Boulanger, Poète chansonnier en langues provençale et française
André Jean Victor Gelu, vit le jour à Marseille le 12 septembre 1806.
Son père, Étienne Victor Gelu, boulanger, dirigea deux établissements à Marseille.
André Jean Victor Gelu avait une grande admiration pour ce dernier. Sa mère, Rosalie Margalet était couturière. Malheureusement le petit Victor devint orphelin de père, le 10 juin 1822, alors qu’il n’avait que seize ans.
Il restera profondément marqué par cette disparition.
Sa tristesse et sa mélancolie se retrouvent dans son œuvre.
Cela jouera certainement un grand rôle dans son caractère peu sociable.
Pour fuir l’atmosphère familiale, Victor Gelu fréquentait quelques jeunes hommes avec lesquels il jouait au théâtre, dans une cave. Il avait également, comme amis, de vieux soldats de l’Empire qui se baptisaient les « Endormis ».En 1827, à 21 ans, Alors Majeur, Gelu, repris le métier de boulanger de son père, toucha une petite somme d’argent qui lui permit de se mettre à son compte .
Malheureusement son affaire ne prospéra pas et il dut partir.
Il quitta sa ville natale pour Bordeaux, puis Paris avant de revenir au foyer maternel.
N’en pouvant plus il partira vivre chez son frère , minotier.
Apres une déprime et une envie d’en finir avec la vie difficile et sans successif trouva un travail de clerc .
C’est à cette époque qu’il se mit à écrire, enfin!
En 1838, sa première œuvre, « Fenian et Grouman » rencontra un succès immédiat.
En 1840, grâce à ses anciens amis des Endormis, il fit paraître un recueil de dix chansons marseillaises et de quinze autres en français.
En 1852, il participa au congrès des Félibres à Arles.
Ses opinions politiques, lui donneront pas mal de fil à retordre pour ses publications futures.
Tristement, sa fille mourut et c’est seulement, après avoir récupéré de ce tragique évènement qu’il écrit, en novembre 1854, Lou Credo de Cassian.
Son épouse le quittait également, en cette période de fin d’Empire.
Usé, Victor Gelu fut moins inspiré.
Il fuira également les mondanités et toute forme d’honneur.
En 1878, il refusa d’entrée à l’Académie de Marseille. Suite à cela, la municipalité de la ville lui refusa un poste de professeur au Conservatoire.
Le 2 avril 1885, le poète mourut, au 44 rue du Jardin-des-Plantes.
En 1891, on lui érigea un monument sur l’ex-place Neuve, rebaptisée place Victor-Gelu, en plein sur le Vieux-Port.