Coopérative La Ruche Maing

Jeton de Pain, Coopérative La Ruche Maing (59-Nord)

113 – Jean-Claude THIERRY. Collection privée

29mm, laiton. Uniface. COOPERATIVE LA RUCHE / mains serrées, signe de Foi. DE MAING & ENVIRONS / PAINS DE 3 LIVRES.

La Ruche est fondée en 1911, son siège social est basé rue Jean-Jaurès, en 1930 ; elle compte 345 Sociétaires, son chiffre d’affaire est de 952.598 francs. La nature de ses marchandises : Pain, Epicerie, mercerie, lingerie, tissus, chaussures, et articles de ménage. (Annuaire de la Coopération)

La révolution industrielle

Le développement de l’agriculture intensive au début du XIXème siècle, celui de l’extraction charbonnière dans le bassin de Douai, Valenciennes, Mons, à 1 ou 2 lieues de là, et l’installation de forges et d’ateliers métallurgiques dans la vallée de l’Escaut entre Denain et Condé allaient modifier l’activité économique du village.

L’ancrage d’un patrimoine

De grandes fermes en rouges barres rangs de briques et pierre alternés bâtis autour d’une cour carrée avec le porche pigeonnier remplacent progressivement les chaumières paysannes éparses avec appentis et courtil de siècles précédents. Quelques fabriques apparaissent qui traitent les produits agricoles ; râperies de betteraves, moulin à vent, scierie, bientôt sucrerie, insuffisantes néanmoins à absorber l’excédent de main d’œuvre dû à l’ascension démographique et la concentration des terres ; cette main d’œuvre se portera vers la mine et l’usine proches, la batellerie, vers la ville au service des maisons bourgeoises et des entreprise publiques et privées : douanes, postes, bâtiments. Les générations se dissocient sans s’expatrier pour autant, et l’on voit alors apparaître dans le tissu villageois, entre les fermes, de petites maisons de briques d’un étage souvent en pignon, alignées en ruelles donnant à l’arrière sur des jardins et caractéristiques du vieux village. Pendant plus d’un siècle et demi, cette cohabitation terrienne et ouvrière, sur un même modèle familial dont les gestes paysans n’ont pas été oubliés plus d’un ouvrier d’usine, entre les postes et à la saison, va aux champs caractérisera la vie au village et fera la réputation de sa main d’œuvre.

 

Je remercie grandement Monsieur Jean-Marie CONREUR, Président du Patrimoine de Maing, qui nous transmet les informations et photos suivantes, en faisant appel aux « anciens » de la commune, et à ses propres souvenirs. Grâce à son témoignage et ses fructueuses recherches, nous découvrons au sein de Maing, les différentes organisations de l’époque. Remercions également Madame SERAFINI, Directrice de la Mairie de Maing, pour sa mise en relation.

Monsieur CONREUR :

A Maing il y a eu quatre types de Coopératives :

1) L’Union des Coopérateurs de Denain, dont « La Ruche » a fait partie, d’inspiration Socialiste.  Un oncle côté maternel de Monsieur CONREUR en a été le gérant dans les années 1960.  Située à Maing au n° 17, Rue Jean-Jaurès, elle était l’ancêtre des petits supermarchés actuels et fut à l’époque la plus importante dans la ville.

Les Maingeois allaient quotidiennement à « la Coopérative », où l’on trouvait du pain frais, des produits de boucherie, des conserves et toutes sortes de produits du quotidien. 

Bien plus tard, elle est passée de mains en mains, à une époque ce fut un Cocci Market, et elle est actuellement la petite supérette d’un autoentrepreneur.

Anciens locaux de l’Union des Coopérateurs de Denain, dont « La Ruche ».

2) En réaction, une coopérative d’inspiration catholique vit le jour, également rue Jean-Jaurès, en face de la mairie, qui avait nom « Le Syndicat ». Elle fut active pendant plusieurs décennies.

Coopérative d’inspiration catholique « Le Syndicat »

3) La CCPM, d’inspiration communiste, arriva plus tard à Maing, également rue Jean Jaurès.

4) Et aussi, un comptoir « Docks du Nord » officia vers le milieu du XXe siècle, rue Anatole France.

Flèche au-dessus ; Bâtiment principal : les trois-quarts du rez-de-chaussée étaient le magasin, le reste était une pièce de vie. A l’étage, les chambres et le bureau.

Au bas le portail d’entrée. Sur la droite, le lieu de stockage des arrivages. Le camion est devant.

Avec les deux grandes guerres, les ruines surviennent, certes qui sont relevées, mais surtout l’industrialisation et la technologie s’étendent autour de Maing qui garde son noyau terrien et dont les municipalités veillent à conserver suffisamment l’aspect rural tout en faisant bénéficier l’agglomération des aménagements et conforts d’urbanisme souhaitable, qui ont permis l’installation de plusieurs résidences de bon niveau et le développement d’une vie associative de qualité.

Histoire de Maing par ses cartes postales anciennes

Maing – L’Eglise

Maing – Rue d’En Haut

Maing – La place

Maing – Place du Souvenir

Maing – La Mairie, Rue Jean-Jaurès. La Ruche située au 17, était proche.

Maing – Place de la Liberté et l’Eglise

Le Château des Près.

Maing – La Bascule Publique

Maing – Place de L’Abreuvoir

Pin’s : Blason, Armoiries de Maing

 

Publicité : Etiquette de bière.

Maing. Bon de circulation de 5 Francs – 1870.

Livre des éditions Alan Sutton. Nombreuses reproductions de cartes postales et de photos

L’Eglise Saint Géry de nos jours.

La Mairie

Par Jean-Claude THIERRY

 

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