1907 : M. IMBERT, 4 place du peuple, au Café du Tour de France.
1er novembre 1907 – 1911, M. Jean-Baptiste COURBON, 19 rue Beaubrun.
Mai 1911 – janvier 1913 : Mme DARNE, 11 rue Tréfilerie, épouse de Joseph DARNE, Dupuy la Belle Prestance, C.B.D.D. Le décès à quarante-deux ans, de Joseph DARNE en janvier 1913 entraîne le changement de Mère.
Janvier 1913 : M. Joseph GAILLARD, Mâconnais l’Enfant Chéri, C.B.D.D., 6 rue Grenette. (café-restaurant).
Angoulême
1857 – 10 décembre 1860 : Mme MÉRIGNAC.
1882 – janvier 1883 : Mme PRAUD, 22 rue Saint-Martial.
Janvier 1883 : Mme MUSSER, 33 rue de la Cloche-verte ; épouse de Badois l’Ami de la Fraternité, C.B.D.D.
1890 : X, 36 rue Saint-Roch.
Décembre 1891 – août 1893 : X, rue de Périgueux.
Septembre 1893 – décembre 1894 : X, 16 rue Saint-Martial.
Janvier 1895 – mars 1902 : Mme veuve Louise MAGÉ née JARREAUD (1), 16 rue Saint-Roch.
Mars 1902 – 1912 : Mme Pierre LETORD (2), 16 rue Saint-Roch.
- Pierre Magé, né à Mareuil (16) le 15 février 1829, marié le 21 août 1866 à Louise Jarreaud née le 9 juillet 1843 à Garat (16), décédée le 12 janvier 1895 à son domicile, 16 rue Saint-Roch. Deux enfants : Herminie, née le 20 mai 1868 à Angoulême, décé- dée le 28 février 1948 à Soyaux (16) et Julia, née le 18 juin 1870 à Angoulême, date du décès inconnue.
- Pierre Letord, né le 5 janvier 1868 à Limoges, fils de Pierre Letord, cordonnier âgé de vingt-trois ans et de Jeanne Robert, son épouse âgée de dix-huit ans, domiciliés 1 rue du Maupas ; petit-fils de Pierre Letord, (cordonnier également), marié à Jeanne Mathilde Aimée Bonnel, née en 1875 à La Jonchère (87). Une fille, Jeanne, née le 15 juillet 1891 à Angoulême reconnue à Angoulême par son père « pâtissier cuisinier », le 14 novembre 1892.
Chalon-sur-Saône
Mai 1840 : Mme BOYER.
Novembre 1881 : Mme LAMOUR, 22 rue Saint-Laurent, Mère également des compagnons maréchaux-ferrants.
Juin 1883 – janvier 1884 : Mme BAILLEVENT (Mme Baillevent fut également Mère des compagnons cordonniers-bottiers du Devoir vers le mois de juin 1883.), 23 rue Haute de l’Obélisque.
Janvier 1884 – septembre 1885 : M. CHASSONERIX, rue de Lyon.
1887 : Mme BAILLEVENT, 23 rue Haute de l’Obélisque.
Mai 1887 : M. DAVENTURE, 12 rue de l’Obélisque.
25 décembre 1887 – 1914 : Mme CLEAU, Café-restaurant de la Liberté, faubourg Saint-Jean-des-Vignes.
Montpellier
1882 : Mme MAYMART, 7 rue des Étuves.
1890-1893 : X, rue Diderot.
1895-1905 : Mme CLAPIER, 22 rue du Courreau.
Sens
Octobre 1876 : Mme VERDIER, 56 rue de Lorraine.
1882 : Mme VERDIER, 1 rue de Lorraine.
1885-1911: Mme DUCLOS, épouse de Jean DUCLOS, Toulousain la Concorde, C.B.D.D., 120 Grande Rue
Saintes
1890 : Mme MOREAU, 55 rue Saint-Eutrope ; épouse de Blois l’Ami du Devoir, C.B.D.D.
1894 – décembre 1901 : Mme ORILLARD (1), 11 quai de la République, hôtel-restaurant La Couronne ; épouse d’Angoumois l’Alliance des Frères, C.B.D.D.
Janvier 1902 : Mme MOREAU, 55 rue Saint-Eutrope.
- Louise Éléonore Orillard, née Broussouse. Veuve en premières noces de Guillaume Meyzie, décédé à Saintes le 24 août 1884, elle épousa dans cette commune, le 7 octobre 1885 le compagnon boulanger Louis Orillard, Angoumois l’Alliance des Frères. À partir de 1886 environ, Mme Orillard fut Mère des compagnons maréchaux-ferrants et de 1894 à 1901 Mère des compagnons boulangers du Devoir. En 1904 elle devint la Mère des Compagnons des Devoirs Réunis puis de l’Union Compagnonnique. Mère vénérée durant cinquante ans, elle eut des obsèques compagnonniques le 11 février 1935. Son écharpe d’honneur fut placée dans sa tombe.
VILLES DE 2e ORDRE
Apt
Début 1888, Mme MICHEL, quai du Nord, siège également des Compagnons des Devoirs Réunis d’Apt. Elle décède au début de cette même année.
Avignon
1826 : le nom de la Mère ou de l’hôtesse est inconnu, mais l’on sait que les CC.B.D.D. y avaient un siège à cette date puisqu’ils firent réception d’Avignonnais le Résolu à l’Assomption 1826.
1840 : Mme FOUCHÉ, place du Château.
Brive
Cette ville de deuxième ordre fut fondée le 1er novembre 1883 par Limousin Bon Courage, Bourbonnais le Bien Estimé et Limousin Rose d’Amour.
11 novembre 1883 – 7 septembre 1884 : M. MARZIER, Hôtel Trafer, 11 faubourg Leclerc.
