Jeton de Pain – Société Alimentaire de l’Est – Longuyon
(54 Meurthe-et-Moselle)
23mm. Cuivre, rond. Avers et revers identiques. SOCIETE ALIMENTAIRE DE L’EST * LONGUYON *. Dans cercle perlé ; PAIN / 500 GMES – R. Elie réf 10.3 ; le 1 kg 10.5 ; des variantes, référencés de 10.1 à 10.6 avec avers et revers identiques, existe contremarqués 2 ou 3 étoiles.
La Société Alimentaire de l’Est est fondée en 1891.
L’histoire contemporaine de la ville, au confluent de la Crusnes et de la Chiers, est longtemps intimement liée à celle des chemins de fer. Longuyon est un important carrefour ferroviaire, entre le trafic du minerai de fer (bassin de Briey) et celui du charbon du Nord.
Dans les années 1950 et 1960, l’armée canadienne occupe la résidence se trouvant sur la route de Noers. Cette résidence est encore appelée de nos jours la « résidence canadienne ». Des rues portent des noms tels que Toronto, Montréal.
En 1956, la ligne Valenciennes-Thionville est la première (après des expérimentations dans les Alpes) à être électrifiée en 25 000 volts, par du courant alternatif monophasé industriel. Ceci diminue l’importance du dépôt de locomotives, dont le coup de grâce est donné par la fin progressive de l’activité sidérurgique en Lorraine, à partir des années 1970.
L’usine Kaiser, fondée après la Seconde Guerre mondiale par Fernand Kaiser, ouvrier soudeur, a longtemps fabriqué des remorques pour poids lourds en perpétuant la tradition du travail de l’acier. Elle est aujourd’hui fermée.
Sidérurgie. Deux forges ont existé sur Longuyon, celle dite de Longuyon, et celle de Lopigneux. La forge de Longuyon daterait de la fin du XVIIe ou des premières années du XVIIIe siècle (1679 ou 1705) et semble s’être arrêtée aux alentours de 1887. La forge de Lopigneux, construite en 1670, comprenait, sans doute, tout comme celle de Longuyon, un haut-fourneau à deux affineries, une chaufferie, une platinerie et une renardière. En 1783, elle est rattachée aux Forge, Fonderies et Platineries de Longuyon-Lopigneux et Vézin.
Histoire pays de Longuyon (Source) :
Si l’activité sidérurgique déclina au 19ème siècle au profit du bassin de Longwy, la ville se développa tout de même grâce à l’arrivée des chemins de fer de la Compagnie de l’Est qui s’installa à LONGUYON à partir de 1848. Malgré l’invasion des Prussiens en 1870, la ville restera rattachée à la France et LONGUYON, qui faisait partie de la Moselle depuis la Révolution, sera intégrée dans la Meurthe-et-Moselle.
Malheureusement, les Prussiens revinrent plus tard, puisqu’ils massacrèrent sauvagement 86 habitants de LONGUYON en août 1914. La ville fut en partie détruite et fut déclarée “Ville martyre” après cette guerre. Des rues de LONGUYON portent encore le nom des villes qui ont aidé à sa reconstruction: rue de SETE et rue de DEAUVILLE.
Au début des années 1930, fut construite la ligne MAGINOT, dont le fort de FERMONT se trouve à 5 kms de LONGUYON. La ville fut vidée de ses habitants début 1940, car justement trop près des lignes de front. Mises à part quelques pillages, la ville souffrit moins que lors du précédent conflit.
Après guerre, comme le reste de la France, la région participa à sa reconstruction, et les usines sidérurgiques fournirent de l’emploi aux habitants de LONGUYON. Malheureusement, au début des années 1980, les usines fermèrent les unes après les autres. Aujourd’hui, seul le LUXEMBOURG, proche, conserve une activité sidérurgique. Le LUXEMBOURG et la BELGIQUE sont actuellement d’importants pourvoyeurs d’emplois. »
Par Jean-Claude THIERRY