LE TEMPLE COMPAGNONNIQUE,
LES AVENTURES D’UN PICARD EN TOURAINE, TOURS, 1995
Au retour de ma première expérience professionnelle de trois ans au Japon, étant au repos complet, je reçus un coup de téléphone de l’un de mes frères en Devoir de la Cayenne de Tours, voulant dire en résumé : « Si tu t’ennuies, viens nous voir à Tours et fais une pièce pour le musée du Compagnonnage.»
Les pièces artistiques des travaux de réception des boulangers et pâtissiers sont rarement réalisées pour durer, le musée du Compagnonnage est donc souvent démuni pour une présentation honorable de nos deux métiers.
En réponse à l’invitation des compagnons de Tours, j’informai leur cayenne que j’offrais évidemment mon temps au Devoir, mais demandais à être hébergé et nourri aux frais de celle-ci, et que les matières premières nécessaires et la vitrine soient également à la charge des compagnons.
Pour permettre aux compagnons de Tours d’obtenir une aide financière de l’A.O.C.D.D., je réalisai un plan de l’œuvre que je proposai et l’envoyai aussitôt terminé à Tours.
À sa réception, les compagnons boulangers et pâtissiers invitèrent le provincial Jean Champigny, Jean le Tourangeau, en assemblée générale, le plan de mon projet étant exposé sur la table, après une rapide observation la décision suivante fut prise : La vitrine et la base en bois ainsi que les matières premières seraient à la charge de l’A.O.C.D.D. Pour le logement, j’irai chez un compagnon boulanger à la retraite que je ne connaissais pas, au 16, quai de la Loire à Saint-Pierre-des-Corps, la Cayenne lui versant une indemnité.
Un matin, me voici arrivé par le train à Tours. Direction le siège des compagnons du Devoir situé rue Littré. Rencontre avec les aspirants, les compagnons, le prévôt et la dame hôtesse. Un compagnon me montre mon « atelier », le grenier… Cela me rappelle aussitôt ces concours de chefs-d’œuvre du XIXe siècle, entre sociétés compagnonniques pour obtenir le monopole du travail dans la ville… comme la fameuse serrure de Marseille. « L’atmosphère est là ! et cela me plaît ! »
J’accroche sur le mur un compas entrelacé d’une équerre qui m’avait suivi partout sur mon Tour de France. En fin d’après-midi, l’on m’emmène chez le compagnon qui doit m’héberger… un nommé L’inviolable, originaire du Tech dans le Bordelais.
Le pays m’accompagnant frappe de son poing trois fois sur la porte de bois, nous entendons le bruit de la clef qui tourne dans la serrure, la porte s’ouvre… Après les présentations compagnonniques d’usage, nous pénétrons dans une première pièce, une ancienne boutique de boulangerie, où sont présents dans un « bordel organisé » canne à pêche, filet, fusil de chasse, vieux journaux, panier de pommes, carton de vin et j’en passe, tout ce qu’il faut pour passer une bonne retraite en harmonie avec la nature !
Nous pénétrons à l’invitation dans la seconde pièce, la cuisine, où flotte dans l’espace une épaisse fumée de cigarette, c’est le brouillard de Londres…
Une fois mes bagages posés au sol, la première question adressée au compagnon m’ayant accompagné et à moi-même est : « Un coup d’épine ? » Première fois que j’entendais ce mot-là… mon guide s’empresse de répondre par l’affirmative. L’Inviolable sort une bouteille de son frigo et ordonne de sortir les verres. Mon guide, sans question et sans hésiter ouvre une porte de placard en formica, et sort trois verres… c’est un habitué.
La conversation autour de la table se résume à une seule et unique chose, le compagnonnage des boulangers pâtissiers, alternée de temps en temps du musée du Compagnonnage, de chasse et de pêche… ainsi que de la fabrication de la fameuse épine reposant dans nos verres.
Présentation faite en règle, il ne manque plus qu’à me mettre au travail.
