Arnoux Amédée GARNIER, Provençal, l’Enfant Chéri, nommé également « GARNIER de Bargemon »
Né le 1ᵉʳ octobre 1806 à Bargemon (Var), fils de Victor Garnier, malletier, et de Marie Charrier son épouse.
Il est reçu compagnon boulanger à Marseille, le jour de Pâques 1826.
Il est cité par Perdiguier dans Question vitale sur le Compagnonnage, page 41.
Second en ville à Bordeaux en 1828 et Second en ville à Paris en 1854, il occupa d’autres fonctions, telles celles de délégué à l’assemblée générale de la reconnaissance en 1858, et de gardien de la porte de l’assemblée générale de la reconnaissance par les cloutiers, le 15 décembre 1865.
Il est l’auteur du Chansonnier » Espoir » (non retrouvé à ce jour).
ESPOIR !
Chanson publiée dans « Le Chansonnier du Tour de France par des compagnons de tous les métiers et de tous les Devoirs« , par A. Perdiguier, 1859, cahier numéro 3 :
AIR : Vous dont le cœur est tendre.
- Compagnons, daignez entendre
Un bien doux et tendre écho
Car sa voix se fait comprendre
Malgré nos rudes travaux.
Qu’une chaîne fraternelle
Unisse tous les ouvriers
Une époque si nouvelle
Sera chère aux ateliers.
- Refrain :
Unissons-nous, chers frères
Aimons-nous, prolétaires
Et qu’un temps bien prospère
Charme les compagnons
Charme les compagnons.
- Vous, propagateurs sincères
De vertus, d’égalité
Vous répandez la lumière
Et vos chants sont répétés.
Une douce bienveillance
Descendra dans tous les cœurs
Et dès lors le tour de France
Donnera joie et bonheur. - Refrain
- Que la vertu, la sagesse
Guident nos pas désormais
Marchons avec allégresse
Éloignons les préjugés.
Ayons de sages maximes
Respectons tous les Devoirs
Détruisons le fanatisme
Et chérissons le savoir. - Refrain
- Une très sainte alliance
Réunira tous les corps
Et l’amour et la science
Nous donnerons l’âge d’or.
Mes amis, plus de discordes
Et plus de dissensions
Mais la paix et la concorde
Entre tous les compagnons. - Refrain
- Fils de Jacques et Soubise
Enfants du roi Salomon
Ayez la même devise
Alors l’ardente jeunesse
S’abritant sous vos drapeaux
Tressaillira d’allégresse
Et verra des temps nouveaux. - Refrain
- Pays, un peu d’indulgence
Pour frère l’Enfant Chéri
Né sous le ciel de Provence
Sectateur toujours soumis.
En ce jour, daignez l’entendre
Bien que d’un faible savoir
Il est l’ami le plus tendre
Des adeptes des Devoirs. - Refrain