Maîtres & patrons 2/3

Dormir avec des serpents

Comme on peut s’en rendre compte à la lecture des graffitis de la boulangerie de Vouvray, la vie de l’ouvrier qui logeait chez son patron n’était guère agréable. Certains réduits grouillaient de punaises de lits et parmi les hôtes indésirables, on pouvait rencontrer des… serpents !

Voici ce que raconte à ce sujet Moïse Teyssandier, dit Barbasse, dans ses souvenirs de boulanger périgourdin. Il y rapporte une anecdote particulièrement déplaisante :

Un soir en montant me coucher, je trouvai sur mon lit deux serpents endormis. Je ne les avais pas aperçus immédiatement ; retournant la couverture une de mes mains se posa sur quelque chose de froid, dans l’obscurité, je tenais une matière molle, en forme de spirale qui me glissa doucement dans les doigts. C’était un des serpents.

Mon sang ne fit qu’un tour. Mon cœur cessa de battre pendant quelques secondes, j’aurais eu la fièvre qu’elle aurait disparu sur le coup.

J’appris le lendemain que ce n’était pas la première fois que pareil fait se produisait, la présence de serpents dans la maison était connue, ils se tenaient de préférence sur le four et dans les environs immédiats, où régnait continuellement une douce chaleur, de cette retraite inaccessible ils partaient parfois en excursion, montaient dans les chambres si les portes étaient ouvertes, ou dans les greniers où ils pouvaient ensuite gagner la campagne.

Les serpents primitifs avaient dû être transportés dans des fagots, ils aiment bien s’y loger, au milieu du menu bois et des feuilles sèches…

 

L’hiver, le temps des fleurs de soumission

Nous entrevoyons, à la lecture de ces messages, graffitis et souvenirs, le climat assez particulier qui pouvait exister entre le patron et le compagnon de passage. Roger Lecotté, dans la préface de l’ouvrage de Barret et Gurgand Ils voyageaient la France, nous donne trois autres exemples assez pittoresques de ces relations parfois tendues.

Bien que les boulangers n’en soient pas les acteurs, il m’a paru intéressant de les retenir.

Il évoque la saison hivernale si pénible, où certains « bourgeois » (patrons) rationnaient la nourriture et accentuaient l’inconfort du compagnon parce que le travail se faisait rare. Si ce dernier protestait… mais écoutons notre cousin Charles Lecomte dit Tourangeau Plein d’Honneur, compagnon tonnelier doleur du Devoir, reçu à Cognac en 1850, nous narrer en 1920, à Noisay, à l’âge de 85 ans, l’aventure dont il fut le héros en 1849 :

Le singe (patron) me menait la vie dure l’hiver et tandis qu’un jour, tôt rentré de l’atelier, je regardais tristement la fenêtre dont les vitres étaient intérieurement couvertes de gel en capricieux dessins, il me dit goguenard : tu regardes les fleurs de soumission ?

J’étais vexé, aussi, mars venu, et les primevères poussant dans le jardin, je les contemplais par la même fenêtre. Le singe s’approcha et me dit : Allons, au travail ! Qu’est-ce que tu regardes ? Alors je lui ai répondu joyeux : des fleurs de j’fous le camp ! et je lui ai demandé mon compte.

Le plus curieux, c’est que je recueillis à Amboise trente ans après, en 1951, un récit similaire du compagnon menuisier Ernest Poupault, alors âgé de 76 ans. Voici son témoignage à situer vers 1900 :

Pas drôle de travailler l’hiver, il fallait tout faire, même la boniche, sans rouspéter, mal manger et peu gagner. Un jour que j’avais mal répondu au singe il me dit (il neigeait dehors) pour se ficher de moi : tu vois, il tombe des fleurs de patience, prends garde que je ne perde la mienne.

Je rongeai mon frein mais, le printemps revenu, je revins un midi avec un bouquet de violettes à la boutonnière. Le « bourgeois » surpris me dit : qu’est-ce que c’est que ça ? — Ça, que je lui ai répondu, c’est des fleurs de j’t’emmerde ! Il en est pas revenu et moi je suis parti.

