Jean Chopis, Agenais la Fidélité, Compagnon Boulanger du Devoir est né au Temple (Lot-et-Garonne) le 19 octobre 1816, reçu à La Rochelle à la Saint-Honoré 1837. C’est l’oncle paternel de Léonce Pierre Chopis, Agenais le Courageux, Compagnon Doleur du Devoir, natif également du Temple, qui fut un militant actif du Ralliement à la fin du XIXe siècle.
Il est cité par Perdiguier dans « Question vitale sur le compagnonnage », page 41 (Image ci-dessus) comme chansonnier.
Il publie en 1871 un recueil intitulé La République universelle composé de huit chansons. En 1892, alors qu’il est en retraite à Pont-Sainte-Maxence (Oise).
Il édite un nouvel ouvrage, ainsi qu’en 1901, à l’âge de 85 ans, intitulé ‘Œuvres de Jean Chopis’, recueil de 87 pages. Aucun de ses chansonniers actuellement retrouvés ne renferme de chants compagnonniques.
Honneur aux ouvriers !
Honneur aux ouvriers, enfants de l’industrie,
Aux travailleurs des champs comme des ateliers,
Car s’il fallait encor défendre la Patrie,
Ils n’hésiteraient pas à marcher les premiers.
Comme ils ont fait jadis, pour notre indépendance,
Au feu, jeunes et vieux, voleraient en chantant
Et ne demanderaient, pour toute récompense,
Que de pouvoir gagner leur pain en travaillant. (bis)
Ce n’est qu’en travaillant avec persévérance
Que, du matin au soir, le pauvre laboureur
A cultivé son bien, passé son existence,
Vivant modestement du fruit de son labeur,
Fier de pouvoir passer partout la tête haute
Que tant de gros bonnets n’en peuvent dire autant,
Aussi, loin de vouloir comme eux vivre en despote,
Il préfère gagner son pain en travaillant. (bis)
Combien de parvenus roulent en équipage
À force d’exploiter le pauvre travailleur,
Pire que des goujats, brutes et sans usages,
N’ayant jamais connu le chemin de l’honneur.
Car l’homme de bon sens, comme on en voit tant d’autres,
Ne posséderait-il pas même un sou vaillant,
Ne voudrait pas comme eux vivre aux dépens des autres,
Préférerait gagner son pain en travaillant. (bis)
Riches, pourquoi des gueux vous jugez à l’approche,
Que vous les regardez toujours avec dédain.
Combien de malheureux ont le cœur sans reproche,
Ayant toujours voulu marcher le droit chemin.
S’ils n’ont pas comme vous une grande fortune,
C’est qu’ils ont préféré leur honneur à l’argent,
Car à tout votre avoir, malgré leur infortune,
Ils préfèrent gagner leur pain en travaillant. (bis)
On dit très rarement du bien des pauvres diables
Qui la plupart du temps ne sont pas bien vêtus,
Mais, comme sous l’habit des gens très honorables,
Sous la blouse souvent se cachent des vertus.
Quoique bien pauvrement, passent toute leur vie
N’étant pas plus heureux que le pauvre indigent.
Jamais le bien d’autrui ne leur fait envie,
Ils préfèrent gagner leur pain en travaillant. (bis)
PS : Très Chers amis du CREBESC
Je viens apporter une nouvelle information, Léonce Pierre Chopis, Agenais le Courageux, Compagnon Doleur du Devoir était le beau-père d’Abel Boyer, Périgord cœur loyal, Compagnon maréchal-ferrant du Devoir.
Cette famille fera bien sur, mémoire oblige, l’objet d’un article pour Dynastie, au cours de l’année 2013 ! 🙂
Merci à tous.
Laurent Bourcier, Picard la fidélité C.P.R.F.A.D.