La première chose est la visite au musée et la rencontre avec son conservateur, Laurent Bastard, un homme bien sympathique, une petite moustache à la « brigade du tigre ». Je ressens les profondes connaissances qu’il a de nos sociétés. Je demande quelques renseignements fort utiles sur l’humidité dans le musée, température constante ou pas, et quelques autres détails techniques en rapport non pas avec la fabrication de l’œuvre, mais sa conservation. Laurent Bastard, me faisant tranquillement découvrir le musée que je ne connaissais pas, me présente un compagnon cuisinier des Devoirs Unis, un bien étrange compagnon, revêtu d’une veste et d’un pantalon de charpentier… Bordelais la Constance.
Je suis loin d’imaginer à ce moment précis de la visite du musée du Compagnonnage, que j’ai rencontré simultanément les deux hommes qui vont bouleverser ma vie compagnonnique, en me guidant sur le chemin de l’histoire et de la connaissance.
Quelques jours après, rencontre avec le compagnon menuisier du Devoir Jean Champigny, Jean le Tourangeau, pour la réalisation d’un socle en bois, qui sera effectuée dans son entreprise.
Et à l’œuvre dans le grenier !… C’est un endroit tranquille, où l’on vient vous voir au début, curiosité oblige, mais où vous êtes très vite oublié…et je ne m’en plaignais pas… bien au contraire… le travail que je souhaitais réaliser demandait ce calme. Le seul problème, pas d’eau, pas de robinet, je monte donc tous les matins de l’eau dans un seau pour pouvoir me laver les mains et laver le petit matériel. Le pastillage pour la réalisation de la pièce était pétri dans le laboratoire de pâtisserie au rez-de-chaussée.
Deux mois de travail à temps complet, un jour de repos toutes les deux semaines, accompagné de plusieurs bonnes soirées inoubliables.
Puis arrive la date fatidique de la présentation de la pièce au musée. De nombreux compagnons sédentaires sont venus spécialement au siège des compagnons du Devoir pour participer à cet événement. Pour éviter les risques de chocs que pourrait provoquer un transport en voiture, je décide d’emmener la pièce à pied, en trois parties, la première, la base et son temple à colonnes, la deuxième, la partie cubique, et la troisième l’obélisque.
Un peu de tension règne forcément chez les uns et les autres. Nous déposons le premier étage sur une table circulaire et, à quatre boulangers-pâtissiers, nous nous dirigeons vers la rue, côté entrée de l’église, tout se passe bien, les autres pays portant le reste dans des caisses ou sur des plaques de pâtisserie… nous sommes confiants… un peu trop peut-être.
Quelques couvreurs restaurent le toit de l’église et nous lancent quelques mots sympathiques… Mes camarades et moi levons la tête pour voir d’où viennent ces appels… quelle erreur… la rue étant pavée, un pied de la table vient brusquement heurter un pavé qui montre son nez plus que les autres… la vibration monte dans le pied de la table pour atteindre simultanément nos bras et le temple… nos bras résistent… le temple non… il vient s’écraser, dans un bruit sec et violent, sur le socle. Dans la seconde tous les pays se dirigeant avec joie vers le musée sont pétrifiés… puis le silence… dix secondes peut-être… je l’ignore… ce silence que l’on baptise de « silence de mort », interminable…
Il faut rapidement reprendre la situation en main, je donne quelques directives pour ramener l’ensemble de l’œuvre dans la pièce d’où elle est partie… je me souviens très bien de ce moment… ce ne sont pas les dégâts qui me marquèrent le plus, mais les visages de mes camarades… des larmes coulaient en silence sur un visage… c’était celui de l’Inviolable…
Je me dirige rapidement vers le musée où caméras et reporters m’attendent à l’invitation de Laurent Bastard, ce dernier devant l’entrée, me pose cette question : « Picard, la pièce, tout va bien ? »
Je lui réponds en rigolant : « La pièce elle est morte ! »
Vous blaguez Picard !