8 septembre 1884 – octobre 1888 : Mme MANIÈRE, café-restaurant, 31 avenue de Paris.
Octobre 1888 : Mme TOURNERIE, Hôtel de Boulogne, 8 avenue de Paris.
Cognac
Le siège de la ville de Cognac, placé sous la tutelle de la cayenne d’Angoulême, fut réouvert en 1881. À l’Assomption 1884 y fut reçu Gédéon Picard, Blois l’Ami des Couleurs.
Voici le texte de la convocation à l’assemblée de réouverture :
« Ordre du jour Pays,
Vous avez été invités soit par lettre, soit de vive voix, à vous rendre
à cette réunion pour prendre connaissance du but que nous nous proposons et que nous allons soumettre à votre approbation. Voici ce que nous allons vous proposer : une société de compagnonnage a existé dans cette ville à une époque qui n’est pas très éloignée et dont il reste encore quelques membres ; cette société n’a pas pu se tenir. Aujourd’hui, nous voulons en former une autre, qui cette fois, je l’espère, prospèrera si tous les ouvriers y apportent leur concours. J’espère, les Pays, que le vôtre ne nous fera pas défaut.
Avantages du Sociétaire :
Tout ouvrier indépendant sera admis à ladite société en versant la somme de un franc par mois pendant trois mois consécutifs pour passer à tour de rôle comme les Compagnons et Aspirants. Tout ouvrier qui paiera sa cotisation pendant un an sera admis à la société comme aspirant, ce qui veut dire que, en cas de maladie, il recevra un franc par jour, médecin et médicaments payés. Si par exception la maladie excédait la durée d’un mois, le malade ne touchera plus que 0 fr 50 par jour, le médecin et les médicaments seraient toujours payés par la caisse de la société.
Le placement sera gratuit pour tout ouvrier faisant partie de la société. Il sera fait à tous compagnons et aspirants et à tous les membres faisant partie de la commission des bureaux de Paris étant porteurs de leur carte desdits bureaux, et comme compagnons et aspirants portant leurs titres compagnonniques, la somme de deux francs qui leur seront donnés soit par les Compagnons et Aspirants ou par les membres de la commission.
Ne seront pas admis :
-
- les ouvriers qui auront été condamnés et non réhabilités.
- les ouvriers de moins de quinze ans et plus de cinquante. Tout membre de la commission aura le droit de visiter le fonds de la caisse et toutes les réunions sauf qu’il y ait cause secrète. Siège du bureau compagnonnique :
Monsieur et Madame Ravarit ont été choisis par nous, membres de la société, pour Père et Mère. Si quelquefois notre choix ne plaisait à tous les ouvriers présents, qu’ils en proposent d’autres et l’on passera aux voix.
Tout ouvrier indépendant qui ne fera partie de la commission payera 2 francs.
Vu et approuvé par nous membres du bureau indépendant d’après le fondateur, Gigord, dit Vivarais la Franchise, compagnon boulanger du Devoir, Cardinal ; Mallet ; Bonnet ; Restier ; Rouyer ; Tomeret ; Constantin ; Cruchon ; Chevalier ; Tinard ; Doseix ; Bau ; Crau.
Fait par nous, le 30 octobre 1881,
Le secrétaire : F. Girerd, Aspirant boulanger du Devoir. »
Mères :
30 octobre 1881 : M. et Mme RAVARIT. Mars
1908 : Madame PÉMONGE.
La Roche-sur-Yon
1882 : Mme JOLY, rue des Halles ou 20 rue de la Grave. En 1883, en qualité de Mère cantonale, elle accueillait tous les compagnons sans distinction de métiers et de Devoirs.
Le Mans
1864 : Auguste BARRIER, Manceau l’Inviolable, C.B.D.D., 49 rue Dorée. Membre des CC. Réunis du Mans, décédé le 24 mars 1886 au Mans.
Limoges
1895-1898 : Mme GÉRAUDOL, Hôtel de la Cité, 20 boulevard de la Cité. Instituée Mère de passage pour les compagnons du Devoir en mars 1895. De mai à juin 1895, les compagnons boulangers, maréchaux-ferrants, forgerons, cordonniers-bottiers du Devoir s’y installèrent. Elle était aussi la Mère (non reçue) des compagnons passants charpentiers.
Mme GÉRAUDOL était aussi depuis 1899 au moins, la Mère des Compagnons des Devoirs Réunis de Limoges.
Mai 1901 – décembre 1905 : Mme CHENEAU, Hôtel St- Maurice, 32 rue des Petites-Maisons. Mère également des compagnons cordonniers-bottiers, forgerons et maréchaux-ferrants.
1906 : Mme GÉRAUDOL, Hôtel de la Cité, 20 boulevard de la Cité. Attestée en 1907 comme Mère de la Société Amicale des Anciens Compagnons Réunis de Limoges.
Niort
20 décembre 1904 – 1906 : Mme JEAN-BART/JAMBART, restaurant L’Étoile, 28 rue Rabot.
Poitiers
L’existence de cette ville de deuxième ordre est attestée en 1834 par la réception, à la Saint-Honoré, des CC.B.D.D. Manceau l’Espérance, Manceau le Bien Estimé, Poitevin la Victoire et Poitevin Sans Chagrin.
Au cours du XIXe siècle, il y eut aussi des Mères ou des établissements d’accueil de CC.B.D.D. à Alès (Gard), Auxerre (Yonne), Béziers (Hérault), Marans (Charente-Maritime), Sète (Hérault), Fontenay-le-Comte (Vendée) et Carcassonne (Aude), mais leurs noms et adresses ne nous sont pas connus.
Laurent Bourcier, Picard la Fidélité, C.P.R.F.A.D. Extrait du livre LE PAIN DES COMPAGNONS