La guerre d’Italie de 1859, voit s’affronter l’armée française (Napoléon III) alliée à l’armée du royaume de Sardaigne (Victor-Emmanuel II) à celle de l’empire d’Autriche (François Joseph I).
Son dénouement se traduit par une victoire Franco-sarde, qui entraine l’annexion de la Lombardie par le Royaume de Sardaigne et la cession de la Savoie et de Nice à la France.
En parcourant Paris, nous oublions bien souvent qu’en empruntant les boulevards Magenta et Solferino, ce sont la deux victoires Françaises lors de ce conflit.
Nous connaissons à ce jour très peu de documents présentant la fabrication du pain dans les armées à cette époque. Voici un article de presse -1859- illustré d’une « boulangerie volante », expression utilisée par l’auteur et que nous rencontrons pour la première fois dans nos recherches.
« On conçoit combien il est important pour une armée en campagne d’être assurée de ses approvisionnements, et de pouvoir compter avec certitude sur la prévoyance et le zèle de l’administration. Sous ce rapport, l’armée française a les meilleures garanties dans l’excellence organisation des services de l’intendance militaire ; elle sait qu’elle réunit tous les éléments nécessaires pour suffire en quelques heures à tous les besoins qui se font sentir en expédition.
les Fours de campagne, dont la construction est si familière aux ouvriers militaires d’administration, grâce aux mesures prises depuis quelques années par le maréchal ministre de la guerre , rendent de très grands services à l’armée, en permettant de donner à la troupe, en peu de temps, un pain, aussi bien manutentionné que dans les établissements de France.
Les fours établis à Gênes au début de la campagne d’Italie, et qui ont fonctionné avec une remarquable activité pendant toute la guerre, sous la direction d’un officier d’administration des subsistances militaires, ont répondu parfaitement et régulièrement aux nécessités de l’approvisionnement auquel cette boulangerie volante était chargée de pourvoir.
Nous ne nous étendrons pas sur les détails de construction ou de travail de cette boulangerie ; le dessin ci-contre que nous devons à l’obligeance de M. Courteil, suffit pour en donner une idée. Cette boulangerie est tout semblable à celles dont on s’est servi en Crimée et en 1858, dans la division d’Oran, où un seul four a pu alimenter la colonne de cavalerie commandée par le général Durrieu.
Ferré
« Guerre d’Italie, la distribution du pain ».
Supplément au numéro 226 du Journal pour tous – juillet 1859
Laurent Bourcier, Picard la Fidélité, C.P.R.F.A.D.