Non, je vous dis qu’elle est morte ! Et cela toujours en rigolant…
Allez Picard, vos blagues on les connaît ! »
Et là… je cesse de rire… ce rire qui me permettait d’évacuer l’émotion…
Je regarde Laurent Bastard franchement dans les yeux et lui dit :
« Quand je parle métier, je ne blague jamais… la pièce est morte… »
Laurent Bastard comprend tout de suite le sérieux de la situation, et s’enquiert de la gravité des dégâts.
« Il me faut une semaine de plus ».
À ma réponse, le pauvre conservateur a la pénible mission d’informer la presse d’un « problème technique » et invite photographes et journalistes à revenir la semaine suivante.
Je reprends le chemin de la maison des compagnons où mes camarades m’attendent tous…
Plusieurs se proposent de m’aider…et c’est ce qu’ils firent.
Huit jours après, le temple est de nouveau érigé !
Ce matin-là, un vent très fort souffle sur les quais de Loire, et c’est protégés du vent par des planches de parisiens tenues par les pays présents que nous nous dirigeons vers le musée.
Cette fois-ci, pas de souci… tout arrive entier… Est-ce la protection immatérielle des morceaux de couleurs du défunt Gaston Duhameau, Blois l’Ami des Compagnons, que j’avais discrètement glissés sous la pièce lors de son transport qui fit ses œuvres ? Nul ne le sait… Le socle de bois est là, les vitriers sont là, il ne manque plus que l’œuvre… Elle arrive, dans le calme, sans précipitation. Je fais le dernier collage… celui d’un joint, anneau d’or à sept facettes… à son sommet.
Article de La Nouvelle République
Au tour des vitriers, vitriers qui ne sont pas très rassurés, car ils ne s’attendaient pas à coller des verres autour d’un travail en sucre ! Ils pensaient simplement coller cinq vitres sur un espace libre.
J’informe ces derniers que j’ai travaillé plus de deux mois pour cette réalisation, que je compte sur eux pour ne pas faire de faux pas, et si jamais il arrivait un gros problème, il valait mieux qu’ils disparaissent le plus rapidement possible, mais si le travail était achevé dans l’ordre, je les attendais dans un bar pour leur offrir à boire, tout ce qu’ils voudraient…
Donc, afin de soigner ma tension nerveuse et la leur, je quitte le musée pour me diriger vers ce bar que je leur avais indiqué… 30 minutes passent, pas de nouvelles, 1 heure… pas de nouvelle… 1 heure 30 pas de nouvelle… 2 heures… pas de nouvelles…
Mon inquiétude ne fait qu’augmenter, je brûle cigarette sur cigarette ! Puis enfin, au bout de trois heures, je suis libéré ! Mes vitriers arrivent au bar accompagnés de deux ou trois boulangers et pâtissiers !
C’est la joie pour tous ! Boulangers, pâtissiers, vitriers trinquent à la réussite !
Le lendemain, je reprends une dernière fois la direction du grenier pour ranger mes outils, nettoyer le sol et les tables, rouler une lithographie de Maître Jacques que j’avais accrochée pendant mes travaux, j’en fais cadeau à un jeune compagnon…
Puis, en dernier, je saisis ce qui avait été suspendu à un clou dès la première heure dans ce grenier, mon équerre et le compas entrelacés… Ils rejoignent mes affaires dans mon sac à dos.
J’observe une dernière fois ce grenier que je rends au temps et à la poussière…
« Chantier rompu ! »
Rompu, oui, mais pas de fin de travaux sans arrosage !
Un petit banquet organisé par les compagnons et aspirants boulangers et pâtissiers itinérants, regroupant tous les compagnons boulangers et pâtissiers sédentaires de la ville de Tours, a lieu au siège de l’A.O.C.D.D., rue Littré.
