Eugène Pottier, né le 4 octobre 1816 à Paris est un goguettier, poète et révolutionnaire français, auteur des paroles de L’Internationale.
Dessinateur sur étoffes, Eugène Pottier compose sa première chanson, Vive la Liberté, en 1830. En 1840, il publie Il est bien temps que chacun ait sa part. Il participe à la Révolution de 1848. Sous le Second Empire, il crée une maison d’impression sur étoffes et, en 1864, il est à l’origine de la création de la chambre syndicale des dessinateurs, qui adhère ensuite à la Première Internationale.
Membre de la garde nationale, il participe aux combats durant le siège de Paris de 1870, puis il prend une part active à la Commune de Paris, dont il est élu membre pour le 2e arrondissement. Il siège à la commission des Services publics. Il participe aux combats de la Semaine sanglante. En juin 1871, caché dans Paris, il compose son poème L’Internationale et se réfugie en Angleterre. Condamné à mort par contumace le 17 mai 1873, il s’exile aux États-Unis, d’où il organise la solidarité pour les communards déportés. C’est de là aussi qu’il adhère à la franc-maçonnerie1, puis au Parti ouvrier socialiste d’Amérique. Ruiné et à demi paralysé, il revient en France après l’amnistie de 1880.
En 1883, il présente une chanson au concours de la célèbre Lice chansonnière et remporte la médaille d’argent.
Il retrouve à cette occasion le chansonnier Gustave Nadaud qu’il a croisé en 1848 et à qui il avait alors fait une forte impression.
Grâce à ces retrouvailles, une cinquantaine de chansons sont publiées pour la première fois en 1884 et sauvées de l’oubli par Nadaud qui admire beaucoup le talent poétique de Pottier tout en étant très loin de partager ses opinions politiques.
Eugène Pottier décède à Paris le 6 novembre 1887 à l’âge de 71 ans, il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise.
Léon Auguste Ottin auquel ce texte est dédié, il est né à Paris en 1836 ou 1839, fils du sculpteur Auguste Ottin (1811-1890).
Pendant la Commune de Paris, il fut l’un des membres de la fédération Artistique, mais ne semble pas avoir été inquiété par la suite. Élu le 17 avril au collège des artistes industriels en tant que verrier.
Il reçut d’André Gill le 27 novembre 1870 une lettre à propos d’une querelle dont nous ignorons tout, seul un fragment nous est parvenu :
« De telle sorte vous avez conchié l’œuvre issue de nos cerveaux. Demain, c’est mardi 28 novembre, 73° jour du siège de Paris,…attendez la victoire et mangez des rats… »
(Extrait de “Un peintre verrier montmartrois, impressionniste de la première heure : Léon-Auguste Ottin” par Bernard Vassor)
Merci au fidèle ami du CREBESC, Patrick Fonteneau pour nous avoir communiqué ce superbe texte d’Eugène Pottier.
Laurent Bourcier, Picard la fidélité, CPRFAD