Lors de la Première Guerre mondiale, l’armée française mobilisera 150 000 mulets.
Appréciés pour leurs pieds sûrs, ils peuvent supporter une charge de 170 kilos.
Ils portent l’artillerie dans les montagnes, et montent aux tranchées chargés des rouleaux de barbelés, du pain, du vin, des munitions.
« Il fallait se mettre à dix le matin pour bater leur viande à vif : 50 kilos sur une plaie, cela les rendait fous ! Le soir, ils s’abattaient dans les pierres coupantes du chemin et les muletiers attendaient, l’air embête, qu’ils aient fini de crever pour les debater, a cause des coups de pied qu’ils envoyaient dans l’agonie » Roger Vercel
Pour qu’ils demeurent silencieux on leur tranche verticalement la lèvre supérieur, sous la narine, chaque tentative de braiment déclenche la douleur.
Les petits ânes africains rendent de très grands services pour le transport des munitions et des vivres sur le front
On ignore le nombre d’ânes importe qui travailleront dans les batailles. Les ânes sont au service de l’infanterie, de l’artillerie, du génie et sont charges…comme des mules.
L’âne est le dernier maillon de la chaine de transport jusque dans les tranchées.
En 1916, à Verdun, ils sont utilisés à titre expérimental, munis se bats indigènes car ils vont là où aucun véhicule ne peut s’aventurer. Les ânes français proviennent essentiellement d’Algérie ; le corps expéditionnaire de l’armée d’Orient achète ses bourricots sur place. Ils n’ont pas de maitre attitré et s’ils sont moins bien traits que les chevaux des cavaliers, ils attirent la sympathie des poilus.
Textes extraits de l’exposition 2014 Les animaux et la Grande Guerre. Muséum d’histoire naturelle de Bourges.
Laurent Bourcier, Picard la fidélité C.P.R.F.A.D.