À ce banquet sont présents la dame hôtesse des compagnons du Devoir et Laurent Bastard, ce dernier prononce un discours qui vient clore ces aventures d’un Picard en Touraine !
« Dame hôtesse, Chers Compagnons et amis, Cher Picard la Fidélité,
Une fois encore, les compagnons boulangers et pâtissiers du Devoir ont donné la preuve de l’excellence de leur travail et de l’estime qu’ils portent au musée du Compagnonnage. La présence en ce lieu de l’œuvre de Picard la Fidélité revêt pour son conservateur une grande importance pour trois raisons.
La première, c’est que ce travail témoigne de la vitalité du Compagnonnage aujourd’hui. La proximité de cette œuvre contemporaine avec d’autres plus anciennes affirme la permanence d’un idéal à travers les siècles. Tout en honorant les compagnons de jadis, il est essentiel que ce musée n’apparaisse pas comme un conservatoire de choses mortes, mais bien comme le reflet du Compagnonnage de 1995, et bientôt celui du XXIe siècle.
Par ailleurs, l’œuvre est importante car elle est porteuse de sens. Si la pratique du métier, aussi accomplie soit-elle, est une condition nécessaire, elle n’est pas suffisante pour mériter le titre envié de Compagnon. Et l’œuvre de Picard affirme hautement que le Compagnonnage est aussi une institution qui a su rester fidèle à ses traditions, à son passé, ses rites et ses symboles, ses légendes et son histoire. C’est votre précieux patrimoine à vous, Compagnons.
Le montrer aux milliers de visiteurs qui franchissent les portes du musée, loin de vous desservir, piquera, certes, leur curiosité, mais leur imposera surtout silence et respect.
Enfin, l’œuvre de Picard honore le musée du Compagnonnage car elle constitue véritablement une pièce exceptionnelle.
Par ses dimensions, sa finesse d’exécution, son élégance, et la densité de sa symbolique, elle s’insère dans ce que Roger Lecotté appelait les chefs-d’œuvre de prestige, ceux que les sociétés d’autrefois montraient aux jeunes arrivants dans une ville en leur disant :
« Souvenez-vous du travail de vos aînés, prenez modèle, mesurez-en les difficultés et saisissez-en la signification.»
Pour cette raison, je vous remercie, Picard la Fidélité et vous tous, Compagnons Boulangers et Pâtissiers du Devoir, au nom de la ville de Tours, au nom du musée du Compagnonnage, et en mon nom personnel.
Bientôt Picard reprendra la route et dira, comme Rochelais l’Enfant Chéri, fredonnant peut-être ce couplet :
De la Touraine, antique capitale ;
Tours, pour longtemps, témoin de mes succès ;
Je me rappelle encore ta rue Royale ;
Type du beau, des arts et du progrès ;
Ville choisie de notre Tour de France ;
Je pense à toi, la nuit, comme le jour ;
De te revoir, j’ai toujours l’espérance ;
Adieu, Touraine, adieu joli séjour ».
< Fidélité, chef-d’œuvre réalisé en pastillage par Laurent Bourcier, Picard la Fidélité, déposé au musée du Compagnonnage en 1995.
J’ai passé avec vous, Picard, des moments inoubliables, mais, tout absorbé que vous étiez par votre travail, ces moments furent finalement très courts durant votre séjour sur les bords de Loire.
Moments de joie parfois, aussi de frayeur dont tout compte fait, la courte durée préservera sans doute ma propre santé… J’en suis même venu à me demander si le pâtissier Picard n’était pas aussi un réformateur de l’orthographe.
Fait-il bien une différence entre le pain et le levain… et le pain et le vin ?
Mais il me faut achever cette allocution déjà trop longue par la lecture d’un très beau texte qu’aimera Picard, j’en suis sûr, comme il parlera à votre cœur de Compagnon. C’est un extrait du « Prophète », la belle œuvre de Khalil Gibran *.