Une petite enquête révéla que les flocons de neige sont appelés « fleurs de patience » dans le Perche, « fleurs de soumission » dans les Vosges, « plaît-il not’maître » en Belgique. De leur côté, les compagnons allemands de Hambourg ont une carte postale ou l’on voit un Geselle (Compagnon) arroser une fleur qui pousse dans la neige pour que le printemps vienne plus vite, mettant fin aux exigences hivernales du maître (Karl Wetter, 1952).

Une de leurs chansons énonce longuement les tracasseries du patron et un conte met en scène l’un d’eux, irascible, donnant l’hiver des pommes de terre à manger au compagnon, en lui disant : « Tiens, prends, c’est de la viande. » Mais le printemps venu, quand la viande réapparaît au repas, le compagnon la repousse en disant :

« Ce sont des pommes de terre, je n’en veux pas, je pars… » (Eduard Kahny, 1952). On le voit, cette anecdote dépasse nos frontières. »

Revenons à nos boulangers. Dans le même style d’anecdote, l’une me revient à l’esprit. Elle m’a été contée par Bordelais l’Inviolable (1) lors des nombreuses soirées que nous avons passées ensemble à son domicile au 16, quai de la Loire à Saint-Pierre-des-Corps. Vers 1945, celui-ci travaillait dans une boulangerie de Bordeaux dont le propriétaire était compagnon.

(1) Pierre Belloc, Bordelais l’Inviolable, reçu compagnon boulanger du Devoir à Tours le jour de la Saint-Honoré 1947, retraité à Saint-Pierre-des-Corps. Décédé le 22 janvier 2008 (tombe au cimetière de Saint-Pierre-des-Corps). Après que la dernière fournée soit sortie du four, Bordelais demanda une augmentation de salaire. Le singe le regarda sans broncher et lui répondit calmement : « Tu peux monter sur le parisien, et te torcher le cul avec les couches si tu veux ! ».

(Parisien : Meuble en bois servant à mettre les pains façonnés à lever, avant la mise au four, couches, grandes bandes de tissu de 60 à 80 centimètres de largeur, et de 1 à 2 mètres de longueur, destinées à recevoir les pains façonnés, pour la mise en pousse dans le parisien.)

À la fin des années 1830, pour Arnaud, Libourne le Décidé, un bon patron est un patron qui nourrit bien ses ouvriers et ne les fait pas trop travailler. A ainsi droit à ses médailles Blois l’Île d’Amour, un ancien compagnon établi à Château-Renault :

« Les trois premiers mois de mon séjour dans ce bourg enchanteur, écrit-il, s’écoulèrent comme un songe de joyeux délire. » Les relations sont celles de copains en goguette, appréciant autant l’un que l’autre « bons gigots, rognons de bœuf au vin blanc vieux ».

À Tours, il apprécie aussi Monsieur Gaste, qui a pour lui l’amitié « et l’attachement d’un père pour son fils ».

À Tours encore, Arnaud loue Monsieur Barat, un riche bourgeois de la rue Colbert :

« C’est le seul patron que j’ai connu dans mes voyages payant l’ouvrier selon son talent ».

Il le quitte bientôt pour s’embaucher à la boulangerie de l’hôpital général « où le peu de travail que l’on faisait (…) me procurait plus de loisirs que partout ailleurs ».

 

Du côté du patron

Le regard du patron sur les conditions de travail et le comportement de ses ouvriers est souvent à l’opposé de ce que nous avons lu plus haut. Robert Griffon, dans son roman Au bonheur du pain (Éditions Mazarine, 1999.), a bien exprimé cette approche différente lorsqu’il place ces propos dans la bouche de Berry la Clef des Cœurs, un compagnon établi à son compte, qui est le héros du livre :

[…] Mon plus grand problème est de trouver de bons mitrons. La guerre a fait plus d’un million et demi de morts, sans compter les invalides. Il y avait là-dedans, c’est probable, des centaines et des centaines de boulangers. Rien qu’à Paris, il y en eut cent trois.

Le nom de ces courageux morts pour la France est gravé en lettres d’or à l’entrée des bureaux du bel immeuble du syndicat de la Seine, 7, quai d’Anjou.

Aujourd’hui, on prend ce qu’on trouve. En voilà trois que j’essaie depuis le début de l’année. Le premier n’était jamais à l’heure, surtout le lundi matin, il dormait comme un sonneur, malgré un réveil posé dans une assiette avec des pièces de monnaie, ses yeux étaient toujours chassieux.

Le deuxième buvait comme un trou, toujours entre deux vins. À table, ce n’était pas tenable, tellement il sentait la vinasse.

C’est dommage, c’était un bon ouvrier. « C’est pour chasser la poussière », s’excusait-il.

Quant au troisième, impossible de l’empêcher de fumer, malgré mes interdictions formelles et répétées.

Ça a pété le jour où on m’a rapporté un pain contenant un mégot. Quel scandale à la boutique ! J’ai donné à la cliente le triple en pain et une brioche, à titre d’excuse, surtout pour qu’elle ferme sa gueule.

Quant au gars, ça n’a pas tardé, je l’ai foutu à la porte après la dernière tournée. Mais ce salaud-là, en partant, a scié traîtreusement toutes les pelles en laissant une fraction de bois.

Je ne m’en suis aperçu que le lendemain au moment d’enfourner. Elles ont toutes lâché au deuxième ou troisième pain. J’avais l’air fin ! J’ai bien essayé de rattraper le zigotto, mais il avait déjà pris le train pour Paris. Cependant, je l’ai signalé au syndicat.

— Moi aussi, je me rappelle une histoire de mégots, mais le patron et son mitron fumaient tous les deux. C’est la fille de la maison qui trouva bêtement le coupable par la couleur du papier.

Son père fumait uniquement des Boyard papier maïs, et le mitron roulait ses cigarettes. Le patron était le fautif. J’ai connu également un saligaud de commis, condamné à partir le jour même, en fin de matinée.

Il était vraiment godiche. Incapable. Furieux, il a mis en douce une souris dans un pâton. Il avait dû la choper dans une tapette. Quand on a rapporté le pain, on ne voulait pas y croire.

Le client a fait un drôle de ramdam dans une boutique pleine de monde. Mon patron s’est mis en quatre pour arranger l’affaire, qui lui a fait un tort considérable…

 

La vengeance du commis

Poursuivons par cet autre extrait du roman Au bonheur du pain :

Pour les fêtes de la Toussaint, Paul retourna avec joie à Marcignat, dont il avait été absent un mois, chose qui ne lui était jamais arrivée. Son cœur battait fort en approchant de la boulangerie.

Il trouva la famille en ébullition et… une odeur fétide persistante qui régnait dans toute la cour et dans la maison. Pour faire plaisir à ses parents, on avait embauché pendant les vacances un gamin costaud adopté par les paysans d’une ferme des environs, brouillés avec le curé.

Comme il donnait satisfaction, on l’avait gardé deux mois en plus au fournil, car il possédait toutes les qualités requises, sauf une : il était d’une susceptibilité maladive. Un jour que Marcel l’avait sermonné pour une peccadille, il quitta la boulangerie, le soir après le travail, et, pour se venger, vida sans rien dire un paquet de levure dans les cabinets.

Environ deux heures après, les voisins sortaient dans la cour, le pouce et l’index au nez, en se demandant d’où provenaient ces remugles empyreumatiques.

Personne ne comprenait la raison de cette puanteur insupportable. Falzar, homme pourtant paisible et sans histoire, prétendait même que ses tissus allaient en être imprégnés.

Certains commençaient à suggérer que ce pouvait bien être un coup de Guignol, le gendarme coléreux, lorsqu’on découvrit le paquet de levure Springer, devant la porte des WC. Marcel comprit alors immédiatement ce qui s’était passé.

Il s’excusa auprès de ses voisins en leur promettant une galette gratuite en fin de semaine, ce qui ramena le sourire sur tous les visages. Il commanda aussitôt le vidangeur. Le quartier empesta pendant trois jours et le gamin vindicatif fut condamné par sa famille à rester longtemps à la queue des vaches.

 

Les compagnons de la fauche

Les compagnons boulangers sont d’une sévérité remarquable envers leurs semblables qui rivalisent avec Arsène Lupin au détriment de leurs patrons.

Le 17 février 1844, à Lyon, Parisien Bon Courage est exclu à vie pour avoir volé son bourgeois, alors même qu’il n’avait pas fini une exclusion de cinq ans.

En juillet 1846, à Lyon, Angevin l’Aimable Courageux est exclu pour six mois pour avoir volé son bourgeois et trompé la société en laissant des dettes à la chambre. La même année, à Bordeaux, Bordelais la Bonté est exclu pour cinq ans pour avoir soustrait de l’argent à son bourgeois.

En 1847, à Tours, Saumur le Décidé est chassé à vie par la chambre de Blois, à la demande de la cayenne de Tours, pour avoir volé chez son patron avec récidive.

Le 12 novembre 1849, Montauban le Bien Estimé est exclu pour six mois par la cayenne d’Agen, pour avoir fracturé un comptoir chez son patron.

À Tours, le 28 novembre 1856, Juchant Alexandre, Niortais Sans Chagrin, est exclu à vie pour vol à Niort et à Tours envers ses patrons, emportant du pain et de l’argent. En 1859, à Bordeaux, Béarnais Bon Cœur est exclu à vie pour vol à son patron à Jonzac. Il a également subi une « condamnation infamante » devant les tribunaux.

À Tours encore, est exclu à vie pour vol chez son patron, le 21 avril 1878, Parisse, Poitevin Laurier d’Amour.

La liste serait très longue, si nous devions énumérer tous les larcins faits par certains compagnons, les livres de punitions en regorgent, et cela jusqu’en 1860. Ensuite, il y en a moins.

Il s’agit certainement du résultat de la répression mise en place par la société des boulangers, mais il faut aussi prendre en compte la baisse des effectifs : moins d’itinérants donc moins de voleurs…

Mais je vais quand même citer un dernier voleur, qui, à mon avis, remporte le grand prix, le compagnon Bonneaud, Provençal la Franchise, exclu à vie par la cayenne de Marseille, en juin 1846, pour avoir volé des meubles chez son bourgeois. Celui-ci en avait peut-être assez de voyager ! … et la palme d’or est pour Agenais Cœur Humain, chassé à vie par la cayenne d’Agen le 18 juillet 1848, pour quatre faits capitaux :

    1. Avoir volé du pain dans la boutique où il travaillait.
    2. Dans une autre boutique, a été pris à voler du vin et soupçonné d’avoir volé d’autres objets qui ont disparu.
    3. Dans une autre boutique où il travaillait, il a été volé 70 francs à un porteur de pain, il a avoué que c’était lui qui les avait volés.
    4. Avoir divulgué à des aspirants et à d’autres ouvriers ce que lui avait été fait le jour de sa réception !

Mais celui-ci est peut-être coiffé sur le poteau par un véritable Lupin, qui plus est amateur d’art compagnonnique, nommé Agenais Cœur Loyal, qui dérobe en octobre 1873 cinquante francs à la caisse de la chambre de Saumur, soustrait de chez son patron, compagnon sédentaire, du vin et deux tableaux compagnonniques, et encaisse dans sa propre poche la somme de dix francs que Montauban l’Aimable Courageux lui donne en complément de sa réception ! Exclu à vie…

Il n’est pas bon non plus de critiquer la société compagnonnique devant son patron. Le compagnon Valadie, Bergerac Sans Regret, sera exclu pour un an par la chambre de Blois le 2 juillet 1846, pour avoir dénigré sa corporation devant son patron et un aspirant boulanger, et avoir ajouté qu’il se moquait de tout ce que la société pouvait lui infliger comme punition.

 

Le chômage

Il arrive aussi que les compagnons n’aient pas la possibilité de trouver du travail, et par conséquent des patrons à « chatouiller ». C’est plus particulièrement le cas dans la capitale, qui, comme toutes les capitales dans le monde, attire un flux migratoire important, la grande ville représentant pour de nombreux ruraux « l’Eldorado » tant espéré.

Mais l’inconscience et l’ignorance d’une majorité d’entre eux sur les difficultés de la vie citadine sont forcément sources de désespoir et de chômage, entraînant la mendicité.

Le récit de Libourne le Décidé, qui se situe en 1840, illustre bien cette situation. Il ne s’inquiète pas de son inactivité professionnelle, et prend cela du bon côté, comme il l’a toujours fait, d’ailleurs.

Il se mêle alors à une joyeuse bande de compagnons, « cinq ou six hommes de première force, du tournant de la Halle au Blé », là où se tiennent ordinairement les flâneurs boulangers, qui ne vivent « que de bonnes fortunes que leur vie aventureuse et bohémienne leur procurait ».

Il les appelle « les Enfants de la Jubilation ». L’un d’eux, Poitevin Sans Rémission (reçu à Tours à l’Assomption 1839, décédé à Paris en 1864), trouve ainsi une bourse contenant quatorze pièces de vingt francs en or « à l’effigie de plusieurs monarques », merveilleuse occasion de faire la fête et Libourne, qui y participe avec entrain, se justifie, sans qu’on le croie :

« Je m’associai pendant quelque temps à cette réunion de gais viveurs, dans le but de butiner quelques bons renseignements pour ces mémoires ». Les excès ne lui font pas peur et le voilà bientôt « sous l’influence d’une de ces enchanteresses qui nous conduisent en droite ligne à l’Enfer de Dante… »

D’autres se dirigent vers des futurs bien plus instables, voire funestes. Les recruteurs des armées profitant toujours de la misère, de l’ignorance et du désespoir des classes défavorisées, pour enrôler dans leurs rangs de jeunes forces, auxquelles on promet camaraderie, voyage, aventure et argent.

Il en est toujours ainsi de nos jours…(Voyez où l’armée des États-Unis d’Amérique a recruté ses hommes de troupes, pour l’occupation de l’Irak ou de l’Afghanistan : Sur les parkings des supermarchés des banlieues défavorisées.)

Le compagnon Meloche, Poitevin Sans Gêne, né à Mauzé (Deux- Sèvres), reçu à Rochefort à la Noël 1832, las du chômage et de la misère, va lui-même faire affaire avec un marchand d’hommes. Il l’annonce par lettre à son ami Libourne : « Je viens en un mot de vendre la propriété de mon individu, et ma liberté pour sept ans ».

Le système ici pratiqué est un peu différent du recrutement direct. La conscription, ou départ sous les drapeaux, se faisait alors par tirage au sort. Si le sort désignait un riche de la société, celui-ci avait la possibilité d’acheter un homme pour le remplacer, faisant appel à un intermédiaire que Libourne nomme « marchand d’hommes ».

Pour une somme alléchante beaucoup d’ouvriers dans la misère choisissaient cette solution.

Poitevin se vendra pour 2 400 francs, ce qui est légèrement supérieur au prix moyen, remonté à 1 800 francs en raison de la guerre de conquête menée en Afrique du Nord par Louis-Philippe.

La seule inquiétude de Poitevin est de ne pas parvenir à tout dépenser avant son incorporation quinze jours plus tard !

Mais Libourne et la fameuse bande des Enfants de la Jubilation l’aideront « en faisant mille folies plus extravagantes les unes que les autres » à la croquer jusqu’au dernier sou.

Triste épilogue, Poitevin Sans Gêne trouvera la mort sous les drapeaux, par suite d’une chute de cheval, en Algérie, loin de ses frères en Devoir…

 

Laurent Bourcier, Picard la Fidélité, C.P.R.F.A.D. Extrait du livre  LE PAIN DES COMPAGNONS

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