CHANT : L’ENFANT CHÉRI À LIBOURNE LE DÉCIDÉ
Dédié à Jean Baptiste Édouard ARNAUD, Libourne le Décidé
AUTEUR : Louis Pierre Journolleau est né en 1814 et a été reçu à Angers à Pâques 1835, sous le nom de Rochelais l’enfant chéri.
Lorsque ton grand génie, de ma muse légère,
Un beau jour, réveilla la verve passagère,
Et que, sur tes chansons, feuilletant au hasard,
Mon ami, je jetais un fraternel regard,
Je fus très satisfait, lisant ta poésie.
Apollon, dans ton cœur, versa-t-il l’ambroisie ?
Ou bien, du Mont-Parnasse, atteignant les jalons,
As-tu cueilli la fleur qui croît dans les vallons ?
L’ellébore charmant, chanté dans nos bluettes,
Cette superbe fleur, talisman des poètes !
J’aime beaucoup tes vers, cher régénérateur ;
Tes chants m’ont, bien souvent, fait palpiter le cœur,
Car tu les as créés, tous exempts de satire ;
Malheur au mécréant qui briserait ta lyre !
Je prendrai ta défense, en frère du Devoir :
Car je t’aime, vois-tu, toi qui prêche l’espoir.
Je ne te connais pas, mais j’espère, cher frère,
Pouvoir te rencontrer chez l’une ou l’autre Mère,
Un jour, en voyageant dans notre beau pays,
Au milieu d’un banquet de sincères amis.
Mon cher, ainsi que toi, j’aime la poésie,
C’est ce qui fait, je crois le bonheur de ma vie ;
La méditation, du Génie est la sœur,
C’est aussi ce qu’a dit un noble et grand penseur.
Aussi, mon cher LIBOURNE, avec tes chants sublimes,
Tes odes, tes chansons et tes aimables rimes,
Tu fais, sur le beau Tour, notre admiration,
Toi, l’homme du progrès, par ta saine raison.
Aussi l’Enfant-Chéri, de l’antique Rochelle,
En l’honneur de ton nom, finit sa ritournelle,
Pensant que, sur le Tour, nos neveux étonnés,
Liront avec plaisir tes vers tant révérés.
Laurent Bourcier, Picard la Fidélité, C.P.R.F.A.D.