« Alors un laboureur dit : Parlez-nous du Travail. Et il répondit, disant :
Vous travaillez pour pouvoir aller au rythme de la terre et de l’âme de la terre.
Car être oisif c’est devenir étranger aux saisons, et s’écarter de la procession de la vie, qui avance majestueusement et en fière soumission vers l’infini.
Lorsque vous travaillez, vous êtes une flûte à travers laquelle le murmure des heures se transforme en musique.
Lequel d’entre vous voudrait être un roseau muet et silencieux, alors que tout chante à l’unisson.
Toujours on vous a dit que le travail est une malédiction et le labeur une infortune.
Mais je vous dis que lorsque vous travaillez vous accomplissez une part du rêve le plus lointain de la terre, qui vous fut assignée lorsque ce rêve naquit.
Et en vous gardant unis au travail, en vérité vous aimez la vie ;
Et aimer la vie à travers le travail, c’est être initié au plus intime secret de la vie.
Et qu’est-ce que travailler avec amour ?
C’est tisser l’étoffe avec des fils tirés de votre cœur, comme si votre bien-aimé devait porter cette étoffe.
C’est bâtir une maison avec affection, comme si votre bien-aimé devait demeurer en cette maison.
C’est semer des grains avec tendresse et récolter la moisson avec joie, comme si votre bien-aimé devait en manger le fruit.
C’est mettre en toutes choses que vous façonnez un souffle de votre
propre esprit, et savoir que tous les morts bienheureux se tiennent auprès de vous et veillent.
Souvent je vous ai entendu dire, comme si vous parliez dans votre sommeil,
« Celui qui travaille le marbre, et qui trouve la forme de son âme dans la pierre, est plus noble que celui qui laboure le sol. Et celui qui saisit l’arc-en-ciel et l’étend sur la toile à la ressemblance de l’homme, est plus que celui qui fait des sandales pour nos pieds ».
Mais moi je dis, non pas en sommeil, mais dans le plein éveil du milieu du jour, que le vent ne parle pas plus doucement au chêne géant qu’au plus infime de tous les brins d’herbe, et celui-là seul est grand qui transforme la voix du vent en un chant rendu plus doux par son propre amour.
Le travail est l’amour rendu visible.
Et si vous ne pouvez travailler avec amour mais seulement avec dégoût, il vaut mieux abandonner votre travail et vous asseoir à la porte du temple et recevoir l’aumône de ceux qui œuvrent dans la joie.
Car si vous faites le pain avec indifférence, vous faites un pain amer qui n’apaise qu’à moitié la faim de l’homme.
Et si vous pressez le raisin de mauvaise grâce, votre regret distille un poison dans le vin.
Et si même vous chantez comme les anges et n’aimez pas le chant, vous fermez les oreilles de l’homme aux voix du jour et aux voix de la nuit. » * ( Extrait du livre Le Prophète de Khalil Gibran (1883-1931).)
Après ce discours lourd de symbole, en remerciement de l’amitié portée par Laurent Bastard aux compagnons boulangers et pâtissiers du Devoir, je lui offris les « morceaux » des couleurs de Blois l’Ami des Compagnons, qu’il m’avait offerts lors de mon service militaire en 1987… Ceux qui avaient été glissés sous l’œuvre lors du transport….
1995, Laurent Bastard, directeur du musée du Compagnonnage et les compagnons boulangers et pâtissiers de la Cayenne de Tours, lors du dépôt de la pièce en pastillage intitulée Fidélité réalisée par Laurent Bourcier, Picard la Fidélité. Au centre, debout mains jointes, Maurice Dufour, Tourangeau l’Étoile du Devoir, tenant un chien blanc dans les bras Pierre Belloc, Bordelais l’Inviolable.
Toujours exposé au musée du Compagnonnage de Tours.
Extrait du livre « Le Pain des Compagnons » L’histoire des compagnons boulangers et pâtissiers
Laurent Bourcier, Picard la Fidélité, C.P.R.F.